Merci à tous, lecteurs, correcteurs, éditeurs qui ont permis la présentation de ce texte, et grand merci aux divers commentateurs qui ont relevé ces erreurs, détails ou approximations dont on se rend fautif sans le vouloir.
Oui, le vers 3 fait 13 syllabes, j’en ai honte. Avec toute cette eau, j’ai dû perdre pied en le concoctant. La ponctuation est surabondante, comme celle de quelqu’un qui ne se relit pas vraiment. Et les inversions signalées passent sans doute mal. Il faudra que je repasse ce texte à la brodeuse pour mieux le finir. Il y a un manque de travail.

Pour le reste, j’ai mis mes couleurs sur une fable existante. Or, la fable est un écrit métaphorique qui implique une morale, et c’est celle-ci qui détermine le sujet :
Pour avoir travaillé sur les chantiers, j’avais un jour participé à une réunion ou le maitre d’œuvre entouré des corps de métier se penchait sur le plan d’ouvrage. Après quelques discussions, une phrase est apparue qui m’a interloqué ; de toute façon, après avoir posé la deuxième pierre le plan de l’architecte est bon à jeter. Sur quoi tout le monde a opiné du bonnet pour reconnaître la justesse de l’assertion : on a beau tout prévoir, il n’y a que ce qui se passe qui compte.

Dans le cas de ce déluge, je me suis demandé si le grand Architecte, qui reprenait les bases à zéro, avait pensé aux gilets de sauvetage ou au bib que tout bon marin emporte lorsqu’il part en croisière, ou s’il n’a compté que sur le fait que tous les animaux savent nager (sauf le chimpanzé dit-on). Peut-être aussi a-t-il eu du bol ; les lapins (animaux impurs ai-je appris), et la femme à Noé (pas de femmes à bord ! disait-on il n’y pas si longtemps encore) n’ayant pas jeté un maléfice assez puissant pour faire sombrer le Coracle..
Bref, et avec tout le respect que je lui dois, n’est-il pas parti un peu à l’aventure ? (ou dans quelle galère a-t-il envoyé Noé ?). Enfin… Admettons pour la première pierre.

Par contre, si avec ce déluge son plan était de reconstruire le monde en mieux avec une nouvelle élite, je crois pouvoir dire en ce jour que le résultat n’est pas exactement à la hauteur de ses desseins.
Les choses ont dû se passer autrement dès la deuxième pierre.