Les résultats sont tombés avec certaines valeurs sûres sur le podium et le lot des habituelles surprises, alors passons sans délais aux remerciements avant de passer à autre chose.

Je crains que mon poème, celui d’un barde, géologue à la retraite, un brin rêveur et philosophe de comptoir à ses heures, n’ait pas été toujours bien compris ; je pensais que l’incipit pouvait y aider.
Mais qu’importe, l’essentiel n’est-il pas de prendre plaisir à participer.

Trop barde ou trop géologue qui perçoit le temps différemment, en tous cas je constate ne pas avoir été clair pour tout le monde et ne pas avoir su faire passer des bribes de réflexions qui me trottent souvent dans la tête.
Cette incompréhension et parfois la remise en cause de la syntaxe (?) ont pu donner lieu à des commentaires acerbes et lapidaires qui pourraient justifier un droit de réponse de la part de l’auteur ; mais à quoi bon après tout.

En fait il n’y avait aucune histoire dans tout cela… certains l’ont cherchée… je voulais simplement parler de mon « Temps, le mien…», en évoquant, dans les deux quatrains, avec quelques exemples, ce que je comprenais de mon bien modeste passage sur cette terre, dont je connais l’infime durée, et que je voudrais pouvoir, avec mes petits moyens, gérer et maitriser à ma guise :
« Le regard dans les yeux de ma belle adorée,
Ourdissant un futur, une vie, un destin. »
Ou
« Vivre l’instant présent, en bon samaritain », (samaritain utilisé d’abord dans son sens premier et accessoirement pour la rime...car des rimes il en faut bien en classique),

dans le respect de l’autre et la conservation « d’une terre épurée » dont je (et les autres) pourrai « profiter longtemps ».

Mais je ne suis pas dupe et je m’étonne que l’HOMME dans cette affaire, dans sa très grande sagesse (vous l’aurez compris je rigole !) et dans ses agissements, si l’on exclut l’inconscience immédiate, irresponsable et égoïste qu’il prend à détruire ce qui l’entoure, considère qu’il est le centre du monde, du temps et ramène tout à lui et à sa seule existence, alors que malgré la puissance de son « intelligence collective » il est si peu de chose et à la merci d’une multitude d’évènements extérieurs imprévisibles et incontrôlables qui lui échappent totalement et provoqueront un jour ou l’autre sa totale disparition.

C’est ce que j’ai voulu rappeler dans les tercets
-en parlant des dinosaures, (eux déjà), anéantis brutalement par la chute d’un astéroïde, un possible événement qu’on évoque parmi d’autres, tellement important pour eux et presqu’insignifiant aux échelles de l’Univers,
- ou lorsque « dans un éclair que ma raison décide » (j’aurais pu dire pour être plus clair « quand je me mets à réfléchir ou raisonner ... », avec fatalisme (le mien pas celui du volcan…comme certains ont pu le voir en oubliant la ponctuation), j’anticipe que demain ou un peu plus tard, l’Humanité et la Vie sur terre peuvent disparaitre « d’un coup », étouffées sous les cendres de l’éruption cataclysmique d’une série de super volcans.
(Rien que de très plausible là-dedans !! mais tellement peu réjouissant quand on veut bien y penser )

« L’humanité de passage éphémère dans l’univers n’est pas éternelle ! »
Mais « le pire n’est jamais certain ».

Dans le propos, il n’y avait rien d’autre qu’une invitation à rester humbles et modestes et vivre le temps qui nous est donné ici, en bon samaritain, dans le respect des autres et de notre environnement.
Ce serait déjà tellement.

Une dernière remarque concernant le vers 13 mal césuré :
« Dans une soudaine et violente colère, » aurait évité des allusions aigres-douces avec une simple inversion de mots à laquelle je pense bien trop tard :
« Dans une violente et soudaine colère ».

Montrant une fois de plus, qu’une petite « pichenette » peut parfois remettre les choses en ordre ou tout casser.

Merci au CE pour avoir retenu ce sonnet dans la sélection, aux lecteurs et aux nombreux commentateurs : wancyrs, Myo, inconnu1, papipoete, Polza, Anje, Vero, Cyrill, AnnaPanizzi, Cristale, BlaseSaintLuc, Vilmon, Miguel, Atom et Donaldo pour avoir laissé, sur un texte anonyme, des appréciations positives et encourageantes, enfin presque toutes ...mais que dire de plus ?
Merci à tous.

Dans ce concours, la partie était rude. Toutes mes félicitations aux superbes vainqueurs qui pour deux d’entre eux figuraient dans mon choix.