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Retour sur le marais à la Belle - remerciements et réponses aux questions.
Maître Onirien
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17/04/2013 18:11
De Monts du Jura -
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Merci aux Oniriens qui ont parcouru cette légende et aux membres de l’équipe qui ont permis sa publication.

Quelques réponses à vos questions et observations. Je suis heureux d'échanger cordialement avec vous.

Je dois dire que cette légende est tout a fait inventée mais inspirée par ce lieu qui présente pour moi des aspects mystérieux quand on l’aborde en passant sur la rive du lac à la sortie de la forêt, même en plein jour, mais surtout tôt le matin à la levée du jour.

A papipoète, qui a apprécié le 3ème quatrain : C’est vraiment celui qui m’a posé le plus de difficultés car je ne voulais pas tomber dans le mélo. Montrer le tragique sans en rajouter en adoucissant le propos par les références à l’environnement paisible.

Myndie pose la question : Pourquoi « osait » un beau visage d’ange ? J’avais écrit montrait mais ce verbe me semblait commun et peu poétique. Puis après avoir achevé le poème, j’ai songé à l’acte que la femme allait accomplir, se suicider et abandonner son enfant. Il ne s’agissait donc pas de beauté. Mais présenter un visage d’ange alors qu’on prémédite de tels gestes, j’ai estimé que « osait » posait une forme de jugement sur lequel je ne voulais pas trop appuyer et que j’ai traduit par ce simple mot. D’où aussi le sourire étrange qui laisse pressentir ce que cette femme va accomplir. En fait comme des indices donnés au lecteur sur les évènements à venir.
Il y a plusieurs éléments qui interdisent le classique : connu-e, éperdu-e, glacé-es notamment avec leur « e » qui sont considérés comme une syllabe en classique quand ils ne sont pas élidé, ce qui est le cas ici.

Merci Hananke, pour la franchise de votre commentaire et pour votre appréciation fort indulgente par rapport à votre ressenti. Vos remarques m’ont amené à beaucoup réfléchir. En effet, j’ai usé peut être de facilité en utilisant tous ces imparfaits mais j’avoue que les autres moutures que j’avais élaboré donnaient un résultat pire que ces énormes répétitions de verbes conjugués qui vous ont choqué. Sur le côté descriptif des vers des deux premiers quatrains, il m’a paru nécessaire de poser l’esprit du lieu. Je n’ai pas songé à l’introduire d’une autre manière qui aurait probablement pu être meilleure. J’essaierai de trouver autre chose et, si je parviens à produire une entrée différente, je vous en ferai part. Par contre, je ne comprends pas trop ce que vous voulez exprimer par « pas beaucoup de vrais vers ». Qu’est-ce qu’un « vrai vers », qu’est-ce qu’un « faux vers » ? J’avoue que la notion m’est complètement étrangère. J’aurais mieux compris si vous aviez utilisé l’idée de « mauvais vers » dont je considérerais mieux la portée. Car je suis prêt à admettre que mes vers ne soient pas bons pour un auteur dont j’apprécie souvent la virtuosité classique. Est-ce cette absence de pureté classique que l’expression « pas de vrais vers » veut souligner ? En ce cas je suis pleinement en accord avec vous et c’est bien parce que j’en avais conscience que j’ai présenté ce texte en néo. Je regrette que globalement ce texte vous ait déplu. De mon côté, je ne ferai pas le faux modeste, si je l’ai présenté c’est que je pensais qu’il pouvait avoir quelque qualité, je me trompais du moins vis-à-vis de votre lecture qui me permet d’entrevoir des faiblesses dans ma rédaction.

A Jaseh qui m’interroge à propos des chaussures. Ce n’était pas prémédité pour amener le chien à côté ensuite. J’ai écrit les quatrains dans l’ordre ou ils sont présentés. Pourquoi retire-t-elle ses chaussures ? Eh bien je ne me suis pas posé la question. Que sait-on de ce qui se passe dans la tête d’une suicidaire. Peut-être a-t-elle pensé que sans chaussures, les pieds dans la vase, elle aurait plus de mal à revenir en arrière pour arrêter son funeste geste. Sincèrement je ne sais pas. Honnêtement je pense que chaussures m’est venu pour la rime - pauvre - avec obscure tout simplement. A propos du moïse, c’est un mot de mon époque. J’ai moi-même eu comme berceau un moïse tressé sur des pieds en canne de bambou. J’ai trouvé que le mot allait bien avec le thème « un bébé sauvé des eaux ». Comme Moïse sauvé par la fille de Pharaon.

A Gémini concernant la ponctuation. C’est un art difficile. Personnellement, j’ai pour habitude d’oraliser mes textes et je ponctue en fonction de mes respirations. Mettre plus de virgule me semblait nuire à la fluidité. A propos de femme, demoiselle et fille, mon interprétation est qu’une femme – terme générique, peut être aussi une demoiselle et forcément une fille. Au sens opposé de garçon. J’ai vu ces termes comme des synonymes et pas comme des catégories d’âge. Mais je comprends tout à fait votre point de vue. C’est sûrement un point à revoir.

A Francis : Comme je le dis à Papipoète, ce troisième quatrain a été très difficile à construire. Heureux que vous l’aimiez.

A Léni : Merci d’avoir relevé ces deux quatrains. Toute cette rédaction a été un long processus de plus d’un an, vu et revu et modifié à de nombreuses reprises.

A Tizef qui aime les histoires ça tombe bien, j’adore les raconter ! Et ces imparfaits, ils m’ont fait passer un temps fou. Le seul artifice trouvé a été de ne pas les faire tous tomber à la césure. Je les ai conservé, pensant peut être à tort, qu’ils permettaient la lenteur que je souhaitais apporter au cheminement de mon personnage.

A Alexandre sur l’expression « le marais à la Belle ». Peut être un régionalisme inconscient. Chez moi on est un peu Suisse et on dit le bois aux pendus et non pas le bois des pendus, La rue aux moines et pas la rue des moines.

A PIZZICATO : Heureux que vous aussi ayez apprécié.
A Michel 64 pour « osait » voir ma réponse à Myndie et pour femme et ses synonymes voir ma réponse à Gémini.
A Michel 64 et Edgard je confirme, toute l’histoire est inventée sauf le décor qui m’a inspiré. Mais depuis je me suis mis à croire à cette légende.

A Marité : Je ne sais pas… Un quatrain qui aurait dévoilé la maternité… Peut être… Je crois avoir voulu amener un dénouement sans trop le dévoiler en cours de récit pour laisser de l’espoir au final. De la femme on devine sa fin, mais elle a gardé son humanité en ne noyant pas le bébé. Plutôt qu’une légende je crois, mais à postériori, avoir écrit un conte ainsi que papipoète le suggère dans son commentaire. Comme pour les chaussures, c’est le récit qui m’a guidé au fur et à mesure, sans vraiment savoir au préalable quelle histoire j’allais raconter. Les souliers sont anecdotiques, ils servent de masque pour ne pas révéler toute la vérité trop tôt ; en fait l’épagneul veille évidemment sur le bébé.

A Automnale à propos des synonymes de femme voir ma réponse à Gemini. « Le talus de la berge ». Une berge, mais ce n’est que ma vision, n’est pas forcément un talus. Je sais que l’usage fait parfois des synonymes de berge et de talus. Une berge, c’est une rive, un bord, un lé, qui peuvent être à fleur d’eau. Il se trouve que le lac d’Ilay présente des berges planes et des berges talutées.

A Pussicat : J’ai répondu plus haut à certaines de vos remarques. Mais je suis heureux que vous ayez ressenti l’intention du verbe « oser » et du sourire étrange. Je dois honnêtement dire que ces expressions n’étaient pas celles choisies à l’origine mais c’est en affinant le texte que je me suis rendu compte des possibilités de suggérer la volonté tragique sans la dévoiler et sans prendre parti trop visiblement. Vous avez raison aussi pour le chien, il me fallait cet observateur extérieur pour paradoxalement ajouter de l’humanité au thème. Je retiens votre suggestion de remplacer bébé par enfant, c’est en effet plus fluide avec ce mot et puisqu’il est couché dans un moïse on sait qu’il s’agit d’un bébé. J’entends votre remarque sur le vers 17 aux sons durs mais après réflexion je pense que cette dureté (non intentionnelle) vient à point pour une transition.

A Wall-E je dirai qu’un texte devenu public n’appartient plus tout à fait à l’auteur. Et je suis heureux qu’il perçoive dans ce poème d’autres choses que ce que j’ai cru y mettre. J’ai toujours pensé que le subconscient agissait dans l’écriture en dehors de la main qui tient le clavier et de la tête qui invente les mots. Une fois livré, le texte vit sa propre destinée. J’ai donné dans mes réponses ci-dessus la manière dont j’ai vécu l’écriture de cette histoire qui m’a demandé un investissement plus grand que d’autres sujets sur lesquels j'ai pu écrire auparavant.

A JulienLecomte, Je conçois que mon poème ait pu vous passionner mais peut-être êtes-vous excessivement généreux. Je ne suis pas certain que mon poème mérite ce passionnément. Mon bonheur serait de vous avoir un peu réconcilié avec le néo-classique. Je ne crois pas personnellement avoir de préférence. Je ne veux pas dire par là que j’aborde facilement la lecture de toutes les catégories, mais c’est le texte et son traitement qui m’importe en général. A propos de l’écriture, je ne sais pas lorsque je débute un poème de quelle nature il sera. La forme vient avec l’écriture, au fur et à mesure. Si je décidais à l’avance dans quelle catégorie je veux écrire je crois que je n’arriverais pas quelque chose de suffisamment réussi.

A tous un grand merci, pour vos encouragements, vos remarques, vos critiques favorables ou défavorables qui me permettront de polir et repolir sans cesse l’ouvrage sur le métier.

ROBOT

Contribution du : 15/03/2015 18:06
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Re : Retour sur le marais à la Belle - remerciements et réponses aux questions.
Visiteur 
Reçu Robot ! Ma remarque est d'autant plus idiote que me vient en mémoire... La mare au diable ! Si Georges Sand l'a employé sous cette forme, pourquoi pas Robot ?

Merci et bonne soirée...

Contribution du : 15/03/2015 18:38
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Re : Retour sur le marais à la Belle - remerciements et réponses aux questions.
Maître Onirien
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17/04/2013 18:11
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Asrya et pieralun, merci pour vos com. Voir toutes mes explications ci-dessus.

Contribution du : 16/03/2015 00:03
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Re : Retour sur le marais à la Belle - remerciements et réponses aux questions.
Maître Onirien
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A pied-Envers
Merci pour votre com. Mes précisions plus haut. Je conçois que le vers que vous citez "ses yeux bleus s'avivaient de mille petits feux" vous paraisse commun mais bien difficile à revoir tant il me paraît intégré dans le texte à présent.
Ravi que l'ensemble vous ait plu.

Contribution du : 20/03/2015 17:24
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