Un grand merci chaleureux au Comité de lecture, aux commentateurs, aux lecteurs…
Merci pour vos ressentis, vos encouragements !

Ma poésie parle à tout le monde puisque la vie sait aussi nous confronter à la mort.
La poésie, c’est le « par coeur ».
En ce sens, elle nous implique indissociablement au lecteur.
Fleurs du mal ou cris en thème...Un poème est toujours un rendez-vous !
Alors, j’espère ne pas avoir manqué celui-ci avec vous.

Maman, je te souffle mes douces pensées.


Pour chacun, quelques vers parce que les fleurs, ça fane...

Lebarde, j’aime bien votre passage sans plus d’explications rationnelles.

L’âme de deuils en deuils, l’homme de rive en rive,
Roule à l’éternité. Victor Hugo

Cristale, pour la force, avancer. J’aime beaucoup cette citation de Marguerite Duras, ta présence me suffit. Toujours tes jolis mots...

Les cieux ont la clarté solide du cristal.
Pas d’air. Sous les rocs nus dont la côte est bardée
La mer dort aujourd’hui. Albert Mérat

Geigei, Relever des paradoxes dans mon écrit me fait sourire. Je vous avoue que je suis pointilleuse lorsqu’il s’agit d’’avoir une cohérence textuelle pour exprimer « le plus clair d’un vers », d’une phrase.
« Entre abandon et déni » peut-être aurais-je pu changer « abandon »...Le deuil est un cheminement jonché d’étapes avant la consolation, la résignation, abandon et déni...
"Au seuil du grand départ" suivi de "Reviendra le souvenir sublime". Quel sacré raccourci, vous faites.
Le souvenir sublime se dessine après la pluie des larmes lorsque le présent nous distance…Il ne vient pas au seuil du grand départ...
Sans ces vers, vous auriez eu entièrement raison.
Quant à la fin, c’est un petit arrangement avec soi-même...Ils restent toujours des souvenirs à caresser. Cependant, je peux comprendre que les deux derniers vers ne vous parlent pas.

Il n’y a pas de repli ; seulement une patience millénaire sur laquelle nous sommes appuyés. René Char

Esquisse, tes mots, reflet de ta délicatesse. Ton approche est si juste. Le « Je » serait déjà trop parler parfois...C’est le miroir de l’âme. Tu vois, Eskisse plus haut.
Et, puis, Pas de hutu !! un oubli probablement (sourire d’Eki)

Est-ce que c’est triste d’aimer le chagrin
comme son ombre, d’aimer aussi
quand le soleil la sèche
sous la blancheur du linge des larmes. Dominique Sampriero

Provencao, je reste donc libre alors…Je ne sais pas faire autrement.
Quel joli mot que l’écho...Lorsque le vent ne disperse rien. Une poésie est une main tendue, un sourire offert, une passerelle invisible qu’on emprunte.

L’impérissable amour erre de veine en veine,
Je ne veux pas troubler par une plainte vaine
L’éternel rendez-vous de la terre et des morts. Marguerite Yourcenar

Papipoète, il ne faut glisser dans le grand entonnoir de la vie malgré les coups bas qu’elle sait donner.
C’est un parfum qui sent BEAU...il révèle l’essence même de l’être cher.

Il y a eu
le monde
ces jours -là
et un parfum. Jacques Arambaru

Robot, Oui, LE souvenir...à bercer jusqu’à l’usure, ce qui est improbable.
Comment pourrais-je ne pas vous offrir ces vers ? À vous, l’amoureux des oiseaux.

Un chant d’élégant chardonneret
Brasille et apprivoise la nuit. Jean-Pierre Boulic

Cyrill, l’apaisement vient longtemps après. Il faut que le cœur se raisonne avant que la vie ne résonne encore.

La femme des gens de l’eau grave le visage de son défunt sur l’envers de la pierre pour le protéger des herbes voraces

La mort plus longue au début
elle allume sa lanterne en plein jour
fait crier le silence sous son balai
fait plier l’échine à la mort
la met à genoux. Vénus Khoury-Ghata

Guistero, ravie que vous ayez vu toutes ces petites choses chantantes, émouvantes…

Je voulais désunir la vie
Je voulais partager la mort avec la mort
Rendre mon cœur au vide et le vide à la vie. Paul Eluard

Vincente, ah ! Quand l’inspiration est là...sourire d’Eki à vous lire. Je vais vous décevoir terriblement. L’écho à votre commentaire sera bien bref. J’espère que vous n’en serez pas frustré. Je ne suis pas du genre à décortiquer mes petits vers.
« Le bonheur de t'avoir connu ne me fera jamais oublier le malheur de t'avoir perdu »...On ne sait pas qui a dit ces mots. Un anonyme en peine certainement.
Il y a une forme de colère en soi contre la vie lors d’un deuil donc j’ai choisi le mot « réconciliation » en ce sens.
J’aime cette étreinte dont vous parlez : une étreinte presque consolatrice, puis le souvenir contre l’oubli.
Vous rejoignez Esquisse dans ce ‘Nous »…

Voilà que les mots volettent dans ma tête.
Je me souviens d’une terre au nom céleste portée par les mots.
Les morts ne rêvent pas souvent et s’ils rêvent
personne ne croit leurs rêves…
Voilà que les mots volettent dans mon corps,
abeille après abeille…
Si j’écrivais du bleu sur le bleu,
les chansons verdiraient et la vie me reviendrait. Mahmoud Darwich

Ombhre, ta sensible présence fait voyager mon petit poème.

Et par l’ombre des bois qui promet et menace
Je veux savoir comment tu pencheras le cou
Lorsque le soir tombant nous fermera l’espace. Eugène Guillevic

Bonjour Eki, merci pour ce retour.

Comment pas de hutu ?
Et l'entame de la 8eme strophe alors ?

Là où tout part et tout revient

Mais ils sont beaux tes "hutu", conserve-les.

Salutations

J'ai une mémoire de poisson, Eskisse.

Merci pour le retour Eki, et pour tous ces vers que tu y as semé, de quoi piocher et se nourrir pendant un bon moment.

Les vents chassent en vain les chagrins de l'azur
Tes yeux plus clairs que lui lorsqu'une larme y luit
Tes yeux rendent jaloux le ciel d'après la pluie
Le verre n'est jamais si bleu qu'à sa brisure

Louis Aragon - Les yeux d'Elsa



Merci Eki pour cet agréable retour pétri de poésie.

Pas de déception, Eki, pour ma part quant à votre écho assez aérien sur mon commentaire. Non, je vous ai livré avant tout ce qui m'est venu par la lecture de votre poème. Je vous ai donné là une matière directe, comme une inspiration impromptue en effet qui viendrait résonner depuis la vôtre. Je n'ai pas d'attente particulière, ni d'ailleurs non plus d'intention de "décortiquer [vos] petits vers"… Je crois de plus que je me sens assez proche de votre approche, l'analyser m'a donc permis de me discerner un peu mieux sur ce sujet. On est dans le donnant-donnant dans l'écriture et la lecture, on est quitte en quelque sorte, quand bien même notre rencontre aura été brève… Là se montre aussi le nous dont nous parlions.

Bonsoir Vincente,

Bel écho et pensée similaire à la mienne !
Merci de me comprendre !
Que pourrais-je rajouter de plus ?

"Expliquer avec des mots de ce monde
qu'un bateau est parti de moi en m'emportant"

C'est beau et c'est pour vous.
Ces vers d'Alejandra Pizarnik