Chers tous,

Un grand merci comme d'habitude au CE et aux commentateurs du poème : Anje, papipoete, Davide, Miguel, Sodapop et Cristale.

On m'a reproché les enjambements et rejets ; je serais curieux de savoir comment les Oniriens récitent la poésie. Faites-vous des pauses à chaque fin de vers, même quand celle-ci ne correspond pas à une pause dans la phrase ? Ce n'est pas mon cas : les enjambements et rejets, même entre deux strophes, ne me posent aucun problème pour cette raison.

J'ai été ravi de lire vos interprétations symboliques et métaphoriques, qui ont toute leur place ici ; cela n'a guère d'importance, mais à l'origine je souhaitais simplement évoquer un de ces rares moments d'épiphanie devant le spectacle de la Nature, où le sujet s'efface pour ainsi dire devant l'objet de sa contemplation (ici, un coucher de soleil) pour atteindre un état de conscience supérieur (ce qui nécessite une mort symbolique à soi-même, mais je n'invente rien, c'est un trope qu'on retrouve dans toutes les mystiques) où s'évaporent ses soucis, ses peurs et sa routine, toutes les prisons psychologiques et technologiques qui tendent à neutraliser nos réactions et à nous enfermer dans un quotidien aveugle et auto-centré. Le champ sémantique de la faiblesse et de la blessure (mot qui fait écho à l'anglais "bless" signifiant "bénédiction"...) avait quant à lui pour but de littéraliser et d'exagérer l'expression "être touché par quelque chose".

Dans le dernier tercet, voyant que le texte manquait cruellement d'humour et péchait par un ton trop sentencieux comme l'a bien remarqué Davide, j'ai tenté un petit trait d'esprit : "On vit si mieux, sans soi", même si je ne suis pas sûr de la correction grammaticale d'une telle expression (je pense la changer pour "On vit bien mieux" ou "Ce qu'on vit mieux"). J'espère qu'il vous aura fait sourire :)

Encore merci, et à bientôt.