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"So use" dans l'Espace Lecture
Maître des vers sereins
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Salut à vous,


"So use" n'a pas été retenu pour une publication, il a passé deux fois deux mois en Espace-Lecture pour une moisson de commentaires assez conséquente : ils étaient 6 en mars, ils seront 9 en ce mois de juin 2014.

Je ne vais pas répondre aux commentaires aussitôt. Les lecteurs qui se reconnaitraient et souhaiteraient intervenir me permettront de parler de cette poésie par la suite, pour revenir sur leur avis. Chacun pourra intervenir, mon intérêt est évident et s'il colle à celui de qui que ce soit, ça me va.

Mais dans un premier temps, je voudrais exposer cette fois-ci ces commentaires seuls. C'est un peu j'imagine comme d'arriver dans le dos d'une foule qui se presse autour de quelque chose qu'on ne peut voir, alors les mots glanés sont les seuls éléments permettant de se faire une idée... si ça vous dit, laissez un mot à ce propos aussi.


lundi 17 mars 2014 08:04

Citation :
Trop de choses me déroutent dans ce poème que je ne saisis pas.
Les pas sereins: des seins ? des hanches ? des reins ? Savait pas que ces organes là marchaient au pas.
S'agit-il de deux personnes: elle au premier quatrain, il au second et elle à nouveau au 1er tercet. Ou bien un hermaphrodite. Ou j'ai manqué quelque chose.
S'endort - si ce verbe conjugué se rattache à d'autres voux il devrait s'écrire s'endorment au pluriel. Et s'il ne se rattache à rien, je n'en vois pas le sens.
Je vous accorde un + pour les rimes mais j'aimerais bien comprendre ce délitement, cette torture - volontaires ? - de la langue.


Citation :
voilà le type même de texte que souvent l'on propose en lecture et que personnellement, j'évite tant ce qu'il décrit est vraiment loin, très loin de mon univers. J'aime les textes qui me raconte une histoire, les textes où les personnages ont du caractère, du fond, de l'âme. Ici c'est une femme aux charmes très appétissants, une qui en plus b... A ce propos dans le second paragraphe, je n'arrive pas à rattacher le verbe rêvait à un sujet et dès lors cela me donne une sacré impression de n'importe quoi. Un cul qui fait râter les autres trains, il y en a donc un qui l'a pris ? Un cul peut prendre le train, mais c'est rare qu'un train ce prenne un cul ? Ce serait donc les trains que le cul a pris pour des manches ?? Idem pour sa bouche à canon et cabanon et narine !! Là cela frise une forme buccale de fist fucking, avec un petit côté zoophile, du au frémissement de narines que personnelement écrit ainsi me la fait plus imaginer en ces femmes vaches, première période Disney. !
Aller
j'arrête pour moi non plus ne pas sombrer dans le vulgaire.


Citation :
Voilà un curieux sonnet octosyllabique, vaguement scabreux, assez abscons.

Des seins qui balancent leurs pas, un cul qui rêve, c'est assez étonnant, pour ne pas dire incongru.

Le présent des quatrième et huitième vers ne concorde guère avec l'imparfait de la narration employé dans le reste des quatrains ; comme on passe au présent ensuite dans les tercets, peut-être l'ensemble pourrait-il être exprimé dans ce temps ? (en remplaçant cul par fesses, cela se ferait sans douleur, si j'ose dire).

« Aux baldaquins de ses cheveux » est assez joli (le pluriel de baldaquins n'étant pas nécessaire mais probablement mis là à dessin pour appuyer le propos), en revanche au vers suivant un pluriel s'impose pour « S'endorment » si les voux en sont bien le sujet - à moins que ledit sujet ne soit un « Elle » non exprimé, dans ce cas la tournure serait assez maladroite.

« Au loin des Gagarines » : j'ai d'abord eu du mal avec la présence de Youri dans ces parages, mais finalement ce n'est pas si mal trouvé.

Quant au titre . Ah ! Je viens de comprendre. Et quand on sait ce que cela veut dire en russe cela peut avoir du sens. Pour l'anglais aussi, à la réflexion. C'est un peu plus capillotracté, m'enfin why not.

Un poème qui mériterait sans doute d'être lu et relu pour en saisir tous les 'sens', mais j'avoue que le sujet ne m'en a pas donné plus que ça l'envie.


Citation :
Comme un imbécile j'ai mis du temps à comprendre le titre qui ne s'explique que par le dernier vers, mais qui n'explique rien du tout, au fond. Comme toujours, je suis attiré par ces poèmes étranges dont on se demande quelle mouche a piqué l'auteur d'écrire une étrangeté pareille. C'est dans l'intention, qui ne cherche à plaire sous aucun prétexte et qui s'impose, que réside principalement l'intérêt du poème. Et les mots mis au service et contraints à cette intention me semblent jubilatoires. Cette "bouche à canon" est vraiment exceptionnelle et tout le dernier tercet (s'endorment?) me laisse pantois!
Du très haut niveau qui me satellise.


Citation :
J'ai bien aimé mais je n'ai pas tout compris: notamment le 1° tercet - je ne suis pas arrivé à concevoir l'image - et le 2° - mais qu'est-ce donc que des "Gagarines" ? (plusieurs Youris ?) Et n'est-ce pas "s'endorment" plutôt que "s'endort" ?
Mais je mets sur mon compte ces incompréhensions, je reste sur "j'ai bien aimé".


Citation :
Bonjour,
Les deux premiers vers comportent une incohérence.
"Ses seins dansaient au gré des hanches
En balançant leurs pas sereins,"
à qui appartiennent ces pas ? aux seins ? aux hanches ?
Le quatrième vers également m'a déplut.
Le temps, " passé simple " n'est pas adapté. Si elle amortit ses coups de reins tous les dimanches, vous devez rester sur un imparfait.
Ensuite...
" Son cul faisait tomber des branches "
Il faut avoir beaucoup d'imagination pour se représenter la scène.
J'arrête là car je lis un poème construit de manière automatique.
Sans profondeur ni raison.



vendredi 20 juin 2014 11:56

Citation :
Bonjour,

Je me fais une image vraiment rabelaisienne de cette personne...
Poésie classique ? Dans sa forme, certes, dans son contenu certes non...

Dites-moi : frein, manches, canon : allusions phalliques ?

Titre étrange pour une texte étrange, d'où le plaisir.
J'aurais changé "rêvait" qui tombe un peu "à pouf"... la métrique...

Merci de cette hum hum audace...


Citation :
Bonjour,
Tout d'abord, je ne comprends absolument pas pourquoi le titre est en anglais.
Dans le premier quatrain, vous faites une faute de temps. Vous devez écrire " qu'elle amortissait....
Son cul faisait tomber des branches....c'est un peu tiré par les cheveux.
Dans ce quatrain....vous mélangez encore les temps.
Non, désolée, j'arrête là...votre texte isn't good.


Citation :
Je n'ai guère accroché à ce texte désordonné aux effets parfois trop appuyés à la limite de la vulgarité.

Je sauverai néanmoins le dernier tercet:

Au baldaquin de ses cheveux
S'endorment encor d'autres voux
De lune au loin des Gagarines.

Il est dommage que l'auteur n'ait pas mieux puiser à cette veine


Citation :
j'ignore ce que l'auteur a modifié dans cette seconde version de "So use"; je me demande même si cette deuxième tentative est différente de la première. Je suis toujours aussi enthousiaste, sans pouvoir l'expliquer. Ce poème vaut tellement mieux que beaucoup de ces tartines indigestes, recuites, resucées, cuisine maison et ratatouilles dont Oniris nous goinfre si souvent!


Citation :
sans conteste bien écrit, voire même très bien écrit. Egrillard en diable peut être trop. Il y a un air de liberté chez "Elle" qui ne serait pas sans me rappeller cette tendre, aussi tendre que b... Violette de Jean-Claude Servais. Tant que la belle, n'est pas forcée, ni raillée par les frustrés et autres coincés autant homme que femme, tant que c'est elle qui désire, même si elle aguiche un tant soit peu... Alors pourquoi bouder un peu de son plaisir ?


Citation :
Je me rappelle avoir il y a quelques mois commenté ce poème en EL, dans une version probablement différente de celle-ci, bien que mon souvenir ne me permette pas de détecter en quoi.
Mon ressenti est le même que celui que j'avais déjà exprimé : ce texte me laisse perplexe, le titre est bien sûr conçu comme un jeu de mots (Soyouz) mais quel sens ici pour l'anglais ? Les propos me paraissent un peu étranges, des seins qui balancent leurs pas sereins, un deuxième quatrain dont la métaphore ferroviaire ne me parle pas du tout et où les temps se mélangent allègrement, etc. L'ensemble est sans doute bien réalisé techniquement mais ne me 'parle' guère, seul le tercet final me paraît poétique et intéressant.


Citation :
bonjour,
je n'ai pas grand chose à raconter sur cette poésie pas mal balancée
et je dirais plutôt contemporaine.

donc hum hum !


Citation :
A voir ce poème en attente depuis si longtemps en espace lecture, j'imagine que vu le nombre des commentaires formulés, les avis sont bien partagés et que la tâche du CE n'en est pas facilitée.
Bien que n'ayant pas tenu à me prononcer jusqu'ici, j'apporte ma pierre à l'édifice.
Il y a un travail d'écriture, un travail de prosodie indéniable, des rimes. Oui mais.
A part ça, je ne vois rien de poétique dans ce texte; je n'y trouve guère plus d'érotisme. Je n'y vois que vulgarité et images dévalorisantes et n'en retire qu'une impression de malaise.
DSK, sors de cet auteur!
Désolée, mon avis est un peu sévère mais vous l'aurez deviné, je n'aime pas du tout.


Citation :
Bonjour,

Pas très touchée par votre poème, je n'ai pas sourie, je n'ai pas été emportée, vous ne m'avez pas fait rêver.
Le seul passage que j'ai adoré est:

"Au baldaquin de ses cheveux" pour la jolie visualisation que j'en fais, bien loin de la vulgarité.

Pourquoi un titre en anglais? quel rapport avec le thème?

Désolée je n'y connais rien en poésie classique donc je ne peux faire un commentaire constructif sur le genre.




Merci à tous ceux qui sont intervenus ou interviendront dans le voyage de ce poème !



Contribution du : 21/06/2014 13:46
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Re : "So use" dans l'Espace Lecture
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Bonjour David

J'apprécie votre démarche, d'une grande honnêteté.
Bien sûr, je me suis reconnue. (Mais je ne sais pas si les retours qu'on vous fait en espace lecture sont nominatifs).
Donc, je suis l'avant dernière.
En toute franchise, j'avoue avoir écrit mon com un soir que j'en avais marre de trouver présent depuis si longtemps dans mon EL, ce poème auquel je n'avais pas accroché du tout.
Je crois l'avoir fait très impulsivement, un coup de gueule en quelque sorte car j'essaie toujours, par habitude et par respect, d'être un peu plus modérée dans mes propos.
Je me rends compte aujourd'hui que d'autres ont partagé mon ressenti et mon malaise.
J'ai, en d'autres occasion, déjà donné mon avis sur les textes érotiques et la poésie plus explicitement sexuelle; et prouvé que je ne suis pas une oie blanche à la pudibonderie exacerbée.
Mais là, je n'ai rien retrouvé de ce qui fait le sel de ces deux catégories particulières de poésies.
Je le regrette infiniment.
Je ne sais que vous dire d'autre, à part vous reconnaître cette indéniable qualité d'écriture, mais ça, je l'ai déjà écrit.

Amicalement

Contribution du : 21/06/2014 14:13
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Re : "So use" dans l'Espace Lecture
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David,
si j'ai bien compris ton espace est ouvert à tous ceux qui ont à redire mais aussi à dire. Je suis dans le deuxième cas. Visiblement ton texte n'est pas dans la ligne éditoriale d'ONIRIS donc acte. Ce que je lis ici, du caractère bien trempé de vos mots et clivant le lectorat, me conduit à vous accuser d'acte de torture barbare. Putain de de bordel de merde j'ai envie de le lire moi maintenant.......
J'aperçois du grivois, du calembour, du contre sens et du double, hum hum j'aime bien les ingrédients mais pour autant même avec les meilleures matières premières une mauvaise recette peut conduire au pire des plats pour les uns ou au meilleur pour les autres, rarement à la soupe populaire au goût standard.

J’espère que tu as prévu un crédit temps pour les envois en MP.....

Si oui, je te dis bien vu le plan de communication à fin commerciale.

Contribution du : 21/06/2014 14:37
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Re : "So use" dans l'Espace Lecture
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Bonjour David,

je suis l'imbécile qui n'avait pas compris le titre et qui avait tenté de communiquer une deuxième fois son enthousiasme pour ce poème. On ne pourra pas m'accuser de copinage avec vous: j'ai été assez intransigeant avec certains de vos poèmes que je trouvais vraiment indigestes.
Je me doutais un peu que c'était du David dans le texte, mais j'osais croire en un petit nouveau qui tentait de passer la barrière en fraude. Je me disais: "Mon pote, tu vas te faire aligner avec un truc pareil! Pas dans la ligne, mal peigné, mal foutu, mal branlé: va te faire foutre! C'est bien ce qui s'est passé une fois, deux fois et ce qui se passera une troisième si tu recommences: "Poète - Vos papiers!" C'est assez clair, pourtant: on veut du cadré, du reconnaissable et de l'harmonieux, et cachez-moi cette moitié-pute et son gros cul.
Pour tout dire, David, c'est la raison principale qui m'a fait déserter Oniris, ses bavardages et ses bavardeurs qui tournent comme des toupies autour de leur ego. Mais "So use" est un de ces OVNI qui me font garder les yeux entrouverts.

Contribution du : 21/06/2014 16:58
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Re : "So use" dans l'Espace Lecture
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@Myndie : Les commentaires sont transmis sans les pseudos.

Le commentaire ne m'a pas semblé "vache", au contraire, c'est presque un modèle du genre :

Citation :
A voir ce poème en attente depuis si longtemps en espace lecture, j'imagine que vu le nombre des commentaires formulés, les avis sont bien partagés et que la tâche du CE n'en est pas facilitée.
Bien que n'ayant pas tenu à me prononcer jusqu'ici, j'apporte ma pierre à l'édifice.
Il y a un travail d'écriture, un travail de prosodie indéniable, des rimes. Oui mais.
A part ça, je ne vois rien de poétique dans ce texte; je n'y trouve guère plus d'érotisme. Je n'y vois que vulgarité et images dévalorisantes et n'en retire qu'une impression de malaise.
DSK, sors de cet auteur!
Désolée, mon avis est un peu sévère mais vous l'aurez deviné, je n'aime pas du tout.


Des plus, des moins, un avis tranché, c'est un commentaire argumenté et relativement bienveillant.

Sa rédaction à un contexte qui est cité au début, mais j'avais moi-même demandé à ce que le poème reste en Espace Lecture pendant un mois. J'ai choisi cela pour avoir des avis autonomes les uns des autres, et mieux sentir comment prendre tel ou tel avis.

Je ne veux pas en faire des tonnes, mais je voulais utiliser le vocabulaire et les expressions comme un moyen de mettre à l'épreuve le poème : je voulais désigner quelque chose de "noble" à partir de ces choix "vulgaires", même si j'ai choisi une orbite terrestre pour exprimer la hauteur de vue :) Et ce n'est pas vraiment un privilège dont je voulais doter le personnage mais une humanité.


@chVlu : "Putain de de bordel de merde j'ai envie de le lire moi maintenant....... "

Comment résister à autant de petits points :

http://ahlalalan.over-blog.com/2014/06/so-use.html

Si tu es déçu ou indifférent et si tu le veux bien, merci de le rapporter, je ne voudrais pas que le poème charme juste par cette lecture en miroir que le sujet peut impliquer. Tu peux rapporter aussi ta joie, ta liesse, ta découverte du sens de la vie par combustion spontanée, le cas échéant :)


@Rosebud : Merci d'avoir commenté deux fois et d'être venu jusque ici pour laisser un mot.

Citation :
Comme un imbécile j'ai mis du temps à comprendre le titre qui ne s'explique que par le dernier vers, mais qui n'explique rien du tout, au fond. Comme toujours, je suis attiré par ces poèmes étranges dont on se demande quelle mouche a piqué l'auteur d'écrire une étrangeté pareille. C'est dans l'intention, qui ne cherche à plaire sous aucun prétexte et qui s'impose, que réside principalement l'intérêt du poème. Et les mots mis au service et contraints à cette intention me semblent jubilatoires. Cette "bouche à canon" est vraiment exceptionnelle et tout le dernier tercet (s'endorment?) me laisse pantois!
Du très haut niveau qui me satellise.


Citation :
j'ignore ce que l'auteur a modifié dans cette seconde version de "So use"; je me demande même si cette deuxième tentative est différente de la première. Je suis toujours aussi enthousiaste, sans pouvoir l'expliquer. Ce poème vaut tellement mieux que beaucoup de ces tartines indigestes, recuites, resucées, cuisine maison et ratatouilles dont Oniris nous goinfre si souvent!


C'est là que je dois t'avouer que par une ironie malheureuse mais tellement cosmique en elle-même, c'est ce que tu trouvais exceptionnel dans la première version qui a disparu de la seconde. les autres modifs sont plus formelles, celle-là est vraiment un changement.

Je voulais édulcorer le poème de cette expression. Au début, j'obtenais "bouche à canon" en mélangeant "bouche à feu" et "chair à canon", dans la seconde version, je revenais en fait à "chair à canon". "Canon" a tellement de double-sens que je m'y perd, il m'évoquait la beauté, l'arme et faisait aussi symbole phallique tant qu'à faire, symbole glorieusement éjaculatoire et odieusement morbide même.

J'ai donc décider de me passer de la pipe, et décider également qu'un conscrit, c'est plus glorieux qu'un canon tout en restant morbide.

Je ne veux pas juste jouer avec les mots, le but n'était pas de faire un poème morbide, mais de me servir de ce sentiment pour tenter de mettre en scène une sorte de "rédemption", une émotion pour le coup, de faire du noir pour montrer une petite lumière, dans le morceau final.

En tout cas, j'avais besoin de lecture avec les tripes pour celui-là et je suis très content que tu aies été là :)

Contribution du : 23/06/2014 02:31
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Re : "So use" dans l'Espace Lecture
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Merci pour le lien,

Indifférent, c'est possible ? non, je ne crois pas pas.

Effectivement j'ai trouvé une part de l'imaginé avant de voir. J'ai goutté de ma position de voyeur. Vue d'en haut j'ai cru ressentir l'état de l'âme qui, s'abîme à céder aux désirs répétés sans fins, ni(t) sentiments.
Les images sont crues mais point vulgaires, il y a ce qu'il faut de double sens pour donner de l'altitude au propos.
J'ai apprécié imaginer qu'il s'agissait de l'histoire, pas pour les enfants, d’Aglaé et sodomie.
Si j'ai un regret c'est le glissement d'autres lieux du plaisir à la 3éme strophe. Il me semble que sans changer la qualité et les partis pris rythmique et de rimes qu'il était possible (peau cible ?) de ne pas changer de cible.
J'aurais des suggestions à te faire mais le forum public ne me parait pas adapté. Je pourrais y paraître vaniteux à proposer des retouches à ce qui est tien et qui en l'état à sa qualité.

Ma lecture m'a renvoyé au souvenir d'un texte musical de HFT, que j'aime beaucoup :

Mon blues a déjanté sur ton corps animal
Dans cette chambre où les nuits durent pas plus d'un quart d'heure
Juste après le péage assurer l'extra-ball
Et remettre à zéro l'aiguille sur le compteur
Ton blues a dérapé sur mon corps de chacal
Dans cet hôtel paumé aux murs glacés d'ennui
Et pendant que le lit croise l'aéropostale
Tu me dis reprends ton fric aujourd'hui c'est gratuit

Lorelei, Lorelei
Ne me lâche pas j'ai mon train qui déraille
Lorelei, Lorelei
Et je suis comme un cobaye qui a sniffé toute sa paille

Tu m'arraches mon armure dans un geste un peu lourd
En me disant reviens maintenant je te connais
Tu me rappelles mes amants rue barrée à Hambourg
Quand j'étais l'orpheline aux yeux de feux follet
Tu me rappelles mes amants perdus dans la tempête
Avec le coeur-naufrage au bout des bars de nuit
Et tu me dis reviens je suis ton jour de fête
Reviens jouir mon amour dans bouche-agonie

Lorelei, Lorelei
Ne me lâche pas j'ai mon train qui déraille
Lorelei, Lorelei
Et je suis comme un cobaye qui a sniffé toute sa paille

Le blues a dégrafé nos coeurs de cannibales
Dans ce drame un peu triste où meurent tous les Shakespeare
Le rouge de nos viandes sur le noir sidéral
Le rouge de nos désirs sur l'envers de nos cuirs
Et je te dis reviens maintenant c'est mon tour
De t'offrir le voyage pour les Galapagos
Et je te dis reviens on s'en va mon amour
Recoller du soleil sur nos ailes d'albatros

Lorelei, Lorelei
Ne me lâche pas j'ai mon train qui déraille
Lorelei, Lorelei
Et je suis comme un cobaye qui a sniffé toute sa paille

Contribution du : 23/06/2014 12:17
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