Mes remerciements à ceux et celles qui ont permis la publication de ce texte, qui l’ont commenté et pris le temps de le lire.

Je constate qu’il a surtout été apprécié pour le fond, mais qu’on lui reproche « d’être un récit en vers plus qu’une poésie » (Véro)

Ou un récit « que je m’attendrais à lire sous une autre forme. » Hersen
J’avais essayé le récit et même la nouvelle mais cela ressemblait à un développement wikipédien. Je me suis donc résolu à revenir à la poésie rimée.

Vincente dont j’apprécie beaucoup le commentaire en fait une analyse plus détaillée qui questionne sur le lien entre le fond et la forme, entre l’expression du réel et l’émotion.

« Il lui manque le souffle épique qui l’aurait rendu plus poétique. » Miguel Ce qui me laisse à penser que le texte n’en est pas totalement dépourvu.

D’autres y ont perçu davantage un regard sur la condition féminine:

« Un hommage particulier qui ne peut pas faire de mal sur la condition des femmes. » Quéribus

« Il est bon de rappeler cette mise à l’écart des femmes… » Vincendix

« Un plaidoyer pour la condition féminine » papipoète

Pour ma part, prenant en compte la vision nuancée de Vincente, et pour défendre mon texte (une fois n’est pas coutume !) je dirai que de tout temps la poésie a été l’occasion d’exprimer des idéaux, que le fond chez des auteurs connus à souvent prévalu sur la forme.
Et je pose la question sans aucune prétention d’y avoir réussi : La poésie ne peut-elle pas parfois être contenue uniquement dans l'objet qu'elle expose ?

Encore merci à tous et toutes


Le texte ici
http://www.oniris.be/poesie/robot-a-josephine-pencalet-11359.html#comment171856

Robot, tu demandes :
"La poésie ne peut-elle pas parfois être contenue uniquement dans l'objet qu'elle expose ?"

Je réponds : Si, ô combien ! Et c'est justement là où elle est précieuse, cette poésie, parce qu'elle va, doit, transmettre des émotions. Que je n'ai pas ressenties ici.

Tu dis encore :
J’avais essayé le récit et même la nouvelle mais cela ressemblait à un développement wikipédien.

Cela ne change rien, que ce soit une nouvelle ou un poème. Dans les deux cas, j'aurais voulu vibrer pour Joséphine Pencalet.
Tu as "raconté" une époque où les femmes se sont confrontées à leurs droits. Et on en reste trop à l'aspect froid.
Car de Joséphine, finalement, qu'ai-je ? Rien que des faits, certes courageux, mais elle-même, en son tréfonds ?

Cela reste un peu comme une leçon d'Histoire politique, ce qui rend le texte intéressant, mais pas poétique pour autant, à mon avis.

Beaucoup de poètes, il est vrai, ont parcouru les thématiques politiques avec succès. Et sans aller très loin, nous avons sur Oniris LénineBosquet.

Salut Robot,


j'ai lu sans commenter ton poème, je ne sais trop pourquoi à vrai dire, sans doute par manque d'inspiration de ma part.

Il me semble aussi que le fond prend certainement le pas sur la forme dans ce qu'on pourrait appeler la "poésie engagée ".
Difficile en effet de ne pas se laisser gagner par la "sobriété" lorsqu'on souhaite évoquer un pan de l'histoire, faire passer un message, s'arrêter sur un problème societal...

La poésie est multiple et ses voi(x)es détournées emplies d'échos de soi rebondissent sur les parois de l'universel.

Au plaisir.

Pour ma part, je ne crois pas que la poésie puisse être uniquement contenue dans l'objet qu'elle expose : je pense que la poésie est dans la forme, quel que soit le contenu, l'objet, le thème, etc. Voyez ce que Baudelaire fait d'une charogne comme j'en vois parfois au cours de mes promenades. Et si j'osais montrer encore le poème que j'écrivis à dix-sept ans à la gloire de la Résistance et du Général de Gaulle, vous verriez que la poésie peut être bien loin de son objet. Ce qui n'est pas le cas de votre poème d'ailleurs, car il n'est pas dépourvu de poésie, je vous l'ai dit et vous l'avez heureusement relevé. Mais il a un petit côté "chronique" qui lui met des limites ; cela dit je n'aurais certainement pas fait mieux, et la remarque que je fais à son propos m'est parfois adressée par d'autres.

Merci EKI d'avoir remonté en lecture ce poème de novembre 2021. Merci d'avoir été sensible au fond.
Je voulais mettre en avant avec la personne de Joséphine, ces femmes qui, en d'autre temps, luttaient pour l'égalité bien avant qu'on appelle celà le féminisme.
Ce n'était pas des écrivaines comme George Sand* ou des bourgeoises libérées comme Colette*, mais des femmes du peuple engagées dans une lutte pour améliorer leur quotidien et que la pression de la société de leur temps a replongé dans l'anonymat.
Précision: j'admire George Sand et Colette pour leur indépendance et leurs oeuvres.

Merci Marité,
Un texte qui revit ne peut que me faire plaisir. Voir ci-dessus ma réponse à Eki ainsi que le débat ouvert par le texte.

Bonjour Robot,

Merci pour ce retour !
Depuis la lecture de votre texte, après Joséphine, j'ai découvert
Hubertine Auclert, sa vie est passionnante.
Elle s'est battue pour les femmes en France. Elle a aussi été une très grande militante pour le droit des femmes arabes lorsqu'elle résidait à Alger avec son compagnon.
On dit d'elle que c'était la première suffragette.
On a mis en lumière ses coups d'éclat, ses actes militants : elle proteste dans les mariages contre le devoir d'obéissance de l'épouse à son mari, manifeste dans les rues, fait signer des pétitions. Elle avait renversé l'urne et piétiné des votes lors d'une élection en 1908...et elle fait savoir toute cette désobéissance à la presse...Rien ne la décourage même les nombreux procès contre elle.

Elle déclarait haut et fort :

"Les femmes n’ont pas de droits, elles ne peuvent donc avoir de charges. Car si les femmes ne sont pas électrices, comment pourraient-elles être contribuables ?

Quel tempérament, quelle ferveur !

Merci encore pour cette curiosité suscitée par votre écrit !

Eki vous souhaite une belle journée

Bonjour Eki,
Grace à vous je fais connaissance avec Hubertine Aucler dont j'ignorais le nom et la vie militante.
Je vais aller chercher des informations sur internet à son propos.
Merci.