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Retour sur Journal d'une singularité
Expert Onirien
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Bonjour,

Non, ce n'est pas Donaldo qui démarre ce post, c'est Vilmon.
J'ai patienté pour voir apparaître un post de ta part, Donaldo, mais j'ai craqué. Désolé de te voler ton punch...

C'est que je veux en savoir un peu plus sur ton récit. D'ailleurs, j'ai modifié mon évaluation en réalisant que, finalement, c'est le récit que j'ai le plus apprécié dernièrement. Et ce, même s'il ne croûle pas sous le poids des plumes.

Alors dis-moi, qu'est-ce qui t'a inspiré pour écrire ce récit ? Un roman, un film ?
Est-ce que ça fait longtemps que tu bûches dessus pour le peaufiner ou est-ce que les mots se sont posés sur la page comme un ruisseau qui s'écoule ?
Est-ce qu'une partie de ton histoire t'a donné des difficultés ?

Je crois qu'il évolue bien, tu places les éléments au départ et puis après, ça file petit train va loin. Comme j'ai indiqué dans mon commentaire, j'aurais aimé y voir un peu plus de viande autour de l'os. J'avais bien aimé tes explications à propos des forces de gravité dans ton récit de voyage interstellaire (L'espace n'attends pas, dit le capitaine), et j'aurais aimé y voir un peu de ce type de science (hard SF) dans le récit. Cependant j'ai bien aimé ma lecture.

Vilmon

Contribution du : 04/04 04:15:18
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Re : Retour sur Journal d'une singularité
Maître Onirien
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Salut Vilmon,

Pas de problème pour que tu écrives un post sur ce texte, c’est ce à quoi sert ce forum je crois. Etant assez peu présent sur Oniris ces derniers temps, je viens de découvrir par hasard ton retour. Je vais essayer de te répondre point par point.

Citation :
Alors dis-moi, qu'est-ce qui t'a inspiré pour écrire ce récit ? Un roman, un film ?


Ni l’un ni l’autre, juste l’inspiration. Ma réponse suivante va mieux éclairer celle-ci.

Citation :
Est-ce que ça fait longtemps que tu bûches dessus pour le peaufiner ou est-ce que les mots se sont posés sur la page comme un ruisseau qui s'écoule ?


En fait, je crois que ce texte a été écrit dans une première mouture fin 2014 jetée sur la page d’un trait. C’était la première fois que j’écrivais une nouvelle de plus de 3000 mots et en même temps la première fois que je tentais le mode journal. Depuis, je tente de l’écrire différemment et cette version est la dernière mouture de comment je le vois. Pour tout dire, elle ne me convient pas plus et pas moins que les précédentes.

Citation :
Est-ce qu'une partie de ton histoire t'a donné des difficultés ?

Pas spécialement.

Citation :
Comme j'ai indiqué dans mon commentaire, j'aurais aimé y voir un peu plus de viande autour de l'os. J'avais bien aimé tes explications à propos des forces de gravité dans ton récit de voyage interstellaire (L'espace n'attends pas, dit le capitaine), et j'aurais aimé y voir un peu de ce type de science (hard SF) dans le récit.


C’est différent de la nouvelle intitulée « l’espace n’attend pas dit le capitaine » car le format journal ne permet pas forcément d’expliquer. Et d’ailleurs, je crois que c’est ce que n’a pas forcément perçu Cox d’après ce que j’ai compris de son commentaire. Cela reste un journal personnel. Il n’est pas supposé s’adresser aux autres, juste à un ami imaginaire, le journal lui-même. Personnellement, je ne suis pas fan de « hard SF » comme je l’avais souligné en réponse à un commentaire de Malitorne sur un autre de mes textes. Je comprends l’intérêt pour ce genre mais si je devais évoquer des auteurs de science-fiction devenus depuis des standards, je suis plus fan de Philip K. Dick que d’Isaac Asimov.

Merci d’avoir pris le temps de ce post. En plus, cela m’a poussé à sortir de ma flemme et expliquer un peu cette nouvelle.

Bye,

Don

Contribution du : 04/04 19:44:33
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Re : Retour sur Journal d'une singularité
Expert Onirien
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Salut Donaldo, et merci pour ce retour réclamé par tes fans !

Pour rebondir sur la partie qui me concerne:
Citation :
(...)le format journal ne permet pas forcément d’expliquer. Et d’ailleurs, je crois que c’est ce que n’a pas forcément perçu Cox d’après ce que j’ai compris de son commentaire


Je ne suis pas convaincu que le format journal fasse obstacle aux explications, surtout quand le journal est tenu par un scientifique qui raconte sa propre découverte. Au contraire, pour moi ça fait partie des ces astuces d'écriture classiques qui permettent de justifier un style plus explicatif, plus descriptif qui pourrait autrement paraître indigeste ou maladroit.

Cependant, le passage de mon commentaire (apparemment pas très clair) auquel je pense que tu fais allusion c'est le moment où je dis que ça manque de clarté quant à la nature du sujet principal du texte : l'anomalie. Ce n'était pas une critique de cohérence par rapport au format, mais juste pour dire qu'en tant que lecteur, j'aime que ça soit plus clair quand je lis une histoire. Surtout quand on introduit des éléments de fantaisie, c'est quand même plus sympa quand le lecteur peut s'en faire une idée. Je préfère quand un texte se donne le temps de mettre en scène le théâtre de l'esprit, quoi.

Ou alors si c'est par rapport à ma remarque sur les personnages dont la psychologie m'a paru difficile à appréhender, pour le coup, le format journal se prête normalement à merveille à la description des états d'âme.

Contribution du : 05/04 11:03:12
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Re : Retour sur Journal d'une singularité
Maître Onirien
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Hello Cox,

C'est là que nous avons une vision différente de la littérature. Pour moi, le scientifique en question se laisse aller dans son journal, ce qui le change de ce qu'il a probablement vécu pendant ses années d'études avec mémoire, thèse j'en passe et des moins littéraires. C'est en cela que j'ai évoqué Isaac Asimov qui ne pouvait s'empêcher d'inonder ses romans et nouvelles d'explications scientifiques au risque de rendre la narration indigeste. Parce qu'une nouvelle, c'est avant tout une histoire racontée le soir au coin du feu. Cependant, je comprends celles et ceux - dont je ne fais pas partie - qui ont besoin d'explications. Chacun sa manière de stimuler son imaginaire.

Au passage, dans l'exergue, je définis ce qu'est une singularité. Cela devait suffire, croyais-je naïvement, aux afficionados de l'explication pour comprendre qu'il n'y en aurait pas.

Enfin, comme je le disais à Vilmon, un journal tenu sur une période aussi courte n'est pas forcément long. C'est ma conception de ce type d'écrit quand je l'utilise. Mais je n'aurais pas la prétention de l'affirmer en théorème. Je laisse ça aux scientifiques.

Anyway !

Bye

Don

Contribution du : 05/04 11:28:13
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Re : Retour sur Journal d'une singularité
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Bonjour,

Je crois qu'il y a plusieurs formes de journal. Ils ne s’adressent pas de la même façon.

Le journal intime (écrit à soi-même pour consolider ses souvenirs)
3 juin – Cher journal, c’est un jour très triste, aujourd’hui. Mon beau petit poisson rouge Water-polo est mort. Il flottait dans son bocal, son ventre blanc vers le haut. C’est peut-être à cause des palmiers en plastique que j’ai ajoutés pour qu’il se sente plus chez lui, comme dans les tropiques. Mais Papa m’a dit c’est parce que je lui ai trop donné à manger. Il m’a expliqué que les poissons mangent tout, sans s’arrêter. Moi, lorsque je mange trop de chocolat, j’ai de gros gargouillis dans l’estomac. Mais pas eux, ils ne savent pas lorsqu’ils ont trop mangé et là, ils meurent. Ce sont de vilains gourmands, a dit Maman. Nous l’avons enterré près des rudbeckies que j’ai semés ce printemps. Voilà, c’est tout pour aujourd’hui. À demain!

Le journal de rapport d’événement (écrit à un supérieur pour mettre au registre les faits d’une situation)
Journal du capitaine Kirk, date stellaire dix, vingt-cinq point trois. Plutôt, le lieutenant Spock a identifié ce qui semble être une anomalie stellaire dans le quadrant alpha. Nous avons pu nous y rendre en quelques instants à wrap 5. Sur les lieux, la lieutenante Uhara a capté une communication étrange sur ondes courtes. L’ordinateur de bord a permis de le décoder : il s’agissait d’un message SOS provenant du USS Enterprise 1701-A. Monsieur Spock a effectué de nouvelles analyses et a confirmé qu’il s’agissait bien d’un message provenant de notre vaisseau. Il a ajouté qu’il a pu identifier son auteur : le docteur McCoy. Il semble que notre équipage ait été décimé lors d’un événement inexpliqué.

Le journal registre technique (écrit pour les autres afin de connaître les modifications apportées)
8H45 L’extrudeuse de joint de la ligne #12 est en arrêt pour bris. La vanne de contrôle de pression de l’huile thermique ne ferme plus de façon étanche. J’ai trouvé de la limaille de fer dans son siège, le filtre n’a pas été remplacé, il est percé et laisse passer les saletés. J’ai remplacé le filtre à l’huile, pour la vanne, j’ai fait du neuf avec du vieux. Il n’y a plus de vanne de contrôle de rechange. Le département de recherche s’est saisi de celui à l’entrepôt. La production devrait avoir priorité sur ces pièces, c’est grâce à nous qu’ils peuvent faire leurs recherches. 9H25 Redémarrage de la ligne #12. 10H15 La pièce de rechange prend 14 semaines de livraison, ma réparation de fortune ne durera pas. J’ai retrouvé la vanne de contrôle que le département de recherche a jeté au bac de vieux fer. Elle est presque intacte, je l’ai installée sur la ligne #12, elle fonctionne comme une neuve. 15H35 La ligne #12 fonctionne très bien, la vanne de contrôle maintient bien le niveau de température dans l’extrudeuse.

Bonne journée!
Vilmon

Contribution du : 05/04 19:20:57
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