Parcourir ce sujet :
1 Utilisateur(s) anonymes
Remerciements pour "effacement" |
||
---|---|---|
Expert Onirien
Inscrit:
17/08/2013 17:08 De Val d'Oise
Groupe :
Auteurs Évaluateurs Membres Oniris Primé concours Groupe de Lecture Post(s):
6263
|
Merci à tous pour vos commentaires, bien sympas.
J’ai eu quelques contacts avec le mec qui a disparu, en faisant tourner une table (à roulettes…c’est plus facile).
Chaussures. Dans notre partie du monde, on a des chaussures. Je ne sais pas ce que ça représente, les godasses, symboliquement, mais quand tu n’en as plus, tu passes dans une sorte d’autre monde.
Un monde sans chaussures, comme Dany Laferrière et son monde sans chapeau… Merci Pimpette, c’est vachement bien d’exister ! (après, tout reste à faire bien sûr…)
La valise. Je ne parle pas des valises des touristes, mais de la valise des gens qui sont partis de quelque part, et semblent n’aller nulle part. Transit… les gens qui n’ont plus rien ou qui vivent dans la rue ont souvent une valise, ou un carton, ou un caddie, une boîte où ils enferment des choses, qui la plupart du temps ne servent à rien, mais qu’ils surveillent jalousement…où ils semblent avoir mis ce qui reste de leur vie, presque rien.
Aldenor (Bonjour !), qui a pensé à Magritte. C’est tout juste ça. J’avais pensé à Folon, aussi…cette façon de raconter de l’humain, cette tendresse, ce décalage. Il y a une sculpture de Folon : un type avec une valise.(mais où ?) La valise est ouverte, elle n’a pas de couvercle, et dedans je crois qu’il y a un livre ou deux…(faut aller voir ou revoir les œuvres de Folon !). Un type qui n’a plus de passé, parce qu’il n’a peut-être plus de mémoire, mais qui avait sa valise…un type qui n’a aucune idée d’un avenir, et qui en plus ne peut plus y aller, sans sa valise…mais qui ne veut pas se dire qu’il se passe quelque chose, c’est tragicorigolo. Peut-être que les vers suivants 10 à 18, dit Aldénor, glissent un peu hors du thème…c’est vrai que c’est le passage difficile : des choses à autre chose…
Les raseurs : ce sont les gens, les amis, qu’on trouve emmerdant parfois, mais quand la valise se fait la malle (avé les groles) on se demande pourquoi ils ne sont plus là…même un peu relou, ça serait pas gravos !
Parchemin…le type s’efface parce que ce qu’il est à travers ce qu’il écrit (ou ce qui était écrit en lui) s’efface.(trop intello). C’est Margeritec qui en parle. (Bonjour ! Merci…) Il y a plein de choses écrites en nous…et ce qu’on écrit sur une page est peut-être une part de ce qui est écrit en nous. La déco, on l’invente,(pas la déconnante, la décoration) l’essentiel, on le recopie.
Après il y a plein de choses qui lui échappent, au gars : les choses qu’on aimait, les êtres qu’on aimait, les amours… les musiques, mais à ce moment, il y croit encore un tout petit peu, mais plus beaucoup. Etre aimé c’est vachement bien, mais imaginez ! «plus de cœur », non seulement ça ne bat plus, mais on ne sait plus si on aime, qui on aime…c’est vachement plus grave. C’est la fin des haricots. Aimer est plus essentiel qu’être aimé, non ?
Alors « Allo maman bobo ». Il n’y a plus qu’une main, un crayon et ce poème zarbi, et cette connerie d’alexandrin pour s’accrocher… et ce type ahuri (je trouve le mot de Myngui terriblement exact, parce que ça dit que le mec n’a presque plus d’expression ou quelque chose de bovin, ou un regard de pierre, comme dans Folon ou Magritte…ou un géant de l’Ile de Pâques (Bonjour Myngui, merci) … le pire c’est qu’à la fin, il s’accroche à une seule rime, à une seule voyelle, et pas la plus belle, pas la plus utile. Dans le o et le a, et même dans le i, il y a des émotions, de l’émerveillement, du plaisir, du rire…dans le u, rien. Il fait avancer les chevaux, me direz-vous, mais moi, j’aime les chevaux sauvages dans les grands espaces, pas les chevaux « esclavagés »…
Bon c’était l’histoire d’un mec (c’est marrant) comme tout le monde (un peu moins marrant).
Merci à Diva-Luna, Robot, Francis, Léopold, Arielle, David et à vous que j’ai déjà cités.
Contribution du : 26/09/2014 09:37
|
|
Transférer |