bonjour,
j'aimerais remercier ici Oniris pour ma première parution .
Elle me permet d'entrer dans un monde de poésie plus élargi que celui de mon entourage. Dire de ses émotions, de ce qui touche le fond de notre âme n'est pas tant facile. Le dire avec des mots qui touchent le plus grand nombre l'est encore moins. Que l'on utilise des mots rares ou tout simples ne me semble pas être le plus important. Par contre trouver les bons mariages pour bien en colorer la page et ainsi en donner une belle image l'est davantage, tout comme d'un tableau avec un simple pinceau.
Ainsi hier ai-je pu être bouleversé à l'écoute et la lecture de deux vers de Léopold Sédar SENGHOR:
"L'ouragan arrache tout autour de moi
Et l'ouragan arrache en moi feuilles et paroles futiles."
Les mots sont simples, mais la confidence, totale. Quant à l'humilité...que peut donc être notre souffle, si grand soit-il, face à celui du vent, et pourtant que peut être douce la brise...par tous, bien comprise ?
Cette poésie qui bouleverse, je la rencontre souvent, de jour comme certaines nuits, mettant les miennes en mode veille et me privant de sommeil. Elle entre en moi comme un brigand, sans prendre de gants. Il m'arrive de me lever pour m'en libérer, mais pourrai-je vous en conter seulement le centième, de tous ces "mots" qui défilent dans ma tête, tant l'épuisement m'est au bout du chemin d'une émotion si intense qu'au lendemain ou à l'instant présent, il me faut penser simplement à survivre...délaissant alors toutes mes feuilles séchées qui trainent autour de moi.
Apaiser mes émois, mettre un peu de jour dans mes nuits, c'est ce que j'ai essayé de faire ici.
Oui, je voudrais ici vous remercier tous, surtout organisateurs et commentateurs, sans oublier celles et ceux qui ont pris la peine de me lire et de me dire leur sentiment à l'égard de textes présentés précédemment mais non retenus. Ces voix anonymes m'ont permis de réfléchir et de travailler davantage pour trouver un meilleur langage, clé indispensable pour franchir cette porte.
Avant d'être un partage, la poésie nous est un long chemin de notre âme et de notre main. j'espère pouvoir vous apporter aussi de ma petite voix prochainement.
Aujourd'hui, s'ouvre paradoxalement le partage...d'un silence, pour une simple présence de mes mots à côté des vôtres. J'en suis très touché même si ce silence est rompu!
assagui

Nous sommes bien certains que ce " beau silence " n'est que le début d'une prometteuse suite de " mots rares " et que les feuilles séchées traînant autour de l'auteur, ne se ramasseront pas à la pelle, mais voleront bientôt vers les colonnes oniriennes !
A vous lire prochainement, papipoète