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Re : Suite à ma nouvelle "terrassement"
Maître Onirien
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J'ai lu assez récemment un bouquin de Paul Auster, dont je n'avais rien lu, encensé par la critique, grand écrivain incontesté : 4-3-2-1, c'est le titre.
Un pavé d'environ 1000 pages, et je me suis ennuyé comme un rat mort, l'écriture est d'un conventionnel

Contribution du : 13/11/2021 17:19
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Re : Suite à ma nouvelle "terrassement"
Maître Onirien
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Il y a quelques lunes de cela, je me rappelle de ce film qu'il fallait absolument voir " Salo ou les 120 journées de Gomore ", tant la critique haut-perchée des salons so chic, encensait ce chef-d'oeuvre !
Ce fut la seule et unique séance de cinéma de ma vie, où croyant vomir, je dus quitter la salle ; d'autres spectateurs m'emboitant le pas !
J'avoue sans honte ( mes 15 ans... ) être avec Alain mon pote, allé revoir " Angélique Marquise des Anges " en 1964, 3 fois dans la même semaine...
j'en fus marqué pour longtemps... mais Salo me poursuivit bien des nuits ! un chef-d'oeuvre qu'y disaient...

Contribution du : 13/11/2021 17:25
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Re : Suite à ma nouvelle "terrassement"
Maître Onirien
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Ne restons pas le séant entre deux strapontins:
de Sodome les journées qu'elles étaient, papipoete, de Sodome...

Contribution du : 13/11/2021 17:34
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La compréhension n'est pas nécessaire à la poésie, mais la poésie est nécessaire à la compréhension.
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Re : Suite à ma nouvelle "terrassement"
Expert Onirien
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Le traumatisme, sans doute...

Contribution du : 13/11/2021 19:03
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Re : Suite à ma nouvelle "terrassement"
Organiris Animodérateur
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Bandini,

Me voilà de retour, passé entre les mailles d'un filet dont je n'ai vu que des trous… ma "cavale" s'achève donc – après quelques contournements… police, barrages… toujours problématiques ! – sur Oniris, forum Discussion sur les récits, sujet de Robot. Je m'en sors donc bien et enfin y entre, volontiers…

Plus sérieusement, et pour remettre en rapport les remarques de votre post #12 et ma perspective, je préciserais mon avis depuis le milieu, assez central (milieu/central, situation logique…!) de votre développement.

Je sais comme vous que chacun, plus ou moins manifestement, peut sentir sourdre des pensées, des envies abjectes… mais ce qui m'interroge – et peut-être aussi Robot dans son récit – c'est ce qui a permis le franchissement infernal, le passage à l'acte. Les psychologues surveillent comme le lait sur le feu ces petites inflexions qui, accumulées, stigmatisées, produisent un jour, un instant, le mélange délétère et puis l'explosion.

Si bien que je considère qu'une chose est la configuration du personnage dans cette présentation textuelle et qu'une autre est ce qui s'est aggloméré en lui ; deux pans d'une même personne, celui du temps présent (la narration ici qui affiche un état dans un temps T) et celui des temps précédents (non décrits, un temps long mais "implicité" par le laconisme de la chute). Ce que je lis donc dans ce texte est la présentation de ce creux, ce que l'auteur ne nous dit pas, mais qui nous manque ; à ce niveau, je pourrais ressentir également l'impression d'un "truandage" narratif, je l'ai senti poindre et je me suis rebellé, j'ai préfère rechercher une démarche autre que narrative : une approche moins chronologique ou consécutive, moins logique de fait, ainsi m'est apparu cet "intérêt" pour cette extraction où se constatent deux vies brisées depuis ce qui apparaît, moindre chose il est vrai, du mari tueur ; cela se déroule donc dans le moment non de sa cause, mais de sa conséquence.
Dans ce texte, il nous est présenté un type que l'on cherche à cerner alors qu'il nous parvient dans une normalité froide et terne mais non pathologique. Le tableau se dessine, et au fur à mesure, il nous apparaît pris dans une extériorité qui le dépasse. Seule la chute nous place devant le vertigineux décalage entre lui et nous : car nous ne passons pas à ce genre d'acte ultime. C'est cela que j'évoque en disant qu'on ne le comprend pas dans "l'absolu".

Voyez ! j'aurais pu écrire votre paragraphe, jusqu'à l'incise sur "l'araignée" :
Citation :
Bien pire encore que cela, il m’est arrivé - une fois seulement, mais c’est déjà beaucoup – de souhaiter la mort de quelqu’un et d’imaginer un enchainement de circonstances l’y menant. Un être abject vraisemblablement responsable de la mort de deux autres personnes et je craignais alors pour la vie d’un très proche. Cela a duré bien plus que quelques dixièmes de secondes. Quelques minutes sans doute. Et pourtant, je suis contre la peine de mort et il m’arrive de prendre de grandes précautions pour me débarrasser d’une araignée sans la tuer.

Nous sommes assez en phase sur ces marges de nos personnalités.

Si bien que notre "divergence de vue" – à vous le "sentiment d'avoir été truandé" par la narration, et à moi de lui trouver un attrait particulier (tout en restant proches dans la considération de nos postures de commentateurs, aucun problème sur ce plan) – me semble liée non à une performance du texte, mais à plutôt à une attente différente de lecture. Je ne chercherais pas un instant à valoriser une approche par rapport à l'autre. Mais au contraire, l'intérêt de la vôtre m'intéresse car je reste à me demander si "Robot a introduit une histoire dans son texte, mais comme « un cheveu sur la soupe » comme l'a écrit Donaldo75" et si mon "interprétation" ne gommerait pas un manque d'information de ce qui a produit le geste fatal. Car si je vous rejoins en ceci, " Une histoire, ça n’est pas forcément un déroulement narratif classique.", je ne pense pas qu'il soit nécessaire et même souhaitable là "que cette histoire fasse partie du texte" ; de fait nous sommes conviés à un flash, je pense que nous devons nous en contenter, aller puiser dans sa contenance et en trouver une justification. La mienne ne me semble pas inadaptée ou tirée par les cheveux (qui pourraient tomber dans la soupe !), mais je reconnais que quelques bribes supplémentaires alimentant le passé du personnage n'auraient pas été de trop. J'imagine que c'est cela que vous suggérez dans cette phrase : " Peut-être que l’un des personnages, un enquêteur, un juge, que sais-je, aurait pu de par son comportement induire, le temps d’un instant, une pulsion meurtrière chez le narrateur."

Votre dernier paragraphe me parait très intéressant dans l'idée de recherche d'un "stimulus activant la noirceur du lecteur", même s'il ne me semble pas indispensable dans ce texte-ci que le lecteur "endosse" l'outrance du personnage l'espace d'un instant ; car il me semble là qu'il y a moins à comprendre le tueur que saisir le regard de l'auteur sur cette scène troublante qu'il vient d'écrire.

Contribution du : 14/11/2021 00:33
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Re : Suite à ma nouvelle "terrassement"
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Vincente,

Je vous prie de m’excuser du délai. Je sors à peine de cellule. Il y a une taupe parmi nous. La police est venue me cueillir chez moi ce dimanche. Au commissariat, on m’a dit que j’avais droit à un appel. J’ai signalé que je voulais appeler Vincente qui me disculperait immédiatement. Et là, un fonctionnaire un peu plus éveillé et empathique que les autres m’a averti :

- Êtes-vous certain de vouloir appeler ce gars-là ? Vous n’avez droit qu’à cinq minutes d’appel, vous savez !

En cellule, j’avais du temps à tuer. J’ai accompli ce meurtre en rédigeant quelques notes. Je vous reviens dès j’ai pu mettre de l’ordre dans mes feuillets.

Contribution du : 15/11/2021 09:54
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Re : Suite à ma nouvelle "terrassement"
Organiris Animodérateur
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Bandini,
J'aurais pu vous sauver des mains peu compréhensives de ces messieurs si je n'avais pas eu quelques casseroles enchaînées ce week-end à mes souliers. Si cela avait pu se traiter en quelques minutes téléphoniques, peut-être… mais rien ne pouvait vous être certain. D'autant que je peux vite être bavard, pourtant je m'en voudrais tellement de devoir pour vous sauver passer à table.

Bon en l'état, je crains que sujet et propos entrent en confusion dans votre esprit. Si meurtre il y a bien eu nous devrons en reparler, mais vraiment en l'état rien ne vous accuse, rassurez-vous.
Je vais casser une petite croute et vous reviens !

Contribution du : 15/11/2021 10:12
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Re : Suite à ma nouvelle "terrassement"
Visiteur 
Vincente,

J'aurais pu vous sauver des mains peu compréhensives de ces messieurs si je n'avais pas eu quelques casseroles enchaînées ce week-end à mes souliers.

J’en prends bonne note et m’en souviendrais le jour où vous auriez à me sauver des mains de vos collègues de la police onirienne, ce qui est cependant peu probable puisque je ne suis qu’un paisible citoyen capable de maîtriser ses pulsions meurtrières.

Vous m’obligeriez néanmoins en acceptant ces quelques chocolats

Ne voyez pas ceci comme une tentative de corruption de fonctionnaire, mais uniquement comme l’expression de ma nature grégaire et de ma volonté d’intégration dans une communauté dont j’ai remarqué qu’elle usait du chocolat comme les bonobos de leur souplesse morale.

Mais j’en reviens au texte de notre confrère Robot pour na pas avoir à solliciter déjà votre aide.


Cette discussion nous mènerait dans une impasse si nous tentions chacun de convaincre l’autre du bien fondé de ce qu’il a ressenti à la fin de la lecture du texte de Robot. Vous comme moi avons exprimé honnêtement ce ressenti et ni vous ni moi ne modifierons le passé, même pas par la négociation.

Elle peut être intéressante dans la mesure où la verbalisation nous contraint à sonder nos vécus de lecture, à les structurer et donc à mieux les cerner sinon les comprendre. Pour qu’elle se déroule en forum et non par MP, il faudrait qu’elle ait un intérêt collectif et ça, je n’en ai pas la moindre idée.

En cherchant ce qui rapproche nos lectures plutôt que ce qui les différencie, nous pourrions nous apercevoir que la frontière entre elles est bien plus ténue qu’il n’y parait et cependant nous étonner que ce si peu de distance nous maintienne chacun d’un côté de la frontière.

[..] je reconnais que quelques bribes supplémentaires alimentant le passé du personnage n'auraient pas été de trop. J'imagine que c'est cela que vous suggérez dans cette phrase : " Peut-être que l’un des personnages, un enquêteur, un juge, que sais-je, aurait pu de par son comportement induire, le temps d’un instant, une pulsion meurtrière chez le narrateur."

Non, pas réellement et je me rends compte que mon utilisation du terme « histoire » était peut-être inappropriée, le terme étant trop précis ou trop orienté. Ce constat nous permet d’ailleurs d’établir une convergence entre mon point de vue et le vôtre si bien exprimé par « Je vois ce texte moins comme la description d'une scène et d'une narration que l'investissement littéraire de l'état mental d'une personne que le lecteur dans l'absolu ne peut pas comprendre. ».

Ce qui me manque, ce n’est pas tant une histoire que la potentialité d’une histoire, une sorte de pont entre un personnage tel qu’il nous est donné à voir et une histoire (un féminicide) délivrée de manière incongrue (selon ma propre lecture) à la toute fin uniquement en la nommant par un mot. Je n’ai pas nécessairement besoin de connaître le passé du personnage ni même son passé commun avec la victime. La potentialité de cette histoire peut être contenue dans le présent de la scène décrite, ce qui m’a amené à formuler une suggestion. Je remarque que Robot lui-même a peut-être suivi cette démarche en écrivant « Je garde mes mains croisées sur le bas-ventre ». D’un point de vue physique, la présence de menottes explique aisément cette posture de mains. Robot écrit bien, opte pour la concision dans un texte court. Je ne pense pas qu’il se serait encombré de phrases inutiles et je ne crois pas à l’innocence de cette phrase dont l’interprétation symbolique pourrait éclairer le lecteur. Robot était-il déjà, en écrivant cela, en train d’installer la potentialité d’une histoire qu’il ne dévoilerait qu’au dernier mot ? On peut en tous cas l’imaginer. C’est beaucoup trop tôt pour moi, lecteur, qui n’était encore à ce stade qu’à m’engager dans une histoire d’espionnage et celle d’un espion démasqué que l’on aurait emmené, au choix :
a. dans quelque endroit sordide pour lui régler son compte ;
b. dans un endroit écarté pour procéder à un échange (« Mon regard s’arrête sur un petit groupe qui observe, à l’écart. Je les connais presque tous. »).

Toute information subtilement distillée par l’auteur à ce stade est sans doute pour moi irrémédiablement perdue, en particulier lorsque l’auteur brouille les pistes ou du moins maintient son intrigue derrière un voile de brume.

Je concède volontiers une attente de lecture et sans doute uniquement celle-là : comprendre un texte dès la première lecture, du moins dans ses grandes lignes. D’autres lectures pourraient m’apporter des nuances ou une analyse plus fine de l’écriture de l’auteur, mais je considère que ma lecture s’achève au dernier mot de ma première lecture. Je sais que d’autres façons de lire existent, plus itératives, et n’en conteste pas la pertinence.

A propos de ceci :

ce qui m'interroge – et peut-être aussi Robot dans son récit – c'est ce qui a permis le franchissement infernal, le passage à l'acte

Sauf erreur de ma part, le Droit ne reconnaît que deux cas d’homicide non accidentel excusables :
1. la légitime défense ;
2. la circonstance de guerre.

Dans un cas comme dans l’autre, l’homicide ne peut être excusé que lorsqu’il permet sans solution alternative de mettre un terme à la tentative d’homicide contre celui qui in fine le commet, d’un point de vue individuel dans le premier cas et d’un point de vue collectif (et conventionnel) dans le second. La difficulté d’appréciation de l’état de légitime défense réside dans le fait que la mise en danger de l’accusé peut-être réelle (par exemple l’état de menace et un revolver chargé pointé dans sa direction) ou seulement raisonnablement supposée par l’accusé (par exemple l’état de menace et un revolver non chargé pointé dans sa direction). Peut-être aussi selon la concomitance ou non de l’homicide et de la situation de mise en danger, mais je crois que seule la concomitance est retenue par le Droit.

Si l’on veut ramener le passage à l’acte dans le champ de la compréhension du commun des mortels, sans bien sûr qu’il ne soit ni moralement ni légalement acceptable, je vois deux pistes possibles :
1. La perception par l’accusé, par quelque dévoiement, de la mise en danger de sa vie ;
2. Sa conviction que l’acte n’est pas commis sur un humain.

L’une ou l’autre de ces pistes, voire les deux ensemble, pourraient peut-être être suivies ?

Contribution du : 15/11/2021 15:31
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Re : Suite à ma nouvelle "terrassement"
Organiris Animodérateur
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Bandini,

Le sondage de nos ressentis face à un texte "intriguant" comme celui-ci, me paraît bien un "pré-texte" (ou plutôt en l'occurrence un post-texte), intéressant, je vous cite, "dans la mesure où la verbalisation nous contraint à sonder nos vécus de lecture, à les structurer et donc à mieux les cerner sinon les comprendre.".
Ainsi il est amusant de constater que ce texte nous interroge dans son approche structurale, donc très profonde, et en même temps sur une "dimensionnalité" qui le dépasse (ceci sans remettre en cause sa(ses) qualité(s) intrinsèques). Lui se trouve pris à parti, au milieu, presque coincé là où il ne l'a pas demandé.
Sur la centralité de la "frontière" entre " ce qui rapproche nos lectures plutôt que ce qui les différencie ", nous nous accordons, y compris sur notre "étonnement" commun qui avoue "si peu de distance" mais pour autant "nous maintient de part et d'autre de la frontière".

Et vous signalez, vous ciblez la notion essentialisante de "potentialité d'une histoire…". Là est aussi à mon sens la nécessité dans l'intention d'écriture de "situer" le récit, afin qu'il n'ait pas la fluidité fugace et fuyante d'une histoire hors-sol. La facilité qu'il y aurait à lancer un propos sans attache, sans la moindre historicité, sans appui contextualisant appauvrirait le récit ou l'évocation, quand bien même la narration serait corrélative.
Sur le texte qui justement sert d'appui à notre réflexion, en effet cette dimension contextualisante est très (très) économe, même à travers ses implicites. Est-ce que cela renforce la focale sur " l'investissement littéraire de l'état mental d'une personne que le lecteur dans l'absolu ne peut pas comprendre." et augmente sa percussion dans le dévoilement final ? Oui, à mon sens, plutôt, bien que ce soit tout-à-fait subjectif, dans ce traitement-ci en grande partie.
Car on peut se demander si cet allègement structurel est bénéfique à la saisie émotionnelle du propos, et d'autre part, mais cela intéresse un autre champ perceptif, à la compréhension de ce que l'auteur veut nous faire partager. Ces deux angles d'appréhension pourraient aussi être associés, et donc démultipliant la puissance de l'écriture, ou parasités l'un par l'autre.

Deux modes de lectures, un basé sur une "compréhension" dès la première lecture, un autre plus "itératif" dont l'appropriation s'accomplit au travers de plusieurs parcours. Je reconnais aussi la pertinence de l'un ou de l'autre ; la question serait de savoir dans quelle volonté s'inscrivait l'auteur pour pouvoir se réjouir ou non d'une concordance auteur/lecteur. En l'absence, ou en l'évitement, de cette information, le résultat tentera de s'en départir (c'est un peu mon choix dans cette lecture-ci).

Il y a aussi cette notion importante qui promeut la surprise des advenues narratives comme premier ressort textuel, il s'agit alors pour l'auteur d'avancer entre ce qu'il donne et ce qu'il cache au lecteur pour mieux le surprendre. Ce texte-là joue de cela, l'art du jonglage sémantique y est en représentation, et le spectacle balade l'auditoire ; mais comme dans les séances d'hypnose il faut être consentant, accepter le trouble qui nous dépasse pour atteindre une ou des révélations. C'est un mode particulier, je le consens qui a ses limites ; parfois je m'en écarte, éventuellement à mon insu à cause de la construction même du récit.

Pour finir, concernant la chose qui "permet" "le passage à l'acte" que j'invoque comme composante importante de l'histoire en question.
Il ne s'agit pas de tenter de la légitimer. La "permission" est celle que l'individu s'accorde ; donc ce qui se bouleverse dans sa psyché, sa morale, au point qu'elle devienne "possible" à ses yeux, parfois l'espace d'un instant fatal. Le Droit n'est pas ici en question. Les excuses sont d'un autre champ, d'une autre galaxie.

"Le champ de la compréhension du commun des mortels" n'a de valeur au travers de ce que ce texte pourrait nous enseigner, ou tenter de nous éveiller, qu'en ce qu'il peut inviter à des prévenances ou autres attentions envers les victimes "potentielles", ou de pré-configurations esquissant des "meurtriers potentiels".
Je pense par exemple à un rapprochement que l'on pourrait faire avec la pédocriminalité ; les "histoires" littéraires qui les mettent en scène participent aux prévenances que les lecteurs et la société peut recueillir pour s'en prémunir autant que faire se peut.

Contribution du : 16/11/2021 15:17
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Re : Suite à ma nouvelle "terrassement"
Visiteur 
Vincente

Je comprends pourquoi on prévoit trois jours entre deux parutions de nouvelles. Je pense même qu’il serait sage de prévoir une huitaine.

Et vous signalez, vous ciblez la notion essentialisante de "potentialité d'une histoire…". Là est aussi à mon sens la nécessité dans l'intention d'écriture de "situer" le récit, afin qu'il n'ait pas la fluidité fugace et fuyante d'une histoire hors-sol. La facilité qu'il y aurait à lancer un propos sans attache, sans la moindre historicité, sans appui contextualisant appauvrirait le récit ou l'évocation, quand bien même la narration serait corrélative.

Oui, quand bien même.
Ben, voilà ! On est d’accord :)


Robot

C’est ma tournée. Prenez tout ce qui vous fera plaisir, mais ne tardez pas trop, Vincente s’est déjà servi.

Contribution du : 16/11/2021 23:57
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