Bonjour,

Merci au CE qui a accepté de publier ce texte sur le site.


Merci à ceux qui sont passé lire ce récit tendre et mélancolique.


Merci à jeanphi, papipoete et Malitorne d'être passés et de m'avoir laissé un commentaire. Comme le dit si bien Malitorne, les commentaires se font rares pour les nouvelles, il faut chérir ceux que l'on reçoit.


Un récit à propos d'un amour mutuellement inconditionnel entre un père et sa fille, poussé un peu à l'extrême, d'une façon très idéaliste. Un amour qui n'a de charnel que le lien de sang qui les unit. Une relation de profonde admiration et de respect : mon père, mon héros, ma fille, ma fierté.
Il y a des contrastes, des moments de charme et de tendresse, comme cette berceuse qui s'insinue au travers du texte, mais qui sont déchirés par ces morsures sanguinaires tel un coup de trompette. Un attachement qui persiste malgré que la fille voit son père vieillir et qu'il aperçoit sa fille se nourrir de sang.
On pourrait y voir une allégorie avec l'enfant qui suce l'amour et l'énergie de ses parents sans jamais totalement offrir en retour.
Un aspect vampirique plutôt "soft", elle ne vide jamais son père de son sang. Elle ne prend que quelques gouttes, comme pour incorporer une part de lui en elle. Une insatiable envie d'intégrer en elle ce qu'elle admire le plus chez les garçons et les hommes de son entourage. Une satiété qui devient un peu plus cruelle lorsqu'elle utilise cette méthode pour préserver sa jeunesse.
Pourquoi faut-il infailliblement verser dans le "gore" et la violence d'une histoire "hard" pour un récit vampirique ? De base, il s'agit d'une histoire d'un amour vertueux, pourquoi la fille aspirerait-elle tout le sang de son amour le plus précieux, son père ? Sa raison de vivre est morte et elle se laisse mourir par amour. Oui, c'est une vision très romantique et idéaliste, ce qui n'est sans doute pas dans l'air du temps de l'empressement, de l'impatience, de la performance et de la violence. Ici le ton est tendre, pausé, comme cette berceuse.

Petit cadeau pour ceux qui aimerait connaître l'air que j'ai imaginé pour cette berceuse, je l'ai sifflé pour vous :
Mon ange Emmilou

Merci d'être passé !
Vilmon

je ne l'ai que fredonné, ( je ne siffle plus depuis longtemps ! ) mais vous avouai en pincer, pour ces lignes.
bravo l'ami

C’est certain que nous n’avons pas les mêmes intentions dans nos écrits Vilmon. En général je privilégie l’action, les sentiments exacerbés, les dénouements tragiques parfois brutaux. La vérité c’est que j’ai peur d’ennuyer le lecteur et m’efforce donc de le faire passer par tous les états, pour ne pas qu’il lâche le texte. Vous avez une autre vision, tout aussi respectable, chacun s’exprime dans ce qu’il sait le mieux faire.
Par rapport à votre récit, je ne souhaite pas que la fille tue son père en le vidant de son sang. Simplement, comme celui-ci est aux portes de la mort, j’aurais bien vu qu’elle le vide de sa substance, en effet, mais pour le porter en elle, qu'il continue de couler dans ses veines. Pas de geste létal mais une dernière preuve d’amour, puisque vous semblez y tenir.
Avez-vous vu le film suédois « Morse » ? Le plus troublant que j’ai pu visionné concernant les vampires.

Salut Malitorne,
Effectivement, c'est une fin qui aurait pu aussi fonctionné. Cependant, et je ne suis pas un expert en vampire comme Van Helsing, j'ai en tête qu'un vampire aspire à sucer le sang chaud des vivants plutôt que celui froid des morts.
J'ai préféré terminé d'une manière plus tragique avec la mort des deux personnages, pas aussi tragique que Roméo et Juliette, mais un peu dans le même sens : si mon seul amour est mort, à quoi bon poursuivre ma vie sans lui ?
Vilmon

Merci poldutor d'être passé lire ce texte et de m'avoir laissé un commentaire.
Content que ta curiosité a été récompensée.
Oui, une berceuse tout en douceur qui contraste avec la cruauté du vampirisme. À bien y penser, c'est peut-être cette berceuse et cet amour inconditionnel du père qui permettent de harnacher le vampirisme de sa fille ? De le limiter à ces petites morsures plutôt que de vider d'un coup tout le sang de plusieurs victimes de manière violente.
Vilmon