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Remerciements pour Emmeline et précisions suite aux commentaires
Maître Onirien
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Bonjour,

Je remercie le C.E d’avoir publié cette nouvelle, ainsi que les commentateurs de l’Espace Lecture. Et je remercie les commentateurs ultérieurs, ainsi que tous les lecteurs qui n’auraient pas commenté.

Au vu des questions, je dois préciser plusieurs points. D’abord, le récit se passe à l’époque actuelle, dans la ville de Minneapolis devenue malheureusement célèbre depuis la mort de George Floyd le 25 mai de cette année. Avant ça, elle était surtout connu quand étant le berceau du chanteur Prince dont les studios Paisley Park sont devenus un musée. Ensuite, Emmett n’est pas détective (ce qu’a cru Hersen) mais travaille à la mairie, ce qui explique pourquoi il sait ce qu’est devenue Emmeline. Minneapolis n’est pas une ville à la bureaucratie tentaculaire et les gens se connaissent à tous les échelons de l’administration. Cette ville conserve donc l’information de manière humaine, avec le risque du on-dit. Enfin, je parle beaucoup de peinture américaine parce que dans ce pays, la contre-culture accessible s’est déclinée d’abord dans la littérature et surtout la peinture, avant l’arrivée de la musique rock. Et cette dernière a beaucoup appris de la peinture. Le mouvement du pop art dont Robert Indiana était l’une des figures de proue, visait à apprendre aux Américains à sortir de leur bulle de consommation, de leur aveuglement hypocrite. Parce que cette nouvelle traite avant tout cette hypocrisie et le manque de courage des individus devant ce comportement collectif. Comme le dit Hersen, Terence est un faible, Emmeline est le personnage fort. J’ai choisi le prisme du faible. C’est un parti-pris de narration que je trouve intéressant.

Evidemment, dans un format de ce type, une nouvelle assez longue mais pas suffisamment pour introduire la genèse de l’histoire et des personnages, la lecture peut s’avérer frustrante d’un manque d’explication du pourquoi. Je le comprends. Quand je souhaite éviter de frustrer la lectrice ou le lecteur de la sorte, répondre aux questions que souligne Shepard, je choisis un format plus long me permettant de développer.

Pour terminer, vu que j’ai eu la question par Maria : pourquoi les Etats-Unis ? Parce qu’une partie de ma famille est issue de ce pays et vit encore sur ses terres, principalement à Chicago et en Floride. Et je travaille depuis des lustres pour des sociétés américaines, dans un environnement où je dois aller sur place. D’ailleurs, la R&D de ma boite se trouve à Saint Paul, la ville jumelle de Minneapolis. Je trouve ce pays fascinant ; le très beau – visitez les studios Paisley Park à Minneapolis – et le très laid – regardez les images de la mort de George Floyd – se côtoient de manière tellement forcée, surchargée, caricaturale, qu’elle exprime bien les contradictions de l’humain en société. Pour ce qui est de l’hypocrisie, le thème traité dans cette nouvelle, même si la France est bien placée en la matière – Hervé Bazin l’a bien traitée dans ses romans – elle n’arrive pas à la cheville des Etats Unis. Mais ça, les médias américains dont le cinéma – leur premier outil de propagande – se gardent bien de le dire au reste du monde. Par exemple, dans le cas de l’adultère, il faut savoir que dans les années deux mille, les Etats Unis étaient en tête du podium.

Merci encore à toutes et à tous.

Donaldo

Contribution du : 17/06/2020 10:09
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Re : Remerciements pour Emmeline et précisions suite aux commentaires
Organiris
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De Algarve
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Salut Don,

J'aime bien ce parti pris de mettre en avant le personnage faible et d'avoir en filigrane le personnage fort. Cela confère à un texte une profondeur particulière, puisqu'on s'attache à la faiblesse qui crève les yeux, tandis que le personnage fort donne une résonance.
Dans le cas de ce choix, il faut un maillon, qui est ici Emmett. Que j'ai raté.
Et c'est dommage, car finalement, c'est lui qui articule la nouvelle, pour passer d'un côté à l'autre.
Je trouve donc que ce maillon est peut-être un peu faible dans la construction de la nouvelle.
Mais peut-être n'est-ce que de la mauvaise foi, après coup ?

Merci de ce retour intéressant sur ta nouvelle.

Depuis le temps que je n'ai plus offert de chocolats, tu dois être en manque. Alors voici.

Contribution du : 17/06/2020 10:56
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Re : Remerciements pour Emmeline et précisions suite aux commentaires
Expert Onirien
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Bonjour Donaldo,

merci pour ta réponse.
Je suis contente (je ne sais pas pourquoi) d'apprendre que le choix des USA ce n'est pas pour donner un genre, pour frimer.
Je pense que je te lirai différemment et ressentirai plus d’authenticité dans tes personnages.

A bientôt.

Contribution du : 17/06/2020 18:22
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Re : Remerciements pour Emmeline et précisions suite aux commentaires
Maître Onirien
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@socque: j'avais oublié de répondre à ton commentaire.

"Alors, si la narration marquait sa distance avec Terence, si son ton ne me paraissait pas complaisant envers lui et sa vulgarité autosatisfaite, convaincu qu'il est d'être meilleur qu'autrui tout en se conduisant exactement comme ses chefs et collègues, pourquoi pas. Ce serait une peinture humaine triste mais lucide. Seulement l'ensemble du texte et surtout sa conclusion en forme de récompense pour cet avatar navrant de héros romantique me paraît adhérer sans recul au point de vue dudit héros qui "camoufle ses petits appétits sous de grands sentiments" (Gérard Lauzier)."

C'est là que nous ne sommes pas du tout d'accord. D'abord, rien n'empêche l'auteur de mettre en avant ces comportements sans pour autant adhérer à la personnalité de Terence. Il faut distinguer l'un de l'autre. James Ellroy a écrit un excellent roman sur un tueur en série (https://www.babelio.com/livres/Ellroy-Un-tueur-sur-la-route/4686) sans pour autant adhérer à sa personnalité, cela d'autant plus que la mère de cet auteur a été elle-même victime d'un tueur en série. La phrase de Gérard Lauzier me fait marrer surtout quand je pense au peu de considération que j'ai toujours eu pour les œuvres de ce dernier. Je crois que là est la différence entre nous. Cette nouvelle est plus proche de l'univers de Brett Easton Ellis que de celui décrit par Gérard Lauzier. C'est un choix d'écriture. Terence croit ce qu'il raconte. En tant qu'auteur, je n'ai pas envie de jouer au sociologue - une matière qui me gonflait déjà pendant mes études supérieures - et regarder du haut de ma colline des cadres américains jouer avec les limites de leur société au point de s'en brûler les ailes. Je préfère les laisser raconter; leur version m'intéresse. Enfin, le style va avec. Si le style était autre, alors la fatuité de Terence s'en verrait édulcorée.

Mais je comprends le point de vue, évidemment. Moi, je n'aime pas les chansons de Georges Brassens et préfère de loin les textes de Jim Morrison; pour autant, je ne fustige pas les fans de Brassens sous prétexte que leurs poèmes favoris ne rentrent pas dans ma grille de lecture. A la fin de ton commentaire, tu parles de recul. Je peux te retourner l'argument au vu de ce que je viens d'expliquer.

En général, je ne poste pas de réponse aux commentaires sur mes textes et je sais que ce n'est pas bien mais maintenant je me souviens pourquoi.

Contribution du : 01/08/2020 14:27
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Re : Remerciements pour Emmeline et précisions suite aux commentaires
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Personnellement j'ai lu "Le dahlia noir" et "Le grand nulle part" de James Ellroy cet hiver alors que je n'avais jamais rien lu de cet auteur pourtant immensément célèbre, et je peux vous dire que je ne l'ai pas regretté un seul instant.

Vous m'avez mis l'eau à la bouche avec "Un tueur sur la route".

Dans le même ordre d'idée, j'ai lu également cet hiver "Un homme dans la brume" de Dorothy B. Hughes mettant en scène - paraît-il - le premier tueur en série de la littérature policière, en ouvrant la voie (je cite le 4ème de couverture) à tous les grands thrillers psychologiques mettant en scène des psychopathes. Il a été adapté à l'écran par Nicholas Ray ("Le violent" avec Humphrey Bogart et Gloria Grahame).

Le 4ème de couverture parle aussi d'un "chef-d'oeuvre noir" et je peux vous dire que s'en est un !Il possède le charme des romans un peu "anciens" - si je puis m'exprimer ainsi - mais avec une touche de modernité qui le rend unique. On entre directement dans la tête de ce psychopathe en étant tenu en haleine du début à la fin.

Contribution du : 01/08/2020 15:30
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Re : Remerciements pour Emmeline et précisions suite aux commentaires
Maître Onirien
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@Stephane

Oui, ces deux romans de James Ellroy font partie de ce qu'on appelle "le cycle de Los Angeles". Le troisième volet est L.A Confidential, très bien rendu à l'écran par Curtis Hanson (http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=12032.html) avec en particulier de superbes prestations de Russell Crowe, Guy Pearce et Kim Basinger. Le roman suivant du cycle est White Jazz. Contrairement aux trois précédents, je l'ai lu en anglais coincé dans un aéroport allemand et je me suis aperçu que le style d'Ellroy était très cinématographique, pas mal fait de phrases courtes. La traduction française est plus digeste.

Le film de Nicholas Ray - réalisateur ô combien célèbre pour le fabuleux film "la fureur de vivre" avec James Dean, Natalie Wood et Sal Mineo - me semble familier; je pense l'avoir vu quand j'étais étudiant. Je vais aller voir si je peux me procurer le roman dont tu parles.

Merci pour le tuyau.

A bientôt,

Donaldo

Contribution du : 01/08/2020 16:13
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