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remerciements, esprit simple
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D’abord un grand merci à tous ceux, en Comité de Lecture et Espace Lecture, qui ont facilité la parution de ce texte dans la belle collection Onirienne, malgré les imperfections judicieusement relevées par les lecteurs, que je remercie également de leur attention et appréciations.

Je me dois donc de donner quelques éclaircissements après vos remarques et interrogations. Et c’est avec un grand plaisir que je vais m'y consacrer.

Sur les trois dernières répliques, Socque, l’un des deux « survivants » parle de nomadisme comme d’un changement de mode de vie pas forcément négatif mais nécessaire, alors que le deuxième, en utilisant le péjoratif « gitans », est clairement dans la nostalgie et fait le constat d’une régression. D’où ces trois répliques pour clarifier une situation qui n'est pas une évidence pour tous. Ainsi, si l'on vit la même situation, il faut avoir conscience qu'une partie de la population, sinon la majorité, la vivront comme une régression, pas une chance. Pour réussir à reconstruire un monde nouveau, il faudra convaincre que c'est une chance.

Pour l’herbe, aucune incohérence. Mais après un échange avec ma relectrice préférée, il apparaît que je suis le seul fautif, n’ayant pas eu la lucidité d'être plus clair. Un petit ajout est-il encore possible ? Car, effectivement, le lecteur peut voir une incohérence alors qu'il ne s'agit que d'une erreur d'écriture. Sous la pluie acide, l'herbe passe dans un premier temps, de son vert naturel à un vert pâlot, puis, après quelques jours, à un jaune mortel. L'herbe de la plaine a jaunie depuis longtemps, celle qu'observe William change de vert sous ses yeux, tout simplement.

Ray était le prénom que j’avais initialement choisit, avant de le changer pour William. Ce Ray-là a échappé au couperet de la correction, hélas ! Notez le sadisme de ces mots qui ont une fâcheuse tendance à ne pas vouloir disparaître aussi facilement, en se cachant malicieusement à nos regards inquisiteurs.

Le thème de l’effondrement n’est pas nouveau, Animal, mais l’instabilité climatique qui paraît (est ?) inéluctable redonne de la matière et de l’inspiration aux auteurs. De l'anticipation ? Oui, je suis d'accord avec vous. Quant à faire un roman sur ce thème, pourquoi pas ? Encore faut-il trouver cette matière et cette inspiration dont je parle plus haut afin de tenir la distance. Un roman demande un travail plus aigu qu'une mini nouvelle. Et du temps.

Décidément, Plumette, que de regrets en rapport avec un manque de développement. Écrite sur le vif, j’ai voulu cette nouvelle concise. Je n'ai donc, dans ma réflexion globale, pas cherché plus de profondeur.

Concernant la chute, comme j’en parle précédemment avec Socque, dans cette situation, le principal problème sera certainement de convaincre que la sédentarisation n’est plus adéquate avec la raréfaction de terres cultivables et de l’eau potable. Pas simple de passer du confort d’une vie sédentaire à celle, plus mouvementée, de nomade. C'est ce que je m'efforce de dire avec cette chute.

Dugenou, vous regrettez également un manque de développement. C'est un sujet qui m'interroge depuis quelques mois, je l'avoue, suite à un échange avec Ninjavert. Lui-même me faisait remarquer les avantages de ne pas tomber dans la facilité du résumé. Plus tard cette conversation s'est poursuivie avec d'autres interlocuteurs. Alors ? Eh bien il est peut-être nécessaire que je redéfinisse toute ma conception d'un récit, distinguer le sujet qui mérite d'être approfondi de celui qui se suffit de peu.

Mad Max dites-vous ? Je n'y avais pas pensé, mais, oui, c'est possible. Ou « Waterworld ».

Vous parlez, Charivari, d'un retour en arrière. L'histoire est une roue qui ne stoppe jamais sa course (avec ou sans nous). Entre effondrement et la lecture d'Harari (« sapiens, une brève histoire de l'humanité ») ou ce dernier fait remarquer que l'homme s'est peut-être trompé d'avenir en se sédentarisant, dont il dit qu'il s'agit de la plus grande tromperie de l'histoire, j'ai trouvé la place pour y voir le réajustement de nos possibles erreurs passées. L'avenir parlera.

Pas le choix, Fugace, il n'y a pas, sur Oniris, de thème « anticipation ». Ceci dit, anticipation, uchronie, space opéra, fantasy, fantastique, héroïc fantasy, cyberpunk font tous partis de la grande famille de la SF. Pas de problème, donc. Dans le cas présent, cette histoire est de la post-apocalyptique.

En effet, le problème de l'eau n'a pas encore l'air d'être bien pris en considération sous nos latitudes, pourtant, pourtant. Cependant, les problèmes de nourriture risquent aussi de se poser, surtout avec un climat qui promet d'être totalement erratique, à moins que... Si Malthus s'est trompé dans sa prospective, c'est uniquement pour ne pas avoir envisagé l'arrivée de l'industrialisation. Alors, quel tour de magie va nous jouer le capitalisme pour se sortir, une fois encore, de l'impasse qui le guette ? L'avenir, encore une fois, parlera.

Merci, Corto. Il fallait, en effet, jeter une lumière crue sur un monde sans pitié d'après effondrement. Ce n'est pas le pari de P. Servigné, optimiste, qui mise sur la solidarité historique d'Homo Sapiens envers les siens dans le monde d'après. Ce que j'ai essayé, avec mes petits moyens, de poser par des mots avec ce dialogue entre Lydia la « violente » et William le « pacifique ». Les humains seront fatalement confrontés à ces deux paradigmes.

Ou, comme je le dis à Fugace, le capitalisme ne se sorte encore une fois, de l'impasse par une trouvaille de dernière minute. E. Musk et son programme spatial ? Mais... J. Cheminade n'en avait-il pas parlé avant ?

Bien vu, Cat. « Juste retour aux origines », ou reprendre là où l'humanité a – qui sait ? – commis une lourde erreur d'aiguillage. Et, oui, il y aura du bon et du mauvais, une sorte de point d'équilibre à partir duquel nous continuerons ou nous disparaîtrons. Comme d'habitude avec ce singe surdoué, il est capable de merveilles et de toutes les horreurs imaginables. Qu'en sera-t-il s'il se laisse glisser dans les sables mouvants d'un écroulement ?

Merci encore à chacun d'entre vous pour vos lectures et remarques qui sont d'une justesse stimulante.

Contribution du : 19/02/2021 19:26
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Re : remerciements, esprit simple
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Cherbi : oui, j'avais effectivement aussi pensé à Waterworld

Contribution du : 19/02/2021 19:42
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Re : remerciements, esprit simple
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Bon film qui m'avait interpellé sur le problèmes de consanguinité. Parce que cela pourrait aussi être un problème.

Contribution du : 19/02/2021 20:35
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Re : remerciements, esprit simple
Visiteur 
Désolé, je n'ai pas vu les conséquences et dérives de nos monde et société dans ce texte, je n'ai fait qu'effleurer la surface... le monde post cataclysme de quelqu'ordre que ce soit, juste.

Contribution du : 19/02/2021 20:41
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Re : remerciements, esprit simple
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Je parle du film "Waterworld", Dugenou. C'est un problème auquel on ne pense pas forcément dans le cas d'une chute de l'humanité, et ce film l'aborde de façon plutôt brutale. De mémoire, le héros arrive sur un îlot de vie et, en échange de matériels et de vivres, on lui demande son sperme (ou de faire un enfant à une femme, je ne sais plus exactement). La raison invoquée étant la consanguinité au sein de l'îlot. Il refuse tout net, bien sûr. Il ne trouve pas ça moral. Question posée : quel est le plus important, la morale ou la survie de la race ?

Contribution du : 19/02/2021 21:15
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Re : remerciements, esprit simple
Visiteur 
Mais ce navigateur est un mutant, cherbiacuèspé... il a des branchies, peut respirer sous l'eau... il n'a donc pas le besoin physiologique de se reproduire avec des femelles autres que de son espèce... je crois qu'on s'écarte du sujet là...

Contribution du : 19/02/2021 22:06
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Re : remerciements, esprit simple
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Les iliens en ont besoin. pas lui, bien sûr. Mais on dérive effectivement.

Vous faisiez des remarques sur l'eau et la nourriture. Il y a un retour à l'essentiel, c'est certain. C'est une part du propos de William que ne comprend pas sa sœur qui lutte encore pour un monde qui sombre plus vite qu'elle n'en a conscience. Mais la mort guette pour les deux, aussi violente. Personne n'est à l'abri. Mad Max (je pense au deuxième opus) débute un temps plus tard, si mes souvenirs sont bons. On peut y voir deux étapes qui se suivent, en quelque sorte, l'écroulement d'abord, puis la violence pour survivre qui lui succède.

J'aurais peut-être pu démarrer cette histoire plus tôt, afin de cerner au plus près les deux personnages liés par le sang et éloignés par l'idéal. Mais je n'avais pas "pensé" ce récit de cette façon.

Contribution du : 19/02/2021 23:09
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Re : remerciements, esprit simple
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Merci pour ce fil de remerciements sur ton texte.

Contribution du : 21/02/2021 04:01
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