Il faut une part de science et une part d'art pour écrire de la poésie. Si votre puis ne découle pas de votre science, alors de votre art. C'est mathématique.

ah ah, alors je m'incline... sans tomber au fond toutefois

Louis,

Vous terminez votre commentaire par "merci". Je baisse honteusement la tête. C'est moi qui vous remercie ! Je n'ai jamais reçu un commentaire pareil, comme si j'avais écrit quelque chose qui a de la valeur.
Vous comprenez des choses que je ne voyais pas moi-même, mais qui sont assurément là. D'où tenez-vous votre façon de saisir un texte ? Vous avez une formation en psychologie ? En sociologie peut-être ? Il y a des tournures de sociologue dans votre façon de vous exprimer, intégrées dans une approche littéraire.
Que vous répondre ? Je ne sais même pas. Peut-être simplement apporter une précision : quand un bijou a été porté très longtemps, il laisse une marque, la peau est blanche en-dessous, parfois elle est même plus fine, et parfois, le membre semble resserré quand le bijou était serré. Ça se voit bien sous les bagues et les montres. Le poignet ou le doigt sont plus fins, le temps que les tissus reprennent leur place. Puis la trace s'efface.
Vous terminez sur l'importance de la parole. Je ne m'y connais pas assez pour en discuter ; bien sûr, comme tout le monde, je la connais, pourtant je me demande si parfois elle a des limites. En tout cas j'ai réalisé, avec l'écriture, l'importance de la réflexion avant de mettre sur papier. Réflexion, introspection, analyse, etc., bref mettre pour soi les choses au clair avant d'écrire à leur sujet. C'est des choses que j'évitais soigneusement avant. Et une fois que j'ai codé ma réflexion dans Marqués, vous êtes passé pour décoder.
J'ai une question. Quelle est votre intention en écrivant votre commentaire ? Et qu'attendez-vous d'un commentaire sous une de vos œuvres ?
Merci, Louis.

Bonsoir Salima

Pour répondre à vos questions :
non, je n’ai pas de formation en psychologie, mais je m’ y suis intéressé ; je n’en ai pas non plus en sociologie, mais j’ai lu quelques ouvrages de cette « science humaine » comme l’on disait autrefois ; j’ai juste le goût des textes et des mots.
Je n’avais pas d’intention particulière en écrivant le commentaire de votre poème, sinon assouvir mon goût pour les textes. Le vôtre m’a plu, m’a intéressé et je disposais d’un peu de temps.
Mon intérêt porte sur le contenu des textes, et je n’attends rien de précis en retour de leurs auteurs, sinon qu’ils me confirment que je n’ai pas commis de délire interprétatif. En cela, mes commentaires sont désintéressés.
Je m’en suis déjà longuement expliqué : je lis et commente par plaisir.
( toute une discussion est présente dans une rubrique du forum : http://www.oniris.be/forum/le-dernier-ciel-de-lucinda-t30721s10.html

Vous m’interrogez aussi à propos des commentaires sur mes propres textes ( qui sont assez rares) ; or vous n’interrogez pas les autres auteurs sur leur attente, et pourtant, je ne crois pas attendre autre chose que ce que chacun vient chercher sur Oniris dans la publication de ses écrits.
Chacun commente comme il peut, selon sa sensibilité et sa culture, et chaque commentaire, au moins s’il est bienveillant, est le bienvenu.

Bonsoir Louis,

Soyez rassuré, je n'ai pas constaté chez vous dans le comm' en question un délire interprétatif. Je peux vous donner plus de détails, si ça vous intéresse. Par exemple, ces deux, je les ai connus de près. Mais à mon avis, ce genre de relation n'est pas unique, ils ne sont pas les seuls à vivre une passion orageuse et j'y ai trouvé un intérêt plus général que juste parler de ces deux qui se quittent. J'ai pensé que d'autres s'y retrouveraient. Je pense que la littérature doit comporter une part d'universalité. Raconter un harpax de la nature humaine ne m'intéresse pas. Peut-être aussi, c'est pour cette raison que je n'aime pas donner de noms aux personnages. Enfin, c'est un autre sujet.
Donc j'ai essayé de mettre dans mon sonnet ce qu'il y avait de marquant dans leur relation. Votre insistance sur le silence et l'absence de mots, je la trouve très pertinente. Je ne m'en rendais pas compte, mais maintenant que vous le dites, c'est en effet comme ça que je perçois leur relation.

Vous voulez savoir si votre commentaire m'a fait plaisir. Plaisir n'est assurément pas le mot. Il m'a troublée et il m'a fait me sentir honteuse, de voir tout ce que vous en avez écrit, alors que l'auteur, c'est moi, rien de plus que moi. Vous voyez ? Beaucoup de peine pour moi. Enfin. J'ai un rapport pas très net aux commentaires. Je crains autant les avis favorables que défavorables. Favorables, parce que je doute soit de leur sincérité, soit de leur objectivité. Défavorables, parce qu'ils sont la confirmation de mes craintes. Mais à tout prendre, je suis plus à l'aise avec une bonne critique, c'est libérateur je trouve. Dans votre comm', je n'ai trouvé ni du positif ni du négatif, mais une autre dimension. Le dessous des cartes. Donc plaisir, non, mais très vif intérêt.

Je suis nouvelle sur Oniris, même si mon inscription date déjà un peu, je n'étais pas vraiment ici. Donc je ne vous connaissais pas. À part un texte que j'avais lu de vous par recommandation. Et quelques commentaires de vous aussi, par curiosité. Une remarque à ce propos : vous attachez de l'importance aux sonorités. Sous Paillasson, de Johan Schneider, vous parlez de "soûle Paillasson". Chez moi, vous parlez de "t'es nu". Je ne sais pas jusqu'à quel point vous avez raison dans mon cas. Je ne fonctionne pas comme ça. Je n'entends jamais ces choses, à moins qu'on me les pointe du doigt. Donc aucune intention consciente de ma part ici, et de l'inconscient... Je ne crois pas. Vraiment, mon cerveau est atrophié sur cette gymnastique intellectuelle.

En tout cas, en général je me fais aisément une idée sur mon interlocuteur. Mais avec vous, j'étais perplexe. Alors merci pour le lien vers la discussion, qui m'a beaucoup intéressée. J'en sais bien plus sur vous maintenant. J'ai bien ri de la réaction de Malitorne, comme je le comprends, vous envoyer une noix de coco sur la tête pour voir comment vous réagissez. J'irai le lire, ses œuvres et ses comm', pour la peine. Je me sens un peu coupable encore une fois, parce que mes questions à votre intention étaient aussi des noix de coco. Histoire de mieux vous cerner, quoi. Et puis j'adore quand les gens réagissent.

Je ne comprends pas ce qui est rare, vos textes ? Mais je trouve que vous avez écrit pas mal. Vous auriez aimé avoir écrit plus ? Il ne tient qu'à vous. S'il vous manque l'inspiration, je peux vous lancer un défi.

Je crois que vous vous trompez en disant que vous attendez d'un commentaire la même chose que n'importe qui. Parce que je n'ai pas l'impression que tout le monde attende uniformément la même chose. En général, on remarque vite ce que veut l'auteur. Et ça se remarque dans les commentaires, bien plus aisément que dans les œuvres. Encore que quelques œuvres, par leur style, livrent aussi des indices sur l'attente de l'auteur. Du coup, je ne sais toujours pas ce que vous attendez. Tenez, par expérience, il y en a qui aiment :
*Connaitre le ressenti du lecteur,
*Qu'on les éclaire sur leurs défauts pour qu'ils progressent
*Juste lancer la discussion pour bavarder sur le sujet du texte, et ça peut aller loin, surtout si l'auteur a une intention politique ou autre, pour les textes engagés par exemple.
*Se faire encenser naturellement
*Un petit cocktail de tout ça

Ceux qui veulent la louange et qui réagissent agressivement à la critique,, ils m'emmerdent profondément. Bref, quand je commente, je m'adapte souvent. Et je me demandais comment m'adapter à vous. Je vous commenterai donc au feeling, selon le texte de vous que je choisirai, et ce que j'y trouverai. Et n'en doutez pas, si j'ai l'occasion, je vous lancerai sûrement d'autres noix de coco dessus. Juste pour le plaisir...

Merci encore, Louis.

Bonjour Esquisse,

Merci beaucoup pour votre lecture. Je prends votre avis sur le majeur , et votre NB aussi. Sourire, moi aussi j'ai réalisé des choses à la lecture de Louis, c'est drôle.

Mais avec ou sans Louis, vous êtes ma lectrice. C'est pas rien d'avoir des lecteurs, c'est un truc qu'il ne faut pas banaliser. C'est intéressant de savoir ce que vous avez pensé en première lecture. Vous l'avez peut-être trouvé trop cru ? En tout cas, il en faut bien des crudités avec que se brisent certains couples. J'ai essayé de les rendre de cette manière, imaginez un peu ce que ça donnerait en prose, ou pire, dans la réalité. ^^

Merci encore pour être passée.

Et merci à vous pour votre retour.