Le fil conducteur, Elena ? Visiblement, l’organisation du texte que j'ai choisi vous a perdue. Un défaut patent dans mes récits, apparemment. Vous n’êtes pas la première à me faire la remarque d’un fil narratif obscur, voire absent, dans mes récits. Mais je suis peut-être coupable de compliquer excessivement des histoires qui gagneraient à rester simples (et qui me faciliterait la tâche). Il ne m’est pas interdit d’y réfléchir.

Merci de vous être arrêtée sur cette petite nouvelle et surtout de m’avoir donné votre impression.

Chassez le naturel, il revient au galop, Donaldo. Comme Elena, votre problème vient de ce diabolique fil narratif. Diabolique pour moi s’entend ! Je ferais donc la même réponse : peut-être que je complique trop mes histoires pour être clairement lisible. Concernant l’action, j’en suis revenu ! Épuisé ! Retenu, ce n’est pas assez pour certains, lâché, c’est trop violent pour d’autres. Bref, personne n’est d’accord, alors j’essaie d’éviter l’écueil quand c’est possible. Et comme je n’en avais pas réellement besoin dans cette histoire, du moins c’est que j’estime, je m’en suis passé.

Merci d’être passé par là et de m’avoir donné votre opinion.

Pas de problème de trame narrative pour vous, Disciplus. Sauf à savoir ce qui est reproché à mon témoin. Qu’avait-elle vu ? Le sujet ne m’a pas paru si important. J’y avais réfléchi en amont du texte, mais je me suis rendu compte que le sujet alourdissait l’histoire, la rendait finalement indigeste. Également, je me suis souvenu du film « le secret » avec le trio Trintignant-Jobert-Noiret, ou jamais le mystère de Trintignant n’est révélé. Inquiétant, non ? Donc, pourquoi pas ? Enfin, concernant la foire, nous sommes dans un monde parallèle au nôtre, qui considère que le mal se combat par la peur du mal, en quelque sorte. D’où la mise en spectacle des exécutions. Une pratique qui existait avant les Lumières (Montfaucon, par exemple, est détruit en 1760), Lumières que n'aurait pas connu ce monde.

Merci de votre visite et de votre commentaire que j'ai lu avec attention.


Vous pouvez, en effet Jeanphi, parler de pantopie. J'accepte volontiers l'idée. Si la réalité que je décris dans ce texte, semble si familière, c'est bel et bien parce qu'elle existe sûrement dans un monde parallèle au nôtre, comparable au nôtre. Donc, de façon parcellaire, vous y retrouvez, de-ci, de-là, des éléments ordinaires qui nous entourent. J’ai cependant désiré cette histoire un brin baroque. Deux réalités similaires qui ont totalement divergé à un moment où un autre. Mais plutôt que mettre une distance entre narrateur et texte, j'ai plutôt essayé de le placer à mi-chemin de ces deux mondes. L'horreur y est-elle pire ? Je n'ai pas de réponse, à chacun de se faire un avis, ou pas.

Merci à vous de vos fines considérations qui me convainquent de persévérer.

Une fois n'est pas coutume, Socque, je conserve, par cette fin ouverte, la liberté d'une suite. D'un autre côté, existe-t-il dans notre monde une société ayant réussi l'éradication manifeste et définitive de l'imperfection des crimes et délits ? Je ne crois pas, sinon nulle part n'existerait encore les viols, les meurtres. Je défendrais mon texte en arguant de plus que jamais je n'ai fais allusion à un pouvoir gangrené mais plutôt à une organisation qui possède un pouvoir, ce qui n'est pas la même chose, ce dont se rend compte Anicet Jaffre, le sommet de la pyramide de l'organisation.

Société fasciste ? Nullement ! Je n'ai pas cru bon de préciser que dans ce monde, on n'enferme pas les gens pour des idées et que seuls sont embêtés les criminels de droit commun. Je n'ai jamais parlé ni pensé ce texte autrement. Ce monde a divergé du nôtre dans le traitement des crimes, mais n'est guère plus différent pour le reste. D'où le secret de l'Association, qui est criminelle. Comme je l'explique à Disciplus, je n'ai pas voulu alourdir et m'étendre sur les reproches de l'Association envers Mauricette. Et puis, quand la nouvelle dépasse 20 000 caractères, souvent le lecteur prend vite ses jambes à son cou.

Amusante est votre remarque sur la foire aux exécutions parce que cette histoire est née à partir de cette idée précise qui m'est venue à l'esprit je ne sais pas par quel cynisme. En conclusion, Socque, merci beaucoup d'avoir pris le temps de lire et commenter. J'espère avoir éclairé quelques ombres de mon texte.

Votre commentaire, Asrya, est une belle récompense, une satisfaction personnelle concernant mon choix d'écriture pour ce texte.

D'autre part, vous appuyez sur un des nombreux pièges posés par cette histoire. Présenter les personnages sans produire une pâté indigeste et rester dans une ligne de récit précise, un déroulement logique. J'ai conscience d'avoir commis un arbitrage discutable, mais comme dit l'autre, c'est mon choix. J'assume. Si la lecture demande une concentration accrue, j'en suis désolé. J'ai, en toute bonne foi, pensé faire au mieux pour rendre plus simple la compréhension de cette affaire. Je pense qu'il fallait, pour réduire la difficulté, d'emblée s'installer dans une décorrélation totale de notre propre univers. C'était le sens de l'accroche. Fut-ce réussi ? J'ai un petit doute !

Et un grand merci pour ce commentaire qui rend justice à tous ceux qui croient dur comme fer à l'existence de mondes parallèles.

Comme quoi, un forum d'explications de texte est toujours utile.

Je viens de relire votre nouvelle en étant plus concentrée et en prenant connaissance des autres commentaires, du coup, ce n'est pas tant le manque d'un fil conducteur qui m'aurait embrouillé l'esprit à ma première lecture, mais plutôt le grand nombre de noms et de personnages.

Car le fil est bien présent – au moins la première partie du récit. Je suppose que ce qui me perd en route, c'est au moment où l'on passe d'un monde à un autre. Car je l'avoue humblement, je n'y ai vu et je ne vois encore que du feu. Qui est qui ? Qui est devenu qui ? Qui a fait quoi ? Bref, trop de considérations qui me sortent automatiquement de l'histoire.

J'aimerais être capable de vous donner précisément la marche à suivre pour donner une bonne lisibilité à votre belle nouvelle. Elle le mérite. L'histoire est riche, tout autant que votre imagination et votre écriture.

Seulement voilà, c'est vous l'écrivain et moi, une simple lectrice qui espère ne pas vous avoir trop importuné avec mes réflexions.

Merci pour l'échange, Cherbiacuespe. Je vais de ce pas corriger ma notation ; aboutie correspond mieux que convenable. J'ai toujours beaucoup de mal à utiliser la jauge imparfaite proposée par le site (sourire), au risque de léser un texte qui ne le mérite pas.

Bonjour Elena. Non, vous ne m'importunez nullement. En vous lisant, je me rends compte que ce qui vous perd n'est pas tant le nombre de personnages que le fait de chercher un point d'ancrage en liant deux mondes que rien ne réuni, hormis une histoire en parallèle. Ce "moment où l'on passe d'un monde à un autre", n'existe pas en réalité dans ce texte. Comme je le dis avec Asrya, il faut, dès le premier mot, s'éloigner de notre univers pour en rejoindre un autre, proche, certes, mais tellement différent.

Et je suis bien d'accord avec vous, ces échanges sur les textes sont utiles. Celui-ci, avec vous, m'indique clairement que j'ai été un peu trop sûr de l'élaboration du texte. C'est toujours le même problème, en réalité. Se relire seul ne permet pas de repérer facilement de tous les pièges dans lesquels on est tombé.

Merci Elena, du retour et de votre intérêt. Deux lectures m'imposent de m'incliner devant votre persévérance.

Que ferez-vous donc à ma troisième lecture, Cherbiacuespe ?
Car je crains d'avoir à revenir sur votre nouvelle pour comprendre (enfin !) où se joue le parallèle de l'histoire.

Me donnerez-vous un jour toutes les clés, du genre, un petit résumé succinct de la situation, voire carrément un schéma de votre scénario, afin que la lumière m'inonde ? Sinon, je crains qu'à trop cogiter je n'arrive plus à bien m'endormir le soir.

Bon, surtout ne vous sentez obligé de rien ; je ne fais que plaisanter un peu, histoire de rajouter une pincée de bonne humeur à notre échange.

Merci encore pour tout.

Bon, je vois le problème, et votre bon sommeil est en jeu. Je prépare donc un tableau de 6 mètres sur 10 mètres. 60 mètres carré pour tout expliquer, avec photos en couleur et tout ça. Tout va bien se passer, ça va aller, Elena, on va s'en sortir.