Merci à vous tous d'avoir lu, commenté et d'une manière générale, apprécié mon poème "Les martinets". J'avais tenté de le passer en néo-classique, il est ressorti en contemporain. Mais qu'importe, finalement, l'appellation. Est-ce si important?
Je crois que je me contenterez désormais de ce "contemporain" qui m'autorise (presque) à faire rimer "frôle" et "affole" et à compter 12 pieds dans "Ils descendent, assoiffés d'avoir bu le vent frais".
Plus encore que dans mon premier poème "Le Saison", je suis resté dans un genre naturaliste, sans trop me bousculer l'âme et la pudeur. Mais ça viendra en son temps.
J'attache beaucoup d'importance à la musique des phrases, à la mise en bouche du texte, à la musique.

@Socque : Puisque vous aimez les détails naturalistes, attention, Uranie76 a mis en doute, et je crois avec raison, que les martinets boivent, comme les hirondelles, en rasant la surface de l'eau. J'avais cru l'observer parfois.
Ils semblerait qu'ils absorbent les gouttelettes en suspension dans l'air. J'ai du mal à trouver sur le net une confirmation de cela.

C'est vrai que la rime "frôlent/affole" est sûrement une erreur. Ca vient du fait que dans ma région, le sud-ouest, notre accent écrase un peu ces jolies nuances de la langue française. Je tâcherai d'y faire plus attention dorénavant.
"…Les autres rimes m'ont paru peu inventives…" Je le note. J'espère bien m'améliorer sur ce point. Merci pour vos commentaires.

@margueritec : Merci beaucoup pour votre lecture. Désolé pour les "…quelques images banales…". Je ferai mieux, j'espère, la prochaine fois.

@David : Je suis d'accord avec vous, ce vol incessant des martinets, sans se poser, paraît relever du rêve. Merci d'avoir apprécié mon texte.

@Pimpette : Vous avoir donner un plaisir de lecture dans un style qui n'est pas, à priori, le vôtre, me fait d'autant plus plaisir. Merci Pimpette pour votre gentil commentaire.

@Alexandre : Je suis heureux d'avoir pu vous apprendre quelque chose. Je suis moi-même très curieux et adore découvrir.
Pour votre petit bémol concernant le vers 11 : " Et leur ventre soyeux n'est jamais rassasié" qui vient après "…ouvrant grand leur gosier," vous auriez mis "Tant leur ventre…". J'avais failli mettre "Mais…".
Je suis d'accord, "Mais…" ou "Tant…" auraient été mieux que ce banal "Et…" Grrrr

@RB : Merci beaucoup RB pour votre, d'autant plus gentil commentaire que ce poème est éloigné de votre conception très moderne de la poésie. Vous êtes un explorateur (exploratrice?)" qui ne rejetez pas pour autant les styles passés,
mais au contraire enrichissez l'univers poétique comme un défricheur.

@Hananke : Merci beaucoup d'avoir lu, apprécié et commenté mon poème.
Vous avez raison "Chaluter" est intransitif et je me suis trompé. Passons cela, si vous le voulait bien, pour une fantaisie de poète.

@Ludi : Bonjour Ludi,
Je suis soulagé d'apprendre que votre intérêt pour les martinets érotico-ludiques n'est du, à votre corps défendant, qu'à votre métier de documentaliste qui vous oblige à côtoyer toutes les horreurs de ce monde.
Je suis sûr que vous n'êtes même pas obligé le soir venu de vous flageller avec ces mêmes martinets pour éloigner d'éventuelles pensées impures, tellement même le Diable s'ébrèche les cornes contre votre âme pure et recouverte
de plexiglass triple épaisseur.

Comme je le disais à Hananke ci-dessus, vous avez raison (et c'est vous qui me l'avez fait remarquer) "Chaluter" est un verbe intransitif. Ne l'ébruitez pas, mais il n'y pas là de licence poétique mais juste une ignorance crasse de ma part.

Et vlan, encore un alexandrin à 13 pieds "Ils descendent, assoiffés d'avoir bu le vent frais". C'est parce que, quand je le lis, je dis: "Ils descend'assoiffés…". Je n'arrive pas à dire ils des-cen-dent. Peut-être sans la virgule ce serait passé?
Pour ce qui est de l'alternance des rimes masculines/féminines il me semblait avoir pas trop mal réussi, mais effectivement en relisant… Tans pis, en contemporain ça passe mieux.

Merci pour la comparaison avec cet Hérédia que je m'en vais lire dès que j'aurais tapé 'Entrée' au bout de la ligne.

Michel
Qui attend fébrile la fameuse muse et son martinet.

@Robot : Il n'y a effectivement pas à débattre, car bien sûr qu'un martinet en bonne santé arrive à repartir du sol (l'expérience a été faite), même si ces grandes ailes et ses très petites pattes font qu'il doivent procéder comme suit : Un premier coup d'aile violent
qui en tapant sur le sol le soulève assez (20 cm environ) pour pouvoir enchainer les battements suivants qui le font s'envoler. La légende vient sûrement du fait que si un martinet se trouve au sol c'est qu'il est blessé ou malade et n'a plus la force suffisante.
Merci d'avoir apprécié mon poème.

@Arielle : Merci Arielle pour votre temps passé à commenter mon poème. Je suis heureux que vous l'ayez apprécié.
Par rapport à l'alexandrin de treize pieds je recopie ici la ligne déjà écrite plus haut à Ludi :
"Et vlan, encore un alexandrin à 13 pieds "Ils descendent, assoiffés d'avoir bu le vent frais". C'est parce que quand je le lis je dis: "Ils descend'assoiffés…". Je n'arrive pas à dire ils des-cen-dent. Peut-être sans la virgule ce serait passé?"
A l'avenir j'essaierai d'être plus vigilant.

@Marite : Heureux que mon poème vous ait plu. Des commentaires comme le vôtre me donnent des ailes pour continuer à m'essayer à l'écriture.

@Miguel : Bonjour Miguel,
Encore une fois vos encouragements me vont droit au coeur.
Je ne connais de ce "Richepin" que les deux textes mis en chansons par Brassens (Les oiseaux de passage et Les philistins). Je vais aller voir un peu cet auteur de plus prés.
Merci Miguel

@Uranie76 : Je vois que vous connaissez bien ces oiseaux. Vous devez être, comme moi, plutôt curieuse.
Merci d'avoir remis en question la manière de boire des martinets. J'ai d'ailleurs mis Socque en garde (ci-dessus) en vous citant. C'est vrai qu'il me semble l'avoir observé pendant mes longues heures de pêche à la ligne dans ma jeunesse,
mais peut-être cherchaient t'ils uniquement quelques éphémères fraîchement écloses et parfois touchaient t'ils l'eau par inadvertance. Je n'arrive pas à trouver sur internet un article clair là-dessus.
Par contre les martinets ne regardent pas les nuages d'orages par le dessus car ces nuages montent jusqu'à 9 à 10000 mètres dans nos latitudes, et qu'ils dorment en l'air vers 2000 mètres d'après ce que j'ai lu.
A propos des bourgeons j'ai eu envie d'écrire "Le gros ventre nacré…" à la place. Peut être plus imagé.
J'ai lu comme vous ce détail étonnant du nid avec cette espèce de "poignée" pour pouvoir le déplacer. Il aurait fallut un poème de cinquante strophes pour décrire toute l'originalité de cet oiseau.

@Tizef : J'adore votre image de Buffon confiant ses notes à Lamartine. Comme cela aurait été beau d'apprendre la nature décrite par ce naturaliste à travers la poésie de ce grand poète.
Attention aux erreurs possibles d'un amateur comme moi qui suis plus "bouffon" que Buffon. Lisez à ce propos le post précédent.
Merci d'avoir aimé et commenté mon poème.

Merci Troupi pour votre commentaire. Content que cela vous ait plu.
Peut être pensez vous à des oiseaux comme les albatros qui passent des mois en mer ?
Attention votre vers préféré : "Déchirent de leur bec le miroir du marais," est le plus sujet à question. Voir le commentaire d'Uranie et ma réponse.

Bonjour, petite intervention depuis mon tél, je ne saurais mieux étoffer, pardon d'avance et merci pour vos réponses qui vont me donner envie de creuser à la maison et qui ne me rendent cet oiseau que plus fascinant. Je suis surtout en manque de source sérieuse, ce serait intéressant d'en mettre ici pour ceux qui en ont car je ne supporye pas débattre à tâtons.

Pour ce qui est des nuages de pluie par contre, ce schéma me semble parlant.
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/a/a4/Cloud_types_fr.svg/960px-Cloud_types_fr.svg.png

Sachant que toutes les sources les disent dormir au ras de la stratosphère et que celle ci commence d'après wiki à 8km500, sachant qu'un pilote en a écrasé un à cinq mille cinq cent mètres (article de journal trouvable sur google), j'avais pensé aux stratocumulus qui se forment à 2000 mètres.

Rappel : toutes ces informations sont à prendre avec des pincettes, ça n'a jamais été pour moi l'objet d'études poussées.

Il m'est arrivé de trouver un martinet posé au sol. Sans doute accidentellement.
Je l'ai lancé en l'air et il est parti comme une flèche.

Pour "chaluter",
bien qu'habitant un port de pêche et vivant dans ce milieu depuis un un demi-siècle, je ne m'étais jamais posé la question de savoir s'il était transitif ou intransitif. Comme j'imagine, les marins qui pratiquent cette activité. Tu n'as donc pas à rougir de ta méconnaissance.

Je trouve que l'emploi que tu en fais a le goût de la liberté. Ce qui va bien aux oiseaux comme à la poésie;

Bonjour Michel

Depuis tout gamin, j'ai toujours entendu dire, effectivement,
que les martinets avec leurs ailes trop grandes, ne se posaient
jamais au sol mais rentraient directement dans les nids ou
s'agrippaient quelques fois aux vieux murs.

Dans ma région, on les voit systématiquement apparaître
la première quinzaine de mai.

Bien à vous.

Hananké

@Uranie : D'accord pour les 5500 m Uranie, au-delà cela paraît difficile pour des oiseaux qui comme nous ont besoin d'oxygène et surtout le froid glacial (env. -50°C à 8000 m). En général ce sont les ascendances puissantes des cumulo-nimbus d'orage qui les aide à monter si haut.
Effectivement les strato-cumulus comme tous les cumulus présentent des bourgeonnements dus à l'activité thermique qui les forme.


@Tizef : Il m'est aussi arrivé, enfant, de recueillir un martinet.
Malheureusement il avait une aile cassée et après avoir essayé en vain de le nourrir (avec des mouches) et de l'abreuver dans une boîte à chaussure. Nous n'avons pas pu le sauver. Peut-être avait-il percuté un fil électrique?
Pour chalutier, OK je garde, et puis ça va bien avec le plancton aérien qui forme une expression qui elle, existe bien même si elle plutôt employée par les scientifiques.

@Robot : Je connais et comme vous j'adore "La Hulotte".
J'avais même racheté tous les numéros (à part les 6 premiers introuvables) dés que j'ai eu connaissance de cette revue.
C'est bien là que j'ai pris les renseignements que j'ai mis dans mon poème, mais de mémoire, car je suis tellement désordonné que je n'ai pas réussi à remettre la main dessus. J'ai trouvé les plus récents pourtant, sur les escargots, les frelons, le papillon citron, mais impossible de mettre la main sur les martinets. J'ai du les prêter comme cela m'arrive.

Merci encore à vous trois

@Cox : Ne soyez surtout pas désolé Cox,
Citation :
nos rêveries ne prennent pas les mêmes formes, qu'importe. Et qu'importe aussi les commentaires des autres. C'est le vôtre et il m'intéresse.
Je vous remercie pour votre sincérité et pour le temps que vous avez consacré à me commenter.

@Francis : Je vous remercie d'avoir apprécié et commenté.
Heureux de vous avoir éloigné quelques instants du "monde bitumé" et de partager avec vous ce souvenir d'enfance.

Citation :

Pour info : Les 6 premiers numéros viennent d'être réédités et on peut les commander sur le site de la revue.
Bonne journée

Merci beaucoup Arielle pour cette info précieuse.
Je viens d'aller sur votre site. Il est magnifique, quel travail, quelle poésie.