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SAV "à la chienne"
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24/03/2013 19:06
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Bonjour et merci d'avoir sélectionné, lu et commenté « À la chienne » (triple mercis à ceux qui ont fait les 3 à la fois).

J'ai peu de temps à consacrer à l'écriture en ce moment d'où le format court de ce dernier récit. J'ai également peu de temps pour lire et commenter les textes d'Oniris, du moins je pourrais mais ce serait laconique et pas forcément constructif. Mais je prend le temps de vous consacrer ce petit SAV.

« À la chienne » relate mes premières expériences dans le monde professionnel. J'ai découvert le monde de l'industrie (intérim, CDD...) via les différents travaux dont je parle dans cette nouvelle (j'en ai fait bien d'autres). La dernière activité (débit de planches) est une invention de ma part pour clore le récit sur le ton de l'absurde.
Je n'ai pas voulu rentrer dans les détails des activités, des sociologues ont écrit là-dessus en long en large et en travers, notamment sur l’avènement du rôle des ingénieurs méthodes. L'idée était plutôt de présenter les travaux réalisés par un narrateur dans différentes industries, le tout rythmé par une phrase redondante (le refrain de sa vie en quelque sorte). La notion de rythme était donc primordiale pour marquer la cadence et inculquer un tempo au lecteur.

Voici venu le temps de produire la chaîne des remerciements :


@Pascal31 : heureux de voir que vous ayez compris le sens du refrain, vous avez saisi mon intention. Merci !


@Carbona : « le fond manque un peu d'épaisseur » : oui, c'est volontaire comme je le dis plus haut. Et développez non car ce serait trop casse gueule. J'ai déjà développé les dessous d'un métier, ça avait plutôt bien fonctionné (voir « une démission »), j'avais un angle d'attaque, j'avais envie aussi. De toutes les manières, l'industrie est moribonde en France et la robotisation (la vraie) va bientôt rendre l'ouvrier spécialisé obsolète, donc développer ce sujet c'est se tourner vers le passé. Je pourrais décrire les conditions de travail des petites mains sri lankaises ou indonésiennes mais non, rapport à la connaissance du propos et au traitement de ce sujet autrement plus sensible. Merci à vous !


@Alvinabec: vous vous êtes calquer sur le narrateur, j'en suis ravi. Oui, c'est court. Ah ! Que c'est court !


@hersen  « Je ne vois pas ici une réelle réflexion sur le travail » → oui car ce n'est pas un travail de réflexion ! Ah ah! Effet miroir... Le refrain vous a moins séduit que les autres : la rime trop facile peut-être ? Merci à vous en tout cas (ou en tous cas).


@Iloa : Bien sûr j'ai caricaturé les scénettes et il y a aussi de bons moments quand on travaille à la chaîne (les pauses ?). Pour en avoir discuté avec mes anciens collègues et d'autres plus âgés que moi, beaucoup d'ouvriers disent qu'il y avait une vraie camaraderie entre collègues. Mais avec la généralisation de la production à flux tendu, l'amélioration des robots et la démocratisation de l'intérim, le boulot a changé tout doucement, pas dans le bon sens à priori.


@Jaseh : Votre commentaire me va droit au cœur. Cette vie est vécue par beaucoup de salariés encore et il m'arrive de penser à tout ça, toute proportion gardée comparé à d'autres pays. Mais je crois que les nouveaux ouvriers spécialisés sont désormais les salariés d'open space, ceux qui travaillent sur des plateformes en tous genres le cul vissé dans un fauteuil et les yeux hagards devant l'écran 7h/jour. L’histoire se répète mais :
- pas avec le même objectif : (secteur secondaire → secteur tertiaire)
- pas avec les mêmes moyens ( marteau/tournevis/pince → téléphone/clavier/écran)
- Toujours avec le même salaire...


@Pepito : Alors le « chaîne » / « chienne » avec le cabot au milieu : oui pas si simple. Hé hé vous mettez le doigt sur l'une des difficultés rencontrées pour construire ce texte. J’emploie le terme « cabot » dans le sens de « comédien médiocre » qui surjoue son rôle. Autrement dit, le narrateur s'implique dans son travail tout en sachant le mépris et le recul qu'il a vis-à-vis de son activité. Il joue le gentil ouvrier mais au fond de lui réside une résignation profonde : l'ultime mission vient couronner son désenchantement et il prend ça de façon ironique.
J'avais aussi en tête le visage du narrateur que je n'ai pas décrit : un salarié aux oreilles baissées qui obéit à son maître.
Les marchands de viande ? Pas touché. Mon frère oui à la « Soviba » c'est pas drôle de ce qui m'a raconté. Vous me donnez là une bonne idée même si j'ai peur que le lecteur ne retienne que ça si j'aborde le sujet. Je veux dire que des phares, des écrans, des biscottes, des cartons ou des journaux... ça n'a pas d'âme. Donc on retient l'aspect lénifiant de la tâche, si j'aborde la souffrance animale, les gens vont se focaliser là-dessus. C'est un autre exercice selon moi.
En vous écrivant ça, je me rends compte que «  marchands de viande » peut être compris sous un autre sens... Vous me préciserez si nécessaire.
Merci pour votre passage. Pouvez-vous m'en dire plus sur Léonard de Vinci ?


@Vendularge : « l'homme doit s'adapter à la course, à la machine, à son boss et pas l'inverse » → oui d'où une « sélection naturelle » entérinée par l'intérim. (« tu fais pas l'affaire ? Dégage »)
« Les préparateurs de commandes empilent à perte de vue et bien au dessus de leur tête » → j'ai travaillé dans le conditionnement de melons et je me rappelle que j'étais obligé de sauter pour placer les 4 dernières cagettes au dernier étage de la palette ! Je fais un 1,76m. Je devais être anormal pour ce taf...


@Mare : « je vous en veux un peu d'ailleurs, comment je vais m'en débarrasser ? » → c'est excellent c'est la première étape de mon grand projet de lavage de cerveau. Car mon but ultime est d'embaucher des gens lobotomisés pour fabriquer des objets qui finiront à la poubelle très rapidement. Poubelles que vous fabriquerez « à la chaîne » bien entendu. La boucle sera ainsi bouclée. Signez en bas à gauche...
Sinon, l'antidote peut être caché là :
https://www.youtube.com/watch?v=CBW0QV7R4OM
ou là : https://www.youtube.com/watch?v=ERgIwtDaxzo (à partir de 1,20 min)
ou là : https://www.youtube.com/watch?v=bELKJ0BlBQQ
Je vous conseille la troisième solution, c'est musicalement la plus aboutie et de loin la moins chiante.

Contribution du : 31/01/2016 14:10
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Re : SAV "à la chienne"
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De Capens
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Hello In-Flight, deux ans et demi séparent nos deux textes, je ne crois pas en avoir vu un autre sur le sujet. Il est vrai qu'il est rarement porteur, tant il semble difficile de lier l'industrie au traditionnel je-t'aime-moi-non-plus en vigueur ici. ;=)

Je sais, il n'est pas fair-play de profiter du fil d'un auteur pour faire de la pub à un de ses propres textes, vous me pardonnerez j'espère.

http://www.oniris.be/nouvelle/pepito-titre-accrocheur-3365.html

Tout sur Léonard, Ford, Charlot, le travail à la chaîne sous ses diverses options et surtout les "marchands de viande".

Vous y avez même le coté lancinant, tadam, tadam, plop !... Là encore on se rejoint pile poil...

Merci encore de remettre sur le devant de la scène nos laissés pour compte de la production.

Pepito

Contribution du : 31/01/2016 21:38
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Celui qui écrit dans mon dos ne voit que mon… (Adage du banni)
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Re : SAV "à la chienne"
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@ Pepito: ous êtes pardonné pour ce coup de pub absolument scandaleux Pepito: je ne manquerai pas de lire et peut-être commenter votre texte.
J'étais jeune onirien quand il fut publié

Contribution du : 31/01/2016 22:08
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Re : SAV "à la chienne"
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@Vincendix: merci d'être venu rendre visite à mon salarié ésseulé. En effet, Gainsbourg dépeint une autre forme de travail à la chaîne remplacé désormais par... des machines (oh comme c'est bizard !!!)
Bah, il faut savoir ce qu'on veut !

Contribution du : 02/02/2016 15:56
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