Merci tout d’abord aux membres du Comité éditorial d' avoir accepté de publier ce poème/tableau (ou l’inverse) qui sort un peu des sentiers battus.
Je tiens également à faire part de ma gratitude à Marimay pour ses précieux conseils, toute l’aide « technique » qu’elle a su m’apporter avant que je réussisse à associer l’image au texte (ce ne fut pas simple) et pour l’immense patience dont elle a fait preuve avec une handicapée comme moi.
Et puis bien sûr, merci aux lecteurs de passage et à ceux qui se sont donné la peine de livrer leur sentiment.

A ceux qui se sont peut-être posé la question de l’oeuf ou la poule, je dirai que la toile existait avant le poème. Y avoir posé mes mots n’est ni une démarche intellectuelle d’analyse, ni la traduction littéraire de ce que tout un chacun peut voir, cela n’aurait pas eu grand intérêt ; c’est juste l’expression de mes émotions, de la façon dont j’ai appréhendé la beauté de la toile.

Troupi : merci de votre retour. Au sujet de ce fameux bleu qui vous interpelle : j’ai triché. Ce n’est pas un bleu majorelle ; ruse de plume, j’en avais besoin pour la rime ! Vous avez entièrement raison quand vous mentionnez l’opposition. A la fois, j’ai essayé de rendre le tranchant de l’image et de l’adoucir. Je prends votre réflexion comme une reconnaissance de mon travail d’écriture.

Cat : En grande dame que tu es, tu n’oublies pas d’associer le peintre à tes remerciements. J’ai une grande admiration pour cet art, la peinture, pour lequel je n’ai aucun talent. Ainsi, même si la vocation d’Oniris est essentiellement littéraire, ton message est-il important. Merci pour l’alchimie que tu as relevée. Ce mot est magique au-delà de ce que tu pourrais penser. Ecrire sur une peinture ou une photo, c’est un exercice que j’adore. Pourquoi d’ailleurs n’ouvrirait-on pas sur Oniris un nouvel espace d’expression qui lierait l’écrit et l’art graphique, voire plastique ? Débat lancé ?

Ludi : C’est toi qui me parles de mes alexandrins ! As-tu oublié ce concours de poésie qui te couronna « Flamme d’Or » et moi « Flamme d’argent » ?:)) Quoi qu’il en soit, je te remercie infiniment pour ton appréciation si flatteuse. Et pour la finesse de ton analyse : on se comprend ! « Loin des cieux chamarrés, des sanguins horizons » : T’ai-je déjà dit combien je trouvais les couchers de soleil de carte postale vulgaires ?
PS : dis à ta femme que pour faire amende honorable, je suis d’accord pour te rembourser la cartouche d’encre…

Michel64 : Merci de témoigner de votre plaisir ; cela me touche et me conforte dans ma démarche d’écriture, la même depuis le commencement : provoquer l’émotion avant la compréhension. Pour élogieux qu’il soit, votre « indissociable » rejoint l’idée de Cat qui parle d’alchimie.
Sur le mot « rude » qui vous a dérangé : ce terme est choisi très précisément pour nourrir l’allitération en « r » et traduire la rugosité tranchante du paysage. On parlait d’opposition plus haut : justement ce vers arrive en opposition au précédent qui, riche de ses « m » et par la syllabe finale, apporte la douceur.
Pour moi, le plaisir de la poésie vient en partie de toutes les perspectives offertes par ces « jeux » phonétiques.

Alexandre : Vous êtes à mes yeux UN des grands noms d’Oniris, je le dis sans flagornerie aucune. Je connais la perfection de vos écrits et c’est pourquoi votre appréciation me touche beaucoup.

Cristale : En écrivant « fleurir le granit », vous avez saisi le fond de ma pensée. Votre commentaire me va droit au coeur ; je n’oublie pas combien j’ai aimé il y a peu votre poésie élégante et suggestive.

Pizzicato, Plumette, Ioledane, Marite, Brume, Somnium : Merci d’avoir aimé la composition poème/tableau. Je suis très fière d’avoir réussi à partager un moment d’émotion. L’essentiel en poésie n’est-il pas de ressentir ? Votre attention est une récompense. Elle est non seulement gratifiante mais elle est riche aussi d’enseignement, sur soi-même et sur ce qu’on fait ; pour ma part, c’est ce qui me porte à écrire avec toujours plus d’exigence (d’aucuns diraient de maniaquerie...)

Et juste en postant cette réponse, je trouve le commentaire de BeL13ver qui me ferait presque rougir tant il est élogieux.
Si j'ai réussi à vous emmener dans mon rêve, j'en suis ravie. merci infiniment pour votre appréciation vraiment très élogieuse.

Myndie,

Privée d’encre bleue, ma femme a abandonné les myosotis pour les coquelicots. Elle a vidé le magenta. Tout ça pour te dire que je ne pourrai pas t’écrire ce week-end, je ne peux plus imprimer que des poussins.
Jamais je n’aurais cru possible d’avouer sur le site : oui, nous avons mêlé nos Flammes.

Ludi
Jaune de colère

Bonjour myndie,

Si je vous ai fait un commentaire si élogieux, c'est parce que je pense que vous le méritez amplement :) C'est incroyable de ressentir une telle émotion à la lecture d'un poème, surtout lorsqu'il évoque un si joli tableau !
Poétiquement votre,

BeL13ver

Citation :

Hello, ma Myndie,

Tu ne crois pas si bien dire pour "l'alchimie" magique. Elle n'est pas à deux, mais à trois... le peintre + le poète + le lecteur, du moins, ici, sur "Vos rivages"

D'habitude je n'aime pas être guidée dans mes vagabondages. C'est, soit l'image, soit les mots. Mais, ce tableau et ton poème forment un tout difficilement dissociable. Pour tout dire, je n'ai même pas été heurtée par les alexandrins tant tes mots émanent de "la mer, comme un grand oeil noyé de majorelle". ^^

Encore merci pour le partage.

Cat

myndie, cat,

vous évoquez l'idée d'associer peinture et poésie et je suis convaincu que ça pourrait être une bonne idée, d'ailleurs le dernier texte de myndie le démontre.
Pour ma part c'est une expérience que je poursuis depuis pas mal de temps et qui me plait beaucoup, il faut dire que je fais les peintures et les textes.
Quelquefois c'est le texte qui nait en premier ou bien l'inverse.

Bonne soirée à tous