Merci au CE, aux correctrices qui ont œuvré dans l’ombre (j’imagine que les caractères spéciaux ont demandé du travail mais je n’en sais fichtre rien), et enfin merci aux quelques courageux lecteurs qui se sont fendu d’un retour sur Grieƒs.

J’ai connu aux temps lointains de ma jeunesse un vieux bonhomme fatigué qui arpentait la place Grenette, à Grenoble ; passant entre les tables aux terrasses en se fendant d’interminables péroraisons aux accents philosophiques peu compréhensibles, mais succulents tout de même, surtout avec la gestuelle en adéquation.
On le disait ancien prof avec un pète au casque trempé dans la boutanche. Je ne sais exactement ce qu’il en est. M’en inspirant d’aussi loin que ma mémoire me le permet, j’ai voulu lui rendre un petit hommage.

Merci Myndie pour la démarche d’écriture originale et expressive. Tu as creusé sous la surface pour découvrir ce qui rend le personnage et le récit poignants.
Parfois un peu forcé, par trop hermétique. J’avoue un certain plaisir à aller jusqu’au bout de l’expérience, même si ce faisant je perds l’attention de nombreux lecteurs. Et comme j’ai laissé aller ma plume assez naturellement, tout m’a paru permis. Aucune raison particulière à ces péroraisons que le tout-venant de mon inconscient. Ainsi botté-je en touche !

Merci Geigei. Je suis flatté pour ce texte aussi riche que virtuose. Je regrette un peu la demi-journée envisagée et à laquelle tu as renoncé. Mais tes exclamations positives m’ont réjoui et comblé.
Un détail : (re)çut paire pètes à poire = superfétatoire.
La poésie ! Dit-elle moins ou plus que la réalité ? Excellente question, me faudrait une semaine entière, voire le reste de ma vie pour le savoir. Je tente une réponse : elle dit la réalité autrement. Les débats sont ouverts !

Merci Cat, pour ton commentaire qui se lit comme un bonbon, et qui me fait dire, s’il en était encore besoin, que oui, tu as retrouvé toute ta verve.
Un genre de cuite et de recuite (si j’ose livrer un propos de mon cru). J’apprécie la manière dont tu jongles et rebondis sur mes mots. Balle au centre… et coup de sifflet !
Pourtant, à jouer d’effet spéciaux à tire-larigot, le flop peut vite arriver et perdre le lecteur, moi en l’occurrence. Je prends le risque et paie comptant, histoire de ne pas me renier.

Merci Provencao. On lit bien qu’il y a des ruines : celle de la solitude, celle du goulot d’arrimage, celle du comptoir et celle de l’amour de la biture qui les lie passionnément.
Le revers de la médaille, quoi. Les couches sédimentaires de l’archéologie humaine me sont un gisement d’inspiration !

Merci enfin à Cristale venue philosopher à la cantonade. Le zinc qui dézingue, je prends, ainsi que la typo est tip top.
Les textes évoquant beuveries ne me rebutent pas, mais en cœur avec le ministère de la santé je clame : un verre ça va… et cætera. Le concours ? Mouais, j’ai hésité.

Je ferme la boutique sur ces sages paroles, et remercie la modération de ne pas censurer cette biture collective.
Quand on est saoul on se croit volontiers intelligent, ce qui explique sans excuser ce drôle de poème.

Aux plaisirs sobres de vous lire,

Salut Cyrill et merci à toi pour être revenu de manière si détaillée sur chacun de nos commentaires!

Ce "vieux bonhomme fatigué... passant entre les tables aux terrasses en se fendant d’interminables péroraisons aux accents philosophiques peu compréhensibles, mais succulents tout de même, surtout avec la gestuelle en adéquation.", je crois qu'on l'a tous croisé au moins une fois dans notre vie. Il ne le saura jamais mais c'est un bel hommage que tu lui rends ici.

"Aucune raison particulière à ces péroraisons que le tout-venant de mon inconscient"
N'est-ce pas ainsi qu'est né le surréalisme? Comme disait Breton, c'est "la vie émotionnelle des mots".
Je n'ai pas insinué que tu perdais l'attention des lecteurs, la preuve par le nombre d'appréciations; j'envie d'ailleurs cette apritude à la rupture conventionnelle, ce fonctionnement en marge digne du Laboniris.
C'est juste moi qui ait un peu titubé sur le trottoir en sortant du troquet. Hips!
A la tienne!

Citation :

Oui, je suppose. C'est ce type de personnages hauts en couleurs qui font le théâtre citadin, bien davantage que les clowneries contingentées et autorisées par les municipalités.

Citation :

Bien possible, madame. Notamment avec l'écriture automatique. Elle est la base de ce poème. Elle provoque un dédoublement de soi que j'aime beaucoup ressentir. Mais le premier jet m'a paru perfectible, c'est à ce moment que la volonté intervient.

Citation :

De si bon matin ?

Merci pour le bonbon, Cyrill ! Le paquet reste large ouvert au partage, tu le sais.

Décidément, nous deux adhérons à fond au même plaisir de jouer avec les mots.


Tu sais quoi ? De lire ton forum m'a donné envie de relire ton poème.

Chose faite, j'ai l'impression d'en savourer mieux toutes les ficelles. Elles avaient été un peu escamotées par le jeu des caractères, trop présent pour moi sur l'instant.

Ce qui me donne furieusement envie de revenir sur mon appréciation...
(tu crois que je peux ?)





EDIT : bien sûr que je le peux !

Citation :

Je n'ai pas le pouvoir de t'en empêcher, Cat.

Arf ... que dire sinon encore merci. Je me suis pourtant gendarmé sur les caractères spéciaux, craignant d'être illisible.

Merci MarieL, pour votre commentaire et votre haute appréciation, venus étoffer le bouquet.
Une écriture stupéfiante l'originalité, dites vous, ainsi que Des trouvailles savoureuses. J'en suis flatté.
Mais je dois dire que l'original qui m'a inspiré ne manquait pas de saveur non plus.
Au plaisir d'autres rencontres !