Mes remerciements au CE pour la publication de ce texte, aux lecteurs et particulièrement à ceux qui ont pris le temps d'un commentaire.
Je ne suis pas mécontent d'en avoir horrifié, inquiété, happé, envoûté, intéressé, etc, quelques un(e)s.

Il s'agissait pour moi de planter l'atmosphère étrange ( pour ne pas dire plus ) qui opère "au sein d'un lieu comme de soi-même", Sigrid, à la faveur d'un état de conscience altéré, par le truchement d'une expérience concrète : l'enfermement en psychiatrie. La chambre d'isolement et la camisole ne sont pas seulement des réalités tangibles, elles sont également représentées dans l'esprit troublé.
Un rêve ou un cauchemar, Vincente, pourquoi pas, ça revient un peu au même vécu. Un flirt avec la mort, on n'en est pas très loin, c'est la porte juste à côté, donc gaffe, le rire y est également "sardonique" !

"Une allégorie conceptualisée du sans issue, un double du réel", Provencao, oui aussi.

"Un labyrinthe [...] un chausse-trappe", Papipoete, vous y êtes et ne semblez pas vous enfoncer du tout. Je retiens même ce "chausse-trappe" dont les sonorités m'auraient intéressé si seulement j'y avais pensé.

"distanciation à la lisière de l'ironie", Pouet, probablement. Je suis décidément incapable de me prendre totalement au sérieux. Pour ce qui est de "déplanter le décor" je trouve que toi aussi tu te poses là !


S'agissant des quelques remarques ou questions, je vais tâcher d'y répondre :

Socque : c'est comme vous l'avez supposé le battant qui est rattrapé par une clique, on ne sait donc rien du genre du narrateur a priori. Au passage, je suis content que vous ayez noté les trimètres de la dernière strophe. Je les ai particulièrement pensés et soignés.

Senglar, je pensais plutôt à ces portes battantes d'hôpital qu'on ouvre sans avoir à se servir de ses mains et se referment seules, mais j'avoue que votre porte-tambour m'éclate pour ce qu'elle porte (!) de possibilités. Et je suis bien ok avec vous : vive parfois le salami et le pinard, quoique Devos m'inspire au moins autant.

Inconnu1, je reconnais que la syntaxe est parfois un poil tordue, mais c'est précisément ce dévoiement qui est sensé représenter le trouble du narrateur. M'étonne pas que vous ne trouviez pas le sujet de claque puisque claque est ici un substantif !

Sigrid, il n'y a pas de résolution à cette crise, il semble bien plutôt que l'expérience soit réitérée à l'infini.

AnnaP, il m'a particulièrement plus que vous ayez ressenti un "climat personnel", c'est bien ce que je tente d'extirper de mes tourments et autres délibérations et consultations avec moi-même, parfois peut-être en dépit et au dépend de la poésie normée.



Encore une fois merci à tous, c'est toujours un grand plaisir que ces commentaires qui me permettent à chaque fois et quelque soit l’enthousiasme de lecture, de mettre un nouvel ouvrage sur le métier.
Au plaisir de vous lire et d'être inspiré par vos écrits.

(et prenez vos médoc )

Merci pour votre retour Cyrill. Oui, plus je découvre vos textes et plus je confirme cette marque de fabrique, ce "climat personnel". Ne le laissez pas s'échapper en provoquant des courants d'air pour combattre cette canicule^^

Je suis convaincu que chacun d'entre nous à son propre climat, sa marque de fabrique, son imaginaire. Preuve en est que bien souvent en EL on reconnait les auteurs.
Mais on a aussi des tics d'écriture, parfois sans s'en rendre compte, qui trahissent. On est souvent plus à même de pointer ceux des autres !
Bien entendu on peut "jouer" et surprendre les lecteurs en explorant des terres nouvelles.

Histoire aussi de sortir de sa zone de confort et de son quartier... qui sait, y'a peut-être un peu plus d'air frais dans le pré d'à côté ?!

Je dois avoir piqué le saucisson et le pinard à l'énormissime Georges Brassens... Avec lui pas de risque de se tromper quant aux vraies valeurs de la vie. Simplicité et amitié.