Citation :

Merci Wancrys, la vie m'a rendu sage...

"Aide-toi, le ciel t'aidera !"

Citation :

Pouet, j'apprends chaque jour des autres ; de leur force et de leur faiblesse aussi. Nous les partageons au quotidien par l'entraide !

Seule, je ne suis rien, ni personne...

Coucou Hersen !

Merci d'être passé et d'ouvrir la conversation. J'ai un peu l'impression d'avoir larguer une bombe sur ce forum. Pourtant, il n'y a pas plus pacifiste que moi.

Le tabou, certainement, mais je savais prendre un grand risque en postant sur ce sujet.

Citation :

C'était dans les année fin 70 - début 80.

Le femme dont je parle a essayé de partir, mais personne ne l'a écouté à l'époque. Sa famille lui disait qu'elle avait un mari formidable, elle n'avait pas besoin de travailler et devant les autres, il jouait le mari amoureux. Elle ne pouvait rien dire, d'ailleur, elle ne parlait quasiment jamais, il l'a faisait systématiquement passé pour la malade, l'incapable, l'égoïste... Celle qui se plaint tous le temps. Et il avait lui-même choisi une femme qui n'avait aucun soutien familial extérieur. Ils sont très doués pour cela.
Mais au début, il y avait de l'amour.
Personnellement, je pense que chacun d'entre eux ont eu une enfance avec déjà des manques affectifs. Est-ce cela qui a engendré ces déviances ? Je l'ignore et je ne le saurai jamais. La propre mère de cette femme était une vrai marâtre, elle me foutait les jetons rien que pour lui dire bonjour, c'est dire.
Elle vivait constamment surveillée, par ses voisins auquel l'époux demandait d'être prévenu dès qu'elle sortait seule, dès qu'elle ne rentrait pas directement de l'école lorsqu'elle allait chercher les enfants... Également par la famille de l'époux, qui passait toujours juste cinq minutes pour vérifier que ; sous prétexte qu'elle était "soit disant" dépressive et qu'il craignait pour elle. Ben oui, il avait toujours le bon rôle.
Elle ne travaillait pas, pour lui une femme ne devait pas travailler, c'était le rôle du mari. Donc dés qu'elle a été mariée, elle a du arrêter de travailler. L'homme pervers narcissique est souvent sexiste et ne supporte pas qu'une femme puisse lui faire de l'ombre. De plus, il est d'une jalousie maladive aussi, donc il cache sa belle.
Et il l’écrase, tous ce qu'elle fait n'est jamais bien. Il l'a rabaisse plus bas que terre jusqu'au jour ou, après s'être battu pour tenir le coup et partir, trop menacée, elle finisse par s'échapper autrement pour ne plus supporter son chantage affectif. Car les enfants sont un moyen de pression énorme, l'argent aussi qu'il contrôle surveillant les notes du moindre achat.
De ce temps là, on se mariait pour la vie et il était inimaginable dans les familles catholiques pratiquantes de divorcer.
Alors obtenir de l'aide, vous pensez...
mais elle a essayé de partir mais il consentait à divorcer uniquement si elle renonçait à la garde de ses enfants sinon il portait plainte pour abandon de domicile et elle n'obtiendrait jamais la garde de ses enfants.

Alors oui, il y a de la soumission car dans cette famille est bien ancré l'idée que : l'on se marie pour le meilleur et pour le pire...
Et cette femme manquait de caractère, surement un peu, mais elle a surtout perdu toute sa personnalité puisqu'elle devait toujours être d'accord avec son conjoint au risque d'être battu.

C'est peut-être ce que l'on appelle le renoncement ? Je ne sais pas, personnellement, je suis une vrai guerrière...

Et bien sur, il n'y aura jamais un "notre" chemin, mais c'est uniquement l'espoir de celui-ci qui permet à cette femme de tenir le coup. Jusqu'au jour ou...

Qu'en penses-tu Hersen ? Les choses ont' elle évolué depuis presque quarante ans ? Je n'en suis pas sure au vue des informations sur les féminicides...
Et ça me met en Rogne !!!

En tout cas, merci d'être passé, de ne pas avoir eu peur d'exprimer tes opinions.

Une évolution est toujours difficile à mesurer, il faudrait avoir en main des données...qu'on ne prenait pas la peine de compiler il y a 40 ans.

je comprends tout ce que tu dis, même si j'ai le sentiment que ça va au-delà : on a toujours tendance à penser que le pervers narcissique doit être suivi psychologiquement, mais je pense pour ma part qu'un(e) "consentant(e)" face à ce harcèlement et ce chantage le devrait aussi.
Car quel est le point au-delà duquel ne plus accepter ?
En parler davantage est certainement une bonne chose, mais ce que tu dis aussi du passé de chacun est vrai, pour les deux. Il faut donc comprendre l'impact que ce passé peut avoir sur la vie d'adulte...et dans ce cas, les enfants sont aussi irréversiblement marqués.

Si tu parles spécifiquement de féminicide, les raisons sont certainement multiples.
Intellectuellement, je me sens complètement démunie face à ces actes, tout comme face à beaucoup d'autres, et cela ne concerne pas toujours que les femmes.

Tout ceci me renvoie à la fois au syndrome de Stockholm et au film "Le portier de nuit"...

Mais là on n'est pas sorti de l'auberge !

Peu importe j'aime les auberges quand elles sont en rupture de stock ; alors on peut aborder le fond...

des Danaïdes !

Hello Senglar, le portier de nuit t'a mal dirigé. Par ici, aucune auberge, merde, j'ai paumé mon panneau directionnel

>>> Le syndrôme de stockholm : en effet je pense qu'il y a de ça aussi dans le fonctionnement de ces couples...

c'est marrant que tu parles des Danaïdes.
Moi je préfère les Naïades, c'est moins risqué...

Hersen : Tu as tout à fait raison, il y a forcément besoin d'un suivi psy pour les deux. Mais alors tu sauras qu'un pervers narcissique refuse d’emblée un suivi, puisque pour lui, il est au dessus de tous et donc ne se remet jamais en question. A ma connaissance, il est impossible de forcer quelqu'un à se soigner s'il refuse ; sauf obligation d'un suivi psy suite à une ordonnance d'un tribunal. Et parler de négociation avec ce genre de personne, et bien bon courage, tu abandonneras avant lui.... ou elle évidement !
Bien évidement, cela a des répercutions sur toute la sphère familiale, qui souvent explose... tôt ou tard.

Mais rassures-toi c'est souvent un mal pour un bien !

Merci à vous deux pour ses échanges

Citation :

Coucou Solo,

merci de votre passage et appréciation sur mon texte. Je suis contente que vous l'ayez fort bien compris. Mais au vu de votre propre poésie sur ce même sujet, je n'en suis point surprise.
Encore félicitation à vous pour la manière dont vous l'avez travaillé... D'une façon totalement différente de la mienne.

Je suis admirative !!!

Coucou Stéphanie,

Merci beaucoup !


Nous avons effectivement abordé ce sujet difficile sous des angles différents. Le vôtre m'a beaucoup plu !


À vous relire prochainement,
solo