Merci à Alexis Dugenou pour la relecture de Réponse des compositeurs.
Merci au CN, je ne m’attendais guère à une publication, tant ce petit texte m’a paru anecdotique, à côté de mes œuvres ambitieuses que vous ne verrez pas dans les colonnes.
Je rougis de plaisir à contempler le nombre d’évaluations « passionnément » !!

J’ai réellement composé 15 opus et demandé des commentaires de mes compositions aux trois derniers auteurs cités dans le texte : Thierry Huillet, Thierry Escaich et Pierre Boulez. Pierre Boulez est un très grand auteur pour le milieu musical, peu connu du public, et si vous le connaissez, il y a de fortes chances pour que vous ne l’aimiez pas. J’avais écrit une « Réponse » à sa musique intitulée « Répons ».
Thierry Escaich est un excellent compositeur contemporain, sa musique est abordable, il cultive la puissance et les grandes masses sonores. Thierry Huillet est un illustre inconnu, un pianiste que j’ai rencontré au conservatoire, à Toulouse, celui qui m’a le mieux parlé de mes partitions.

Il est possible que vous ne connaissiez pas Jules Fontana, l’éditeur de Chopin, qui écrivait un peu comme Liszt. Les autres ont des noms célébrissimes y compris auprès de ceux qui n’écoutent jamais de musique classique. Les ai-je caricaturés ? Un peu, mais la modestie caractérise bien JS Bach, qui aurait été bien étonné d’être considéré comme un génie universel au XXIe siècle, et d’être joué du Japon jusqu’au Chili.
Mozart avait la dent dure et exigeait de la bonne musique… mais ce que je ne dis pas, c’est sa réputation d’être joyeux, souriant, aimable et gentil, en société. Satie… j’ai trouvé que ça lui allait bien. Pour Schönberg, j’ai inventé le ton du personnage, encore qu’il souffrait de la compétition avec Stravinsky. Aurait-il apprécié qu’un Français lui écrive en y voyant un signe d’apaisement ? Il s’est notoirement converti au judaïsme tout exprès pour se rebeller contre le régime allemand, avant de se rendre compte que cette bravade l’obligeait à émigrer en Amérique. Quant à Martinot, eh bien… c’est moi et on apprend qu’il a écrit un grand volume de miniatures de qualité inégale… mais que sa Berceuse et sa Mélodie sont des merveilles ; c’est ce que m’a dit mon professeur de composition du conservatoire et ça valait bien une mention, dans mon texte et pour mes beaux yeux !

Tadiou, je suis heureux de vous avoir régalé avec ces petits billets, autant de chocolats dans la boîte. Le parallèle avec l’activité même d’Oniris devait susciter l’intérêt. « l’écriture est parfaitement maîtrisée »… dites-vous, un compliment excessif.


Merci à Hersen et Cat, Ligs, Myo.

Bellini, oui, c’est vrai, être incompris c’est pas une vie ! Tiens, je n’avais pas pensé à l’avenir de Brice. Comme vous dites, il va sûrement continuer à « se brûler les ailes aux vapeurs acides des artistes institutionnalisés. » !

ferrandeix, merci pour ton passage, toi le fin musicologue. Pourquoi Martinot ? Parce que c’est le nom que ma mère laissait aux agences immobilières du temps où mes parents me trimbalaient en cherchant un appartement à acheter.

Plumette, le texte était fait pour être compris par chacun, sans passer par la théorie. Dommage… Schoenberg le plus pédant ? sans doute car il disait avoir inventé une méthode de composition propre à assurer à la musique allemande la suprématie sur les autres pendant un siècle !

Cherbiascuespe, j’espère que cette réaction éclaircira votre approche 😊

Damy, à la demande générale, je poste des liens vers la musique de ce mystérieux Brice M.

La "Mélodie" qu'apprécie Schoenberg.

Plus fun, une Évocation du flamenco, avec un caméraman qui ne tient pas en place.

Hello Nicolas, je ne m'attendais pas à un remerciement de ta part... même pour un service rendu, si moindre...

Pour ma part, je ne connais Boulez que parce qu'il a dirigé Bartok, notamment avec l'orchestre symphonique de la BBC... et mon intérêt pour le coffret ne valait que pour le nom du compositeur. La quarte augmentée, un grand gage de qualité pour les métalleux...

Merci ! ;)

Bonjour Arsinor,

Merci de ces explications et des liens avec la musique de Martinot!

Votre texte est parfaitement accessible même quand on ne connaît pas la musique et les auteurs cités! j'ai simplement supposé qu'avec un bagage un peu plus fourni, le plaisir de lecture eût été encore plus grand!

Bonjour Arsinor,

J’ai beaucoup aimé « Le cœur du poète » qui égraine les aiguës et les graves de sa condition. « L’évocation du flamenco » relève de la prouesse.
Merci et félicitations pour vos œuvres qui m’ont fait passer une agréable matinée.
Je suis trop inculte en musique pour en dire d’avantage et, avec moi, vous auriez toutes les chances d’être retenu.

Bonjour Arsinor. Tout en aimant la musique (j'ai joué du saxo pendant 15 ans, du jazz) et écoutant régulièrement des morceaux de musique très divers, je manque de "références théoriques", pour reprendre les mots de plumette.
Je ne me suis jamais posé de questions sur les relations entre tel ou tel compositeur!!!
Je ne considère pas ton texte comme un documentaire ou une leçon musicale, à rebours d'autres commentateurs (trices) qui semblent posséder une solide cuture musicale. Je l'ai lu comme un texte littéraire, mélangeant, comme beaucoup d'œuvres littéraires, le réel et l'inventé (comme je l'écris dans mon commentaire); peu m'importe que ce soit réel ou inventé, dans la mesure où c'est plausible, mon plaisir et mon intérêt de la lecture peuvent être grands, comme ce fut le cas pour ton texte et son humour délicat.
Amicalement.
Tadiou