Merci pour vos commentaires au sujet de ma nouvelle publiée ici :

http://www.oniris.be/nouvelle/denisp-post-it-5166.html

Il ne s’agit que de ma deuxième nouvelle, un peu bancale sans doute, et bien entendu perfectible.

Merci à Asrya pour son long et détaillé commentaire.
Je note vos remarques, mais ne je comprends pas celle-ci : "je vais réparer ce foutu robot ménager et puis on s’en va." --> n'y a-t-il pas un souci ?

Plusieurs font allusion au manque de réalisme, de crédibilité des dialogues. C’est une chose sur laquelle je devrai travailler.

Merci Marite pour votre commentaire encourageant.

Merci cherbiacuespe, c’est très gratifiant de constater que vous avez aimé.

Merci socque pour vos remarques constructives.

Merci jeanphi pour votre petit texte très encourageant.

Merci Disciplus pour votre suggestion.

Merci Cyrill pour votre commentaire détaillé.

Et au sujet de ceci : « qui sont les robots remplaçables, qui sont les autres ? »
Sans doute n’ai-je pas suffisamment explicité cette dualité dans la nouvelle.

En fait, je pars du postulat que l’IA, demain (dans 50 ans, dans un siècle), jouira de ce qu’on appelle l’intelligence forte (ici incarnée par Markus). Elle sera dotée d’une intelligence proche de la nôtre. Capable de créer, de ressentir, de penser.

Cette histoire est une tentative pour extrapoler une façon permettant à l’humain de se prémunir d’une IA forte et peut-être, in fine, dominatrice.

En testant l’IA (ici en l’occurrence l’androïde Markus) l’humain tente de s’assurer que cette intelligence supérieure n’engendrera pas un conflit avec l’humanité. Ces hypothétiques « Autres » décrits dans la nouvelle.

Markus, dans son rituel journalier, reproduit inlassablement les mêmes tâches. Au jour le jour, il se construit en intégrant des informations, ses data, (ses post-it). Un élément perturbateur, symbolisé par la chaise renversée, modifie le processus. Markus décide alors de liquider sa source de données, (ses data/post-it).
Il s’agit, me semble-t-il, d’un comportement irrationnel pour une IA. Elle ne se priverait en aucune manière de sa source d’information. Seul un comportement humain pourrait l’expliquer. C’est en ça que Markus a réussi l’épreuve. Il a quitté le domaine rationnel de la robotique pour s’inscrire dans une démarche que je qualifierais d’humaine.

Enfin il doute des nouvelles informations (les nouvelles data) apportées par le technicien. Comportement humain là-aussi.

Quand l’intelligence artificielle passera-t-elle du stade de « serviteur » à celui de « dominateur ». Quand l’IA jugera-t-elle que l’irrationnel humain est un problème ? Et que fera-t-elle pour le résoudre ? Nous rééduquer dans des goulags, nous exterminer ?
Se basera-t-elle sur le déterminisme, et puis par empirisme construira-t-elle un futur planifié, logique, rationnel. L’humanité sera-t-elle une entrave à ce processus ?
Cette nouvelle, perfectible, tente de poser ces questions.

Citation :

Comme un seul homo sapiens sapiens, je me dresse - erectus - pour répondre jamais jamais jamais jamais, non et non à toutes ces questions.

A la base de ces hypothèses il y a des humains, qui feront de l'I.A. leur malheur peut-être, mais le jour où un androïde prendra son indépendance il pleuvra des pixels.
Que Pinocchio soit devenu un vrai bon petit bonhomme avec un cœur et une âme, ça me paraît évident, mais des robots ?! Allons allons...

Merci Denis pour le retour.

Merci du retour DenisP.

Que nous le voulions ou non, l'humain est en train de créer un quatrième vivant (certes artificiel, mais vivant), après le minéral, le végétal et l'animal. Mais quelle sera la place de l'artificiel dans ce paysage nouveau ? Ou plutôt, n'est-il pas nécessaire que l'humain la trouve pour lui et donc en dessine les limites ? Seule l'histoire répondra à la question.

Bonjour cherbiacuespe, je pense que ce quatrième vivant, artificiel, est en train de naître et d'évoluer sous nos yeux ... bon, les humains ont encore "la main" sur le sujet mais qu'en sera-t-il demain ??? il suffit d'un oubli, d'une erreur de programmation pour que s'enclenche un processus peut-être irréversible sauf à tout détruire à la racine et à revenir à nos bases essentielles humaines. Je n'ai jamais oublié Barjavel et le second livre de science fiction que j'ai lu il y a une cinquantaine d'années : "Ravages" après "La nuit des temps" toujours bien présents dans mon esprit

Une erreur de programmation? Non une erreur de réflexion, d'orientation ou de prédestination de l'objet plutôt. Je m'explique : que nous dit l'oeuvre d'Asimov en réalité? Que tant que l'on n'aura pas pensé la place de l'humanité dans un monde robotisé (IA comprise), le robot (et l'IA, donc) n'a aucune raison d'exister.

Barjavel avait peut-être à l'esprit, de son côté en écrivant son bouquin, une époque ou l'humain ne se souciait pas de factures à payer, d'économie ou de... robot à contenir. Quoiqu'il me semble qu'il recommence l'histoire à la fin de "ravage", à partir d'un groupe de sédentaires. Pas la meilleure idée à mon avis.

Hé oui, la publication originale de Ravages a eu lieu en 1943 et donc, je suppose que l'histoire a germée dans son esprit avant ! Qui sait ce qu'il adviendra de l'intelligence artificielle actuelle d'ici 80 ans ??? A la fin, je crois me souvenir que c'est le grincement d'une roue fabriquée par un enfant pour ses jeux et entendu par un ancien qui laisse à penser que le cycle va recommencer ... Bonne soirée !

Merci Elena pour votre gentil commentaire.

Merci pour vos explications, Denis.

J'ai lu votre nouvelle tardivement, et je découvre aujourd'hui seulement votre forum. Il me donne pas mal de réponses, et comme d'autres lecteurs, je crois aussi que le quatrième vivant est déjà parmi nous... et qu'un jour il nous dévorera tout cru. Oups !

À quand la suite des aventures de (des) Markus ?

Elena, il n’y aura pas de suite aux Markus.
Dans l’hippothèse défendue dans la nouvelle, l’homme se protège d’une dérive de l’IA, car personne ne sait ce que l’intelligence forte sera lorsqu’elle prendra conscience d’elle-même, et donc, en quelque sorte, reprogrammable par elle-même.
Nous, humains, avons, depuis des millénaires, construit nos comportements. Nous vivons majoritairement en société. Notre identité sociale et génétique en est imprégnée. Quid de l’IA, elle qui ne sera pas le fruit intrinsèque d’une évolution darwinienne? Comment se comportera-t-elle une fois dotée d’une véritable intelligence. Aura-t-elle besoin d’aménité, sera-t-elle altruiste ? Pourra t-elle développer ces caractéristiques humaines comme si celles-ci étaient inhérentes à l'intelligence?
Bref dans ma nouvelle, l’homme teste le potentiel humain de l’IA, afin de s’assurer de la viabilité en communauté de ces deux intelligences.