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Remerciements pour « l’aube d’un jour sinistre »
Expert Onirien
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Merci au Comité Éditorial, aux commentateurs en Espace Lecture et après publication. Vous trouverez mon sonnet accompagné vos commentaires ici : http://www.oniris.be/poesie/gil-l-aube-d-un-jour-sinistre-12004.html et le sonnet de Heredia là : https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Troph%C3%A9es/La_Trebbia.
J’avais bien dans l’idée, en proposant ce pastiche, qu’il ne ferait pas l’unanimité… et n’ai pas été déçu : il a suscité des réactions diverses et parfois opposées qui touchent, me semble-t-il, à la perception qu’a chacun de la poésie.

En premier lieu, le principe du pastiche. Cet aspect a été diversement apprécié :
poludor (Un peu) l’assimile à un plagiat de son poète préféré. À tort, car le plagiat ne cite pas ses sources et – dixit Wikipédia – « Le plagiat diffère de l'art du pastiche, qui consiste à imiter ou à calquer les codes ou les figures d'expression d'un auteur, dans un but d'ironie, d'humour ou de dérision » ; en l’occurence il s’agit simplement d’humour et certainement pas d’ironie ni de dérision : j’aime Heredia et le respecte trop pour celà.
Il m’a semblé – furtivement – que Provencao (-) considérait le pastiche comme un passe-temps stérile contraire à la notion de poésie. Ce n’est pas mon avis.
Fanny (-) ne récuse pas le pastiche mais le degré où je l’ai poussé : « Je peux comprendre que le lien avec un autre poète, l'unité de l'écrit, ou une recherche d'humour, puissent éventuellement nécessiter d'être à ce point négatif, et que le texte doive être pris au second degré, mais... ».
Quant à Myo (Beaucoup), elle y voit « plus un exercice de style qu'une réelle expression artistique » mais ajoute « Si vous y avez pris du plaisir, là est aussi le principal ». Bien sûr que c’est un exercice de style, Myo, je le revendique et je vous assure que j’y prends le plus grand plaisir ! J’en ai d’ailleurs un ou deux autres dans mes cartons que je vous infligerai un ces quatre…
A contrario pieralun (Beaucoup) parle d’exercice réussi et s’enthousiasme : « Ainsi, on lit, on écoute avec une impression de déjà vu... ».
inconnu1 (Passionnément↓) assure, à mon grand embarras, préférer mon poème à celui de Heredia (faut pas pousser quand même !).
Vero (Beaucoup) : « Bravo pour le travail accompli, cet exercice est une réussite ».
Yannblev (-) : « Je ne sais pas ce que José-Maria aurait pensé de cette diversion, gageons que ça ne lui aurait pas déplu. » ^^
Miguel (Beaucoup) : « On est loin, malgré les références, du J M Heredia des Trophées, mais proche peut-être de ce qu'il aurait écrit dans ce Paris contemporain ».
jfmoods (-) note : « Cette parodie [...] ne manque pas de charme » « Le passage du grandiose au trivial est plaisamment mis en scène. »
Le pastiche n’a pas été mentionné par les autres commentateurs, soit que cette dimension leur ait échappé malgré la référence en exergue, soit qu’elle les ait moins intéressés que les autres aspects du poème : la versification, le « vocabulaire prosaïque » et le fond (mon regard sur la ville Lumière !).

La versification, dans l’ensemble, a été plutôt bien acceillie, je remercie notamment :
Queribus (Beaucoup) : « Tout est bon chez lui [mon sonnet], y'a rien à jeter » ;
Lebarde (Beaucoup↑) : « ...mais dont l'écriture, sans faute de prosodie, est plaisante, d'une élégance dans le ton… » ;
arigo (Beaucoup↓) : « Je trouve que le style intéressant et original. » ;
Yannblev : « ...une versification sans faille » ;
Myo : « Mais le travail proposé ici vaut certainement le détour, par la justesse du ton, l'audace du propos dans des formulations modernes et percutantes ».

C’est l’endroit pour glisser un mea-culpa et une prière : j’ai commis une impardonnable confusion diérèse/synérèse au 6ème vers comme l’ont remarqué Queribus, Lebarde, papipoete (Bien) et Vero. J’ai donc remplacé, dans la version actuelle « La pollution s’accroît » par « La brume s’épaissit ». J’avais voulu le faire avant parution quand la bévue m’a été signalée dans l’avis de publication reçu par mail (j’étais en effet un peu contrarié : à mon sens, un pastiche de José Maria de Heredia se doit d’être, pour le moins, versifié en classique pur et pas en néo ! ^^) ; marimay que j’avais sollicitée (je la remercie de son obligeante patience pour le rimailleur inconséquent que je suis) m’a répondu que c’était impossible, les termes incriminés étant cités dans des commentaires en EL. J’en viens à ma prière : pour les poèmes présentés en classique, que les commentateurs en EL évitent de citer le texte, mais qu'ils indiquent simplement le numéro du vers contenant l’étourderie (en général une synérèse ou un hiatus), pour permettre à l’auteur de faire une éventuelle correction in extremis…

Parlons maintenant vocabulaire et poésie, deux sujets qui n’ont pas fait, eux non plus, l’unanimité. D’un côté on pense que la poésie – sérieuse – suppose une certaine tenue (ou retenue) incompatible avec un vocabulaire vulgaire ou trop prosaïque, de l’autre qu’elle doit vivre avec son temps de crainte qu’elle ne se fossilise. Ces points de vue contraires sont, à mon avis, respectables tous les deux : pour poludor : « Il y a peu de poésie dans ce texte, : zinc, ordinateur, crénom, ma Peugeot (!) […] cela ne passe pas pour moi » alors que pour Lotier (-) : « Écrire un poème sur le triste quotidien, c'est une façon de le réenchanter. » et pour Myndie (Beaucoup↑) « [les] vers sont à la fois images très poétiques, visions réalistes et réflexion prosaïque (le drôlatique : « Crénom, pourvu qu'il pleuve, j'ai sur les clous, tant pis, garé ma Peugeot neuve ! »), au risque d'expurger des alexandrins soignés de tout ce qui pourrait les ternir. C'est tout le contraire qui se produit. En faisant coexister observation et sensation, le lyrisme est omniprésent. ». inconnu1, lui, va encore plus loin : « Allez, je vais faire un crime de lèse majesté, mais que vaut la poésie quand elle n'est pas inscrite dans le présent. Un exercice de style qui ne parle qu'à quelques initiés qui s'extasient sur une performance technique . À l'heure de Poutine et l'arme nucléaire, Scipion et les éléphants, c'est un peu dépassé, alors que la ville, sa pollution... Ce qui manque peut être pour que la poésie retrouve des lecteurs, c'est qu'elle raconte des choses du présent dans son style si particulier. C'est un avis personnel. »
Pour ma part, je pense qu’il n’y a pas lieu de se restreindre en matière de vocabulaire, d’images ou de tournures modernes, même en poésie classique (certes la « Peugeot neuve » est un peu limite mais on est là dans la parodie). Victor Hugo n’a-t-il pas écrit , il y aura bientôt deux siècles :
« Je mis un bonnet rouge au vieux dictionnaire.
Plus de mot sénateur ! plus de mot roturier ! ».
Quant à la poésie d’un texte, qu’il soit en vers classiques, en vers libres ou en prose, je pense sincèrement que c’est affaire d’émotion personnelle, comme il en va des couleurs, de la musique ou de la peinture…

Le fond, c’est-à-dire la description que je fais de Paris, a provoqué chez certaines et certains des réactions indignées :
« je ne puis me résoudre à être d'accord avec vous sur la vision que vous portez sur cette ville » (arigo) ;
« J'ai longtemps vécu à Paris et roulé en Peugeot, voilà qui vous sauve la mise [Ouf !]. Mais à part ça on ne connaît pas la même ville. Zincs humides, ivrognes, hargne, trottoirs insalubres, un peu cliché et réducteur, tout ça. » (JohannSchneider (Un peu)) ;
« ...la parisienne que je suis s’étrangle. […] la caricature et les clichés incessants y sont tellement lourds et tellement éloignés de la réalité des nombreux parisiens qui font le choix délibéré d'y vivre. » (fanny).
D’autres sont plutôt d’accord avec le tableau que j’en fais, même s’ils le trouvent forcé :
« ...ce Paris contemporain, que je retrouve tel que je le parcours parfois. » (Miguel) ;
« Les « trottoirs insalubres », les « défilés de fantômes lugubres » sont aussi sources d'inspiration et font de « La ville enrhumée exhalant ses odeurs » une affaire de poésie, autant que peut l'être un ciel noir rougi de flamboiements lugubres. » (Myndie) ;
« Il y a de multiples Paris. On peut s'y perdre et se régaler, de la rue des Rosiers à celle de Furstemberg par exemple. L'auteur nous décrit le Paris contraint... » (Corto) ;
« Vous nous décrivez un Paris tellement repoussant et sinistre, mais avec un tel réalisme, sordide, une telle vivacité dans l'écriture, avec ce brin d'humour pince-sans-rire qui fait passer toutes les outrances et les lacunes que je vous pardonne volontiers parce que je sais bien que vous n'y croyez pas vraiment ; c'est pour rire, n'est-ce pas ? » (Lebarde).
Eh bien, cher Lebarde, oui et non (comme disait mon grand-père originaire d’une de nos belles régions) ! Paris est agréable quand on y flâne sous le soleil ; Paris est sinistre quand on se rend au travail dans la grisaille d’un matin d’hiver (c’est l’ambiance de mon poème...). Paris respire la joie de vivre au Quartier Latin ; Paris suinte le désespoir chez les réfugiés de la porte de la Vilette ou de Stalingrad. Paris est beau quand on lève la tête : balcons, architecture, monuments ; Paris est sale quand on baisse les yeux : papiers gras, crottes de chien, travaux de voirie permanents. J’admire le Paris-Haussmann, j’exècre le Paris-Hidalgo : je vous recommande à ce sujet la lecture édifiante d’un ouvrage riche en informations avérées : « La disparition de Paris » de Didier Rykner. Oui, je vous le concède, j’ai grossi le trait avec « le zinc humide où l’ivrogne s’abreuve » mais je ne renie pas « les trottoirs insalubres ». Cela dit, sachez que j’aime Paris.

Finalement, je suis très heureux que mon exercice ait suscité autant d’avis et d’émotions contrastées, j’en suis même fier ! Et je vous remercie de les avoir exprimés avec autant de sincérité.
GiL

Contribution du : 22/10/2022 13:37
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Re : Remerciements pour « l’aube d’un jour sinistre »
Maître Onirien
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Bonjour GiL
Merci pour votre retour explicatif.
D'accord avec vous, j'ai peut être un peu "poussé" en parlant de plagiat, mais de toute façon je suis gêné de voir un beau poème "pastiché"!
Cordialement.
poldutor

Contribution du : 22/10/2022 16:40
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Re : Remerciements pour « l’aube d’un jour sinistre »
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Citation :

GiL a écrit :


J’admire le Paris-Haussmann, j’exècre le Paris-Hidalgo 
GiL


Là nous sommes d'accord. Merci à vous.

Contribution du : 22/10/2022 18:28
_________________
L'esprit souffle où il veut, et personne ne peut être sûr en permanence de son propre génie ou de sa propre faiblesse.

Claudio Magris
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Re : Remerciements pour « l’aube d’un jour sinistre »
Expert Onirien
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Bonjour poludor,
Je ne suis pas a priori dans les mêmes dispositions d’esprit que vous vis-à-vis du pastiche ; aussi votre réaction à mon sonnet m’a-t-elle interpellé... Mais, comme j’aime bien comprendre, depuis que vous m’avez écrit : « de toute façon je suis gêné de voir un beau poème "pastiché" », je me questionne : existerait-il un poème que je n’oserais pas pasticher ou dont le pastiche me dérangerait ? Ce matin, je viens d’en découvrir deux : « Mon rêve familier » de Verlaine et « Demain dès l’aube ». Ce qui me gênerait provient du caractère personnel, intime, de ces textes plutôt que leur beauté formelle, comme celle des sonnets de Heredia.
Quoi qu’il en soit, cette découverte m’a permis de comprendre la nature (sinon le degré ^^) de vos réticences. Bien à vous,
GiL

Contribution du : 23/10/2022 14:32
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Re : Remerciements pour « l’aube d’un jour sinistre »
Maître Onirien
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Bonjour GiL
Merci pour votre retour courtois, ce que je vous ai dit dans ma seconde réponse (#2), n'est qu'un ressenti, et bien sûr ne limite en aucune manière votre liberté de composer. J'ai sans doute été un peu "chatouilleux" et lu ce sonnet au premier degré.
Voue êtes comme moi amoureux de la poésie, vous aimez le beau poème de V. Hugo, poète et auteur que je mets au dessus de tout (mais est-ce original ?)
Cordialement.
poldutor

Contribution du : 23/10/2022 16:44
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Re : Remerciements pour « l’aube d’un jour sinistre »
Maître Onirien
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De quelque part entre ciel et terre
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Bonjour Gil,


à mon tour de vous remercier pour votre retour sur commentaires et la peine que vous avez prise pour nous offrir ces explications précises, soignées et pleines de tolérance.
Promeneuse des campagnes, des chemins de halage autant que des villes, j'adore Paris pour tous ses visages, des plus glamour aux plus laids. Ces derniers étant, à mon avis, beaucoup plus à même de titiller la fibre créatrive.
Pour le reste,(vocabulaire et poésie), je suis bien d'accord avec vous : la perception d'un texte, d'une oeuvre d'art en général, est avant tout affaire d'émotion.
Classique ou pas, peu importe en fn de compte.
Et pendant que j'écris me viennent à l'esprit ces paroles :

"J'ai fait un bail de trois-six-neuf aux adjectifs
Qui viennent se dorer le mou à ma lanterne
Et j'ai joué au casino les subjonctifs
La chemise à Claudel et les cons dits "modernes"
...
Cependant que Tzara enfourche le bidet
À l'auberge dada la crotte est littéraire
Le vers est libre enfin et la rime en congé
On va pouvoir poétiser le prolétaire"

Bien à vous


Myndie

Contribution du : 23/10/2022 17:12
_________________
"Les mots peuvent être "impuissants" et pourtant ils sont tout ce que nous avons pour étayer nos ruines". Joyce Carol Oates
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Re : Remerciements pour « l’aube d’un jour sinistre »
Expert Onirien
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27/01/2021 14:24
De Paris/Pézenas
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Un grand merci, ACOEUR (Beaucoup), pour votre commentaire tardif, laconique et chaleureux

Contribution du : 17/11/2022 11:20
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