Merci à tous, sélecteurs, correcteurs, lecteurs et commentateurs.
Je suis heureux que ce texte ait reçu généralement un agrément.

Brume : Curieusement, vous avez mis le doigt sur l’idée primitive qui était de rédiger des haïkus. Mais cela m’enfermait tellement dans la contrainte que j’ai préféré en venir à des tercets libres.

Papipoète : Tu vois des couleurs dans tout ce gris et je trouve cela particulièrement intéressant.

Gouelan : Vous avez vu de belles images, j’en suis satisfait. C’était aussi l’objet.

Bipol : je ne pensais pas à un début de dépression, mais si vous le ressentez ainsi c’est que j’ai pu vous toucher. Pour moi, c’était plutôt une profonde tristesse quand les jours sombres, au propre comme au figuré influent sur l’humeur.

Marité : Vous dites que ce texte parle à votre sensibilité. C’est un peu le but de nos écrits, à la fois atteindre largement mais rencontrer aussi un lecteur ou une lectrice en particulier c’est une satisfaction encore plus grande.

Léni : Les jours qui chantent triste. Belle formule. Mais comme tu l’as observé, incorrigible optimiste que je suis, mes textes mélancoliques finissent souvent sur la petite note de jours espérés plus harmonieux.

Lulu : Oui, à ceux qui savent l’observer la nature est vivante dans ces manifestations. Notre planète est vivante. Vous avez apprécié que le vers « La pluie » soit isolé. J’en suis content car je craignais que l’effet de style soit trop évident.

Plumette : Oui, le texte peut se lire aussi comme une métaphore d’un jour d’obsèques. C’est ce qui m’a fait retenir le mot antienne, chant religieux de deux chœurs qui se répondent sur une même tonalité.

Pizzicato : Si j’ai pu te faire ressentir l’ambiance morne, j’ai atteint le but.

Donaldo : Surréalistes mes images, je ne sais pas. En tout cas interprétées par une sensibilité personnelle.

Navire : J’apprécie que ce texte vous ait suggéré les réflexions profondément humanistes dont vous me faites part.

Emilia : venant d’une experte de la composition et de l’utilisation des mots, votre observation me comble.

Jfmoods : Votre analyse rejoint tout à fait ce que j’ai voulu exprimer.

Pouet : Tu as remarqué le visuel. C’est vrai que c’est un texte que j’ai voulu tout en images. Et si le contrepoint te conviens, alors, je pense n’avoir pas trop mal réussi.

Merci à tous ! ROBOT

Bonjour Robot.

Je ne suis pas « poésie » … trop frustre sans doute ; mais vais cependant tenter d’apporter mon grain de sel.

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J’aime l’orage – tous les orages.

Je comprends qu’un ciel gris puisse alimenter la mélancolie de certains or chez moi, un ciel d’orage produit avant tout une attente.
(… hum … « attente » … ? … oui et non : pas les orages d’hiver, rares mais très impressionnants lorsqu’on se promène dans une forêt dont les troncs gelés se mettent à craquer à la mesure de son approche.)

Vous évoquez :
« Les souffles s’échangent
par-dessus les toits
une antienne gémissante. »
… oui …
Le ciel plombé d’un orage d’été est écrasant d’une oppressante chaleur moite, qui de plus en ville pue le goudron chaud et les gaz de circulation.

Ce qui à mon humble avis manque dans le poème, c’est cette évocation propre aux orages d’été : le poids d’une insalubrité qui se subit comme dans une serre et dont chacun attend l’éclatement libérateur.

… … … …

Vous avez choisi le gris de la mélancolie comme fil conducteur du poème.
Mmmmvvouiii … Avec le gris, oui.

Personnellement, un ciel d’orage ne m’évoque pas le gris de la mélancolie, mais le noir de la colère … mais bon : je vais me conformer à vous.

Je trouve que votre dernière strophe :
« La pluie !
La pluie lave la suie
de ma mélancolie. »
… ne lave pas assez … « blanc ».

J’aurais préféré le texte si vous y aviez ajouté :
« Bonheur !
vivifie de fraicheur
l’espérance des fleurs »

… … … …

Mais bon … La poésie n’est pas mon ‘trip’ !

Bien à vous.

Bonjour Anthyme,

Merci de votre passage sur ce forum.
Je crois que nous ne sommes pas du tout sur la même ligne de départ. Pas sur la même ligne éditoriale dirait un journaliste.
Je n'évoque pas un orage mais un jour sombre dans une double approche de réalité et d'intériorité. Dans votre manière vous vous arrêtez au réel sans prendre en compte l'aspect métaphorique. Je ne me vois pas parler du goudron chaud qui pue. Attention, je ne dis pas qu'il serait impossible d'aborder le thème à votre façon mais je crois que ce serait alors un tout autre texte dont aucune des strophes de mon "jour sombre" ne pourrait s'y agréger.

Alors bien sûr, vos remarques sont tout à fait recevables mais je crois que pour ce qui concerne mon texte je n'en retiendrai aucune. Et surtout pas votre proposition de conclusion. Ne croyez pas que ce soit vanité ou suffisance de ma part, seulement vos propositions ne correspondent pas à l'esprit dans lequel j'ai construit le poème.

Je pense que dans vos remarques se trouvent la matière pour un texte qui vous serait personnel. Différent du mien mais avec sa propre découverte.

Merci d'avoir alimenter le débat de manière constructive.

Robot,

A propos de mon arrêt sur antienne: je voulais simplement poser la question de l'effet produit par l'intégration d'un terme "savant " dans un poème où le choix de vocabulaire est plutôt du côté de la simplicité.

Plumette

Bonjour Plumette,

Vous ouvrez un propos intéressant sur le choix des mots. Je n'avais pas conscience avant votre remarque que antienne soit un mot savant. Je crois que c'est aussi une question de culture personnelle. Pour moi, en musique, il est de même nature que concerto ou liturgie. De même il m'est arrivé de dire qu'un auteur utilisait un mot "précieux" (péjoratif pour moi), alors que probablement pour le poète il s'agissait d'un mot appartenant à sa culture.

Je pense que tous ces mots qui peuvent nous paraître aux uns et aux autres inadaptés selon notre expérience sont parfois un enrichissement.

J'ai proposé il y quelques années sur Oniris, un slam qui n'utilisait volontairement que des mots savants de la physique nucléaire. "Slam-collision" qui se trouve encore dans mon catalogue.

http://www.oniris.be/poesie/robot-slam-collision-6044.html

En fait tout dépend de ce que l'on fait du mot. Et pour en revenir à antienne, je pense qu'il vous a surpris plus par sa sonorité qui je l'admets dénote dans le tercet et que je remplacerai aprés réflexion.

Merci à Cristale pour son commentaire. J'avoue que les sons relevés n'ont pas été vraiment utilisé consciemment. Tout s'est enchaîné au fur et à mesure.

Merci aussi à :

Provençao : Souvent, j’aime apporter une note d’espoir, chercher à me retrouver comme vous le dite, pour qu’aussi ceux qui ressente le texte puisse aussi se retrouver dans l’éclaircie finale.

Eki : Comme papipoète qui voit des couleurs dans ce gris, vous y ressentez de la splendeur. La nature, dans ces plus mauvais jours peut demeurer belle quand elle accompagne l’intériorité de l’observateur.

Quidonc : Oui, comment expliquer que la nature agisse sur nos sentiments. C’est une notion qui a tellement de force.

Louis : Tout ce que vous relever dans cet examen du texte correspond, sans que forcément j’en ait eu conscience, à la profondeur de mon ressenti tel que j’ai voulu le traduire.

Toutes vos remarque m’ont profondément intéressée et surtout touchée.

Robot