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Symphonie érotique (retours)
Expert Onirien
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Je souhaitais donner quelques explications sur la forme du ghazel, mais quelques bien sympathiques commentateurs m’ont devancé, et avec beaucoup d’application. C’est donc une forme dérivée, et masculinisée, de la gazelle, cette antilope élancée vivant dans la savane africaine. Dans le ghazel, donc, les deux quatrains font référence au nombre de pattes d’une gazelle et de son mâle réunies lors de l’accouplement, le tercet symbolise la Trinité et le vers final, la naissance de leur enfant.

Bien sûr, le ghazel, animal ruminant, se nourrit essentiellement de petites herbes, de feuilles et d’alexandrins, mais déteste les hiatus et les rimes pauvres. Sa vitesse de lecture peut dépasser les 100 vers/h. C’est dire son intérêt pour la poésie classique de ses ancêtres, dont il est un héritage précieux.


Comme de coutume, et avec toujours la même sincérité, je remercie le CE pour la publication de ce poème animalier et les commentateurs ayant pris le temps de le (dé-)lire et d’imprimer leurs expressions... euh non, je voulais dire : et d'exprimer leurs impressions. Ouf !


Eclaircie (beaucoup) :
"Un petit bémol, peut-être : pourquoi évoquer les chagrins de Monsieur, seulement."
Bonne remarque. Parler réciprocité aurait peut-être été plus sensé, mais le narrateur est une dame, et c’est elle qui veut prendre soin de l’amour de sa vie, encore et toujours.

"Le titre est un peu provocateur, non ?"
Oui !


" Un poème délicat, au thème assez peu évoqué, il me semble (…) On lit assez couramment un narrateur plutôt âgé s'extasiant et fantasmant sur une jeunette -dans le genre sensuel, voire érotique. (…) Je trouve alors, que l'érotisme est délicieux, tout en finesse et pudeur."
Je suis d’accord sur le fait que le choix du point de vue, celui d’une narratrice sexagénaire, n’est pas des plus courants. Merci beaucoup Eclaircie.

socque (bien) :
"pourquoi préciser avant le poème l'âge des protagonistes plutôt que de le parsemer d'allusions à leur longue vie commune ?"
C’est une bien belle idée que la vôtre, et qui, je suis d’accord, aurait sans doute exhaussé la prégnance émotionnelle de cette poésie.

"j'ai trouvé l'évocation délicate, j'ai apprécié qu'il pleuve mauve entre les orangers et que le corps soit alangui malgré le cliché."
Merci beaucoup pour votre commentaire.

Donaldo75 :
"L’exergue m’indique le fond de ce texte et déjà je ne sens pas que je vais rêver, m'évader, découvrir des territoires inexplorés. Ensuite, le ghazel qui ici résonne comme un exercice d’atelier d’écriture."
Dommage d’avoir un a priori négatif avant de commencer la lecture d’un poème, car les dispositions avant lecture influencent grandement – en bien ou en mal – notre expérience poétique…

"…aussi poétique qu’un devoir de mathématiques en classe de terminale."
Je trouve très "déplacée", voire incongrue, cette remarque comparative. J’ose espérer que vos mots ont dépassé votre pensée.


papipoete (bien) :
"Un érotisme fort discret, comme caché sous les draps, quand l'un des amants timidement accepte de dire " viens !" je trouve l'ensemble du poème bien trop timoré, quand le titre annonce un récital, mais l'incipit nous aura prévenu...nous ne sommes pas un " samedi-soir sur la Terre, sur la banquette arrière d'une voiture... ""
L’érotisme, c’est d’abord l’art de la suggestion. Le mot "Symphonie", quant à lui, désigne une unité de sensations, une communion. Il n’était pas dans mon intention d’être plus explicite. Peut-être un erreur de ma part... Merci beaucoup pour votre commentaire.

poldutor (beaucoup) :
"Je n'ai pas trop aimé l'exergue, j'aurais préféré imaginer plutôt que savoir."
Vous n’êtes pas le seul à me faire cette remarque. Je suis d’accord.

"j'ai aimé ce poème délicatement érotique, j'ai découvert comme certains le "ghazel". C'est doux, voluptueux (…) L'âge ne fait rien à l'affaire, on prend un peu plus son temps, on est attentif au plaisir de l'autre... Merci pour ce moment de douceur érotique."
Merci beaucoup pour ces gentils mots.

Harvester :
"Je ne connais pas cette forme et par curiosité je suis allé m'informer sur le site Wikipédia ainsi que sur Poezibao de Florence Trocmé qui propose une présentation très détaillée de cette forme (…) J'ai lu et relu votre texte à maintes reprises sans y trouver la moindre parenté avec ces règles de versification très strictes et cependant le CE semble confimer le genre en l'admettant dans les "classiques""
J’espère que les explications d’Anje et de Cristale (notamment) vous auront apporté les explications souhaitées. Quoi qu’il en soit, qu’importe la forme, un poème est classique tant qu’il respecte les contraintes du "classique" : pas de hiatus, respect des diérèses, alternance des rimes etc. Merci pour votre commentaire.

Provencao (beaucoup) :
"J'ai bien aimé cette symphonie érotique, où effectivement pour moi, c'est vraiment dans la mesure où l'érotisme est porté jusqu’à l’absence d'erotisme que la communication érotique est concevable. J'en ai aimé la présence dans cette simplicité du frisson amoureux."
Merci tout plein !

Lirian :
"C'est un florilège de tout ce que je n'aime pas en poésie, et style et thème, et prétentions, tout ce que je fuis.
Existe heureusement (et je tiens à ces mots), le contraire, l'inverse.
"
Désolé que vous ayez perçu des "prétentions" dans ce poème. Je n’ai rien voulu prétendre, croyez-le bien. Le contraire, l’inverse, dites-vous ? Qu’entendez-vous par ces mots ?


Hananke (pas) :
"Je pense que beaucoup de mots de ce poème ne font que du remplissage ou sont mal employés : Éclusent, port de grâce aux lueurs de l'aurore, à l'eau de tes chagrins, entres autres... "
Mais non ! Ces mots me paraissent tout à fait justifiés dans le contexte. Peut-être "l’eau de tes chagrins" fait-elle un peu mièvre, un peu stéréotype.

"Ce texte est le prototype même où la forme éteint complètement la poésie. Bien sûr, on peut reconnaître une certaine maîtrise de la prosodie poétique mais cette dernière ne sert en rien la poésie et c'est vraiment dommage. (…) La poésie naît de la simplicité, pour moi, l'auteur l'a oublié pour ce poème où il s'est laissé déborder par la forme."
J’ai cherché "compliqué", c’est vrai, c’est un poème que j’ai trop travaillé, c’est vrai aussi, je le reconnais, mais je ne pense pas que la forme éteigne complètement la poésie. Sans doute en partie, je dirai ! Non ?


Merci Hananke pour ce commentaire.

Lebarde (bien -) :
"Le classique est bien là avec sa rigueur sans reproche mais il manque quelque chose à ce poème sur un sujet tellement banal que bien d’autres ont plus joliment traité. Je ne sais trop ce qu’il manque mais je n’arrive pas à m'enthousiasmer."
Désolé que ce poème n’ait pas réussi à vous enthousiasmer. Merci beaucoup pour votre ressenti qui ne manque pas de sincérité.

Anje (beaucoup) :
Tout d’abord, merci pour ce ghazel illustratif humoristique dans votre commentaire, poème que je n’avais pas la joie de connaître.

"Je (…) dirai simplement avoir trouvé l'exergue de trop ou trop précis et que l'idée de présenter du classique dans une forme moderne est une bonne idée. L'inspiration et le talent font le reste qui ne laisse pas insensible."
Pour l’exergue, je craignais notamment que sans, l’on crût que la narratrice était un homme. Mais j’entends la remarque et, en fin de compte, la partage entièrement. Merci beaucoup pour votre très sympathique commentaire.

Cristale (bien +) :
De prime abord, un grand merci pour ces explications détaillées concernant la forme particulière du ghazel ; explications auxquelles je renvoie les lecteurs et lectrices intéressé(e)s.

"Personnellement j'aurais évité l'avant-propos, il est souvent une gêne pour l'ensemble du poème. La difficulté est d'autant plus grande que l'Auteur masculin fait parler une narratrice pour évoquer des instants intimes. Pas vraiment érotiques, je dirais plutôt : sensuels. En tant que F (comme la rime) j'aurais essayé d'accentuer ce sentiment amoureux et cet érotisme timide avec un peu plus d'audace."
Je suis d’accord. Difficile de faire parler une femme lorsqu’on est un homme, en particulier dans ce registre. J’ai voulu m’y essayer, je m’y suis sans doute égaré - un peu. C’est ainsi.

"Je trouve l'harmonie des vers et des rimes plutôt agréable, à l'oeil, et à l'oreille et même un peu moins figée que certaines autres formes fixes, sans doute parce que celle-ci est assez moderne. (…) Vous avez bien raison cher Auteur d'avoir essayé le Ghazel, après tout nous sommes là pour apprendre, toujours apprendre, et vous sachant un grand passionné, de toutes les formes, je ne puis que vous encourager à vous régaler de ces constructions assez peu usitées."
Merci beaucoup pour cet avis éclairant et éclairé. Mais l'exercice est vite épuisant : les ghazels courent vite !


Mokhtar (beaucoup -) :
"J’ai une réticence de forme sur le deuxième vers. Je n’apprécie une poésie qu’en me la disant, et, à l’oreille, les parenthèses sont difficilement audibles. J’aurais préféré : « Quand la houle s’annonce, exquise, au creux des reins, ». Préférence personnelle, bien sûr discutable."
Un détail. Mais chaque détail a son importance. Votre proposition me plaît bien. Je la retiens.

"Je pense que l’incipit aide bien la première lecture en suggérant le profil des protagonistes : personnes qui ont déjà un long vécu. Même la fleur qui se fane a ses grâces, et c’est avec élégance que l’auteur a su décrire les charmes de l’amour …vétéran, qui a droit à ses audaces."
Heureux que vous ayez apprécié les quelques mots de l’exergue. Vos mots expriment superbement ce que j’ai voulu exprimer dans ce ghazel. Merci beaucoup !

Pouet (bien) :
"bien que ce ne soit pas "a priori" mon "style" de poésie et que le thème ne soit pas forcément révolutionné par l'originalité des images, je me suis surpris à bien apprécié ce poème, pour sa douceur, son balancement d'émotion.

De plus, je retiens deux vers que j'ai beaucoup aimé:

"Dans le square, il pleut mauve entre les orangers ;"

Entre purple rain de Prince et la ballade irlandaise de Bourvil... :)

Ainsi que le denier vers qui je trouve clôt très bien l'ensemble en ouvrant sur un petit ailleurs musical.
"

Merci pour ces "belles" références musicales ! Je trouve également le dernier quatrain et le vers final plus inventifs que le reste du poème. Heureux Pouet que ce poème ait réussi à te séduire malgré sa robe d’apparat très – trop – classique.
(euh non, rien de classique ici !)

Merci encore et bel été à tous !

Contribution du : 03/08/2020 21:22
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Re : Symphonie érotique (retours)
Maître Onirien
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"...l'exercice est vite épuisant : les ghazels courent vite "


Merci Davide pour ce retour sympathique et détaillé.
Je passe en riant sur ton avant-réponse aux commentaires concernant l'origine du ghazel et la forme de celui-ci...on en apprend tous les jours

J'ai eu grand plaisir à lire ton "Ghazel" et je te félicite à nouveau pour ton talent dans l'art de la versification régulière.

Bravo à toi

Cristale

Contribution du : 03/08/2020 21:51
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Re : Symphonie érotique (retours)
Maître Onirien
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je lis avec grand intérêt, votre explication en rapport avec l'antilope, qui rend cette origine très touchante !
concernant la " frilosité " de cette symphonie érotique, je crois que cette " effrontée ", quelques nuits avant y est pour quelque chose ?
ou alors il aurait fallu laisser refroidir quelque peu nos ardeurs... reprendre notre souffle en quelque sorte, et nous soumettre ce texte un plus tard...

Contribution du : 03/08/2020 22:59
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Re : Symphonie érotique (retours)
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Merci Davide pour les explications. Je constate que je ne suis pas le seul à ne pas avoir gouté à ce texte à cause de ce qu’il représente à mes yeux, de la forme au détriment de la poésie. J’en profite pour répondre à ta réponse suite à mon commentaire. Je cite : « Dommage d’avoir un a priori négatif avant de commencer la lecture d’un poème, car les dispositions avant lecture influencent grandement – en bien ou en mal – notre expérience poétique… » Et je réponds : dans ce cas-là, pourquoi avec un tel postulat livrer l’exergue au lecteur ? Pour ma part, je trouve que cet espace donne quelques indications utiles pour bien comprendre les tenants et aboutissants, même cachés, du texte. Quant à préjuger – ce que sont les dispositions avant lecture – c’est le propre de la pensée critique, c’est comme ça qu’est construit notre cerveau. Enfin, mon professeur de mathématiques en terminale scientifique trouvait cette matière poétique. Comme quoi, tous les avis sont dans la nature.

Contribution du : 04/08/2020 04:36
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Re : Symphonie érotique (retours)
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Salut,

personnellement, concernant ce texte, je ne vois pas bien en quoi la poésie serait plus délaissée au détriment de la forme comparativement aux autres poèmes à formes fixes publiés ici. La forme demeure contraignante de toute façon, non? Cela me laisse songeur car je n'arrive pas à en identifier les tenants et les aboutissants de cette prétendue "non-poésie"... Peut-on donner des exemples précis? Est-il question de "mots", de "thèmes", de "tournures"?...

Mais bon, j'avoue ne toujours pas réellement savoir ce qu'est la poésie.

Et ça ne m'enpêche pas de dormir.

Contribution du : 04/08/2020 07:43
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Re : Symphonie érotique (retours)
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Cristale : Merci beaucoup ! Ce n'est pas exactement ça l'origine du ghazel ? Je ne pense pas pourtant m'être trompé...


papipoete : Oui, c'est très touchant, en effet !


Citation :
concernant la " frilosité " de cette symphonie érotique, je crois que cette " effrontée ", quelques nuits avant y est pour quelque chose ?
ou alors il aurait fallu laisser refroidir quelque peu nos ardeurs... reprendre notre souffle en quelque sorte, et nous soumettre ce texte un plus tard...

J'ai une autre idée : suffit de revenir écouter ma Symphonie érotique dans quelques jours !


Donaldo : Bien sûr que tout le monde a son avis, et c'est très bien ainsi !
J'ai juste trouvé ton commentaire dénigrant dans la manière de le formuler. Dire d'un poème qui m'a donné beaucoup de travail qu'il est "aussi poétique qu'un devoir de mathématique", c'est, à mon sens, vraiment déplacé comme remarque ! J'ai pour habitude de laisser couler ce genre de commentaires déplaisants, mais venant de toi, cela m'a surpris ! Je ne t'en tiens aucunement rigueur, mais je voulais tout de même te faire part de mon ressenti sur ce point-là !


Pouet : Je suis globalement d'accord. La forme est une contrainte, c'est sûr, mais pour moi, un bon poème est un poème où la forme se fait oublier, où la contrainte se fait si discrète qu'elle permet l'émergence de l'émotion plutôt qu'elle ne l'empêche de surgir. Il est beaucoup de poèmes classiques, en particulier dans les formes complexes (voir la sextine, par exemple), où la forme bouffe complètement le fond. Et je ne pense pas que mon poème soit dénué de poésie. Mais bon, chacun le ressent comme il le ressent. Merci beaucoup pour cette observation !


Pour ce qui est de mon poème, je regrette (mais c'est de ma faute) que la majorité soit passée à côté de sa teneur ironique. Je pensais que l'exergue, le jeu de mots dans le titre ("Symphonie héroïque" --> "Symphonie érotique") et les "mouvements lents" précisés en suivant aiguilleraient le lecteur sur les rails d'une lecture légère et malicieuse. Une manière pour moi, justement, de me moquer du classicisme et des codes du genre.

Le "thème" de l'eau vient rythmer les quatre mouvements de ce plagiat de la 3e symphonie de Beethoven (la Symphonie héroïque), mais dans l'ordre inverse :
- Le Finale, allegro, tempo rapide (ironiquement placé au début)
- Le Scherzo (à 3 temps)
- L'adagio assai
- L'allegro con brio (comme au début, retour apocopé, car juste le premier vers)...

etc.


Contribution du : 04/08/2020 16:46
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Re : Symphonie érotique (retours)
Maître Onirien
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Salut Davide,

Désolé si mon commentaire t'a blessé par cette formulation. Maintenant que je commence à comprendre d'où tu viens - j'irai même jusqu'à imaginer que tu as fréquenté le Conservatoire National de Musique, un endroit que j'ai détesté pour ma part - je pense que l'image la plus appropriée était celle des gammes, que je n'utilise pas souvent car tout le monde n'a pas eu la joie - ou l'obligation - de pratiquer un instrument de musique dans une école spécialisée en la matière.

Donc, et ne le prends pas mal car je pense que tu peux comprendre l'analogie, faire des gammes demande beaucoup de travail, de la patience, j'en passe et des meilleures. Mais cela reste des gammes. La petite musique ne reste pas ancrée dans la tête, juste dans la mémoire technique du musicien. Les gammes ne sont pas "la sonate au clair de Lune" de Beethoven.

Pour ce qui est de ta réponse à Pouet sur la forme qui prend le pas sur la poésie, je la comprends et personne n'a dit que ton poème était dénué de poésie, à part moi peut-être avec mon image sur le devoir de mathématiques. J'en profite pour répondre à Pouet.

@Pouet: tu dis "Peut-on donner des exemples précis? Est-il question de "mots", de "thèmes", de "tournures"?..."
Je crois que Hananke a répondu à cette question. Pour ma part, je vais regarder si j'ai le temps de préparer un commentaire composé sur ce texte, suivi d'une analyse discussion sur le sujet de la forme et du fond, avec en plus une dissertation sur les analogies à utiliser pour qualifier une création littéraire. Vue ma passion pour cet exercice, je pense finir ce travail titanesque - au passage, je salue les héroïques commentateurs qui se risquent dans cette voie, ils sont peu nombreux mais les clairons se déchaînent à leur passage - d'ici la fin du siècle.

Un petit cadeau: Sonate au clair de Lune

Ciao

Don

Contribution du : 05/08/2020 09:24
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Re : Symphonie érotique (retours)
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Myo (bien +) :
"Une forme que je découvre sur un thème universel et à l'inspiration intarissable. J'aime beaucoup le premier quatrain sauf le 2e vers qui coupe l'élan et la musicalité. Le tercet me donne une impression de "déjà lu" ... Le 2e quatrain retrouve un bel envol. J'aime beaucoup cet automne qui efface les ratures. Pour moi, un écrit qui a du charme."
Je partage tout à fait vos impressions, notamment vos retenues sur le vers 2, déjà soulignées par Mokhtar, et le tercet, d'une expressions plus plate, convenue. Merci beaucoup pour votre lecture.


Donaldo :
Meuh oui, je suis tout à fait d'accord avec toi ! Mon poème, je l'aime bien, mais sans plus. De toute façon, je préfère écrire en libre en ce moment. Depuis des mois, le classique me prend trop la tête avec de toutes ses règles...

Quand tu auras fini ton commentaire composé (dans les années 2090, si j'ai bien compris !), je compte sur toi pour me l'envoyer. En attendant, je vais écouter la Sonate au clair de lune avec mon ami Pierrot. En plus, il est sympa, il m'a prêté sa plume.


Et oui, j'ai fait le conservatoire, et j'ai appris Sonate au clair de lune au piano. Mais... je reste traumatisé par tout ce qui a trait au conservatoire. Rien que le mot, j'ai l'impression d'être emprisonné dans une boîte de conserve. Bon, j'arrête là, j'écris n'importe quoi !

Contribution du : 05/08/2020 16:19
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Re : Symphonie érotique (retours)
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Citation :

Donaldo75 a écrit :
@Pouet: tu dis "Peut-on donner des exemples précis? Est-il question de "mots", de "thèmes", de "tournures"?..."
Je crois que Hananke a répondu à cette question. Pour ma part, je vais regarder si j'ai le temps de préparer un commentaire composé sur ce texte, suivi d'une analyse discussion sur le sujet de la forme et du fond, avec en plus une dissertation sur les analogies à utiliser pour qualifier une création littéraire.


Salut

Bah je n'en demandais pas temps...
Mais il est vrai que l'ironie est utile en toute situation!
Et puisque Hananke a répondu à la question tout va bien, mais où avais-je la tête?


Merci.

Contribution du : 06/08/2020 12:30
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Re : Symphonie érotique (retours)
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Zeste (passionnément +) :
"L’érotique est une symphonie jamais "inachevée", frémissements, flux saccadés, flexibles, ralentis, crescendos… L’allusion est parfaite et même si cette poésie est d’une très grande beauté, il n’en reste pas moins que sa lecture requiert me semble t-il des facultés inhérentes à la connaissance musicale et aux émotions qui lui sont associées."
Merci beaucoup pour ces éloges ! Les connaissances musicales ne sont pas requises, je me suis juste amusé à "coller" la forme du ghazel à celle d'une symphonie beethovénienne, celles-ci étant composées de 4 mouvements (= 4 parties). Mais il fallait inverser l'ordre habituel des mouvements pour plus de cohérence...


Un début vif et passionné, une deuxième partie lamento (le ton larmoyant n'est pas vraiment celui d'un scherzo en fait !), une troisième partie plus méditative, telle celle d'un adagio, puis une dernière partie annonçant le retour de la première.

Contribution du : 06/08/2020 13:42
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