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Remerciements pour le poème Paradis Dix-Sept |
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Maître Onirien
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24/01/2014 08:35 De A côté de la forêt de Saint Germain
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D’abord, je tiens à remercier le comité de sélection d’Oniris pour cette publication.
Paradis Dix-Sept, comme le titre l’indique, parle d’une époque révolue, celle de mes dix-sept ans, au début des années quatre-vingts. Il évoque surtout une mode furtive, d’où l’incipit tiré d’une chanson (en français) de David Sylvian, celle des Néo-Romantiques. Pour cette raison, j’ai utilisé la forme la plus classique possible, à l’instar du langage et des vêtements qu’affichaient les tenants de cette tendance. Je comprends les réticences de Pouet quant à ce style suranné et précieux ; il va de pair avec l’apparence physique, du genre jabot et chemise à dentelle, et le parler littéraire en vogue chez les Néo-Romantiques. Pour aller dans le sens de JulieM, il n’y a pas la force vitale propre à la jeunesse telle qu’elle devrait l’être, justement à cause de cette retenue que s’efforçaient de tenir les Néo-Romantiques. Enfin, pour confirmer l’impression japonaise décrite par Raoul, puisque David Sylvian était l’icone absolue, à son corps défendant, des Néo-Romantiques, et aussi le chanteur d’un groupe de pop appelé Japan, j’ai forcé sur ce trait. Je terminerai par la phrase de Socque, « la forme, selon moi, n'est pas à la hauteur du message, message qui m'attendrit parce que je ne suis plus jeune. » puisqu’il n’y a pas de message, juste la photographie d’un instant perdu, d’une mode passée où la forme l’emportait carrément sur le fond, comme souvent chez les jeunes quand ils cherchent leur identité. C’était le cas des Néo-Romantiques, des jeunes femmes et hommes que j’ai côtoyés, aimés et vus s’épanouir jusqu’à ce que l’âge adulte les rattrape. Je remercie papipoete d’avoir vu la posture, un peu comme à la Cour de Versailles, du poème. D’ailleurs, le « ru des envieux » fait référence au Styx et aux morts, les vieux étant les morts, envieux de la jeunesse qui se permet encore de défier les codes établis. Je remercie GilbertGossyen d’avoir senti la musique. Les Néo-Romantiques étaient un mouvement musical, avec de fortes liaisons avec le monde de la mode, branché sur les images. Je remercie Robot et PIZZICATO d’avoir trouvé mon écriture soignée. J’ai fait de mon mieux pour adopter un style léché, parce que justement ces Néo-Romantiques tenaient à ce genre de détail. Enfin, je remercie Pimpette, parce qu’elle a résumé dans son commentaire l’intention de ce poème. La jeunesse ne dure pas ; elle est le moment où on peut se permettre tout et son contraire, où la forme et le fond s’entremêlent, où l’apparence n’empêche pas l’esprit. La jeunesse ne signifie pas uniquement la fougue, le rythme, la folie. Pour terminer, je remercie les Néo-Romantiques d’avoir existé pendant deux années, mettant une touche de classe à une adolescence explosive.
Contribution du : 21/07/2016 10:29
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