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Syndrome Post Traumatique
Maître des vers sereins
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Salut à vous,


C'est un sujet à propos du poème : "Badisad obistroz".

Le titre est le nom d'un vent afghan, c'était un gros problème de titrer ce poème pour moi, alors j'ai cherché à rapprocher ce que j'écrivais d'un élément fondamental, c'est l'air qui s'est imposé : le feu rendrait mal la température, la terre y manquerait d'assises, l'eau n'y retrouverait pas sa fluidité englobante.

Ce vent tenterait de donner une forme à l'émotion de l'échange qui l'a fait naitre, une forte sensation d'incommunicabilité, la réplique de cet échange est présente en acronyme, en ne lisant que les lettres débutant chaque mot du poème ; ce à quoi ils répondent serait dans la parenthèse du début (... ) ça "ne sera pas dit dans la chanson".

Ce poème fait partie d'un ensemble, plus large, d'une dizaine de texte dont l'un : "Stop" fut déjà proposé aux lecteurs d'Oniris en décembre 2008. C'est le plus long, le point culminant de cette échange dont les traines, le début et la fin, ne formeraient pas seulement les pentes ascendante et descendante, mais bien des moments à part entière.

Le texte en acronyme contient la raison de ce mode d'expression : écrire sous contraintes, inventer un lien suffisamment fort à la source de ce qui devait être exprimé, mais en abandonnant les exigences terrestres du mode d'expression, juste en manipulant l'outil afin de mettre en valeur son incapacité à ne rien vouloir dire. Sans les bâtisses des concepts et les routes des narrations, il lui reste encore les mirages et les courants. Les reflets ne sont pas imaginaires, ils ne sont simplement pas directement ce qu'ils montrent, les courant choisissent leur chemin mais subissent également des barrières et des carrefours, s'ils peuvent contourner, ils peuvent tout autant s'engouffrer dans des culs de sac.

Je n'ai pas la clé de ces reflets et courants, c'était juste une occasion de les laisser courir, ils prennent du sens au fur et à mesure je crois, un peu comme ce vent afghan a fini par être muni du nom, sans vocabulaire et sans syntaxe, ce qu'il avait à dire a fini par être accepté comme c'est.

Je ne veux pas faire de mystère de la conception, mais ce que j'ai à proposer à la lecture, c'est bien le message finale et pas tant son architecture. Le but de celle-ci étant plutôt de rompre des amarres, de retrouver un langage plus universel sur le thème de... houlala, qu'est-ce qu'on est seul dans ce bas monde dès lors qu'on s'accroche à quelque chose :)


Merci aux lecteurs et à tous ceux qui ont accompagné la publication de ce poème.


Contribution du : 27/04/2013 17:07
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Un Fleuve
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Re : Syndrome Post Traumatique
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Merci à toi David, pour tes intéressantes explications sur la démarche de ton poème, et merci aussi pour ton travail d'exploration !...

Contribution du : 28/04/2013 20:12
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...  "En dehors du chien, le livre est le meilleur ami de l'homme. En dedans, il fait trop noir pour y lire"

Groucho Marx.
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Re : Syndrome Post Traumatique
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De La Thébaïde
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Avec David il se passe la chose suivante que le poème est toujours plus clair que son explication :) Je crois que Salamandre l'avait déjà remarqué :)) - Non Salam t'es pas toute seule - M'en vais relire le poème moi :D :D :D


Euh... Merci quand même David ! Lol

Contribution du : 28/04/2013 21:08
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"L'homme n'est ni ange ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l'ange fait la bête."

Blaise Pascal
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Re : Syndrome Post Traumatique
Maître des vers sereins
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Salut,


Suite à un nouveau commentaire d'Aldosteron sur Badisaf obistroz je voulais rebondir sur quelques éléments.

Je ne saurais dire non plus si [cette écriture amphigourique ne cache pas une "escroquerie intellectuelle"] et je crois bien que j'ai plus réagi à "amphigourique" qu'à "escroquerie".

Mais bon, je ne renie pas les termes, je ne me souviens plus trop du sens d'amphigourique... (Amphigouri serait du grec ancien signifiant "faire tourner en rond")

Je me pose également la "question morale" d'une certaine façon, même pour une lecture poétique. Ça m'est arrivé notamment pour "Les chercheuses de poux" de Rimbaud et d'un conte d'Andersen.

Je les traite aussi "d'escrocs" au début du message d'un autre sujet dans Les petits pois sont rouges dont le titre évoque encore cette question morale devant une "escroquerie" dont la nature "intellectuelle" vient sans doute autant de son objet, le poème, que de la difficulté à la cerner, l'escroquerie.

Pour l'amphigouri, j'ai un poème aussi qui en parle, c'est la Clé des sons. La question de l'escroquerie n'y est pas non plus absente.


À part des liens, je voulais juste dire que la question d'aldosteron est bien une question du poème, sans aller jusqu'à en faire une question universelle de la littérature : ce que l'on en croit ou pas, surtout devant un texte d'un auteur mort, puisque le lecteur est toujours vivant.


Le commentaire parle aussi du poème comme d'une prose, il a bien été écrit "à la ligne", la "mise en vers" s'est faite après, je me suis dit que c'est comme vers qu'il prenait son rythme.

Je définis assez simplement vers et prose, mais ça ne rend pas compte encore de toutes les formes du discours, même juste en poésie.

La différence entre les même mots d'un vers et d'un texte banal serait dans l'intonation prise pour se les représenter, cette intonation est notamment plus marquée si une syllabe clots une ligne d'écriture sans "raison apparente", où se répète à intervalles réguliers, comme une rime, ou pas, comme une assonance ou une alitération.

C'est comme cela que je me le représente en tout cas, ce Vers. Dans le poème, j'ai cherché plutôt du côté des jeux de consonnes ou de voyelles, mais je cherchais aussi à utiliser le vocabulaire comme une sorte de rime, enfin... ordonner imperceptiblement du désordre.



Contribution du : 13/05/2013 16:11
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Re : Syndrome Post Traumatique
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Salut à vous,


Merci aux pré-lecteurs de Matanuska qui est visible aujourd'hui, il a passé un mois parmi les ombres et les reflets de l'Espace Lecture.


Ioledane, un commentaire qui finit par "désolée", je crois c'est toujours une ruine pour l'auteur du texte lu, alors je vous souhaite de meilleurs et nombreux châteaux auprès des Espagnes d'autres auteurs :) Mais merci d'être passée et l'avis n'est pas du tout inutile, ça me ferait bizarre un concert de louange pour un truc... étrange.

Mona 79, merci d'invoquer un petit silence pour cette lecture :)

Rosebud, "désolé pour les ruines" aussi, il semble bien que ce qui dérange est ce qui me poussait à l'écrire. J'ai des intentions bienveillantes avec ce poème, je n'ai pas trouvé de discours explicites qui me parle de ses émotions là, que je tente d'animer ici.

LeopoldPartisan, merci pour la distraction de ce moment de lecture, ça me fait plaisir quand ça lance un petit voyage comme ça semble être le cas, je crois que c'est au prise avec "Karma police" que j'ai décidé de publier ce poème et d'autres un peu plus avant qu'ils ne l'étaient déjà.


Voilà, globalement, le poème est un acronyme, il fait partie d'échos sur les pans d'une conversation. Le cœur du sujet restera absent, c'est le mouvement qui tient lieu de structure. Le poème serait peut-être une sorte de voyage dans le temps pour écrire à rebours des propos qui correspondent mieux aux réponses reçues que ce qu'ils étaient à l'origine, spontanément.



Contribution du : 11/06/2013 15:25
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Re : Syndrome Post Traumatique
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Une série d'émotions et sensations assez glaciales avec les premiers commentaires suivants, il faut que je choisisse d'infirmer ou non plusieurs interrogations :

@Marite : Non, ce n'est pas un mode d'expression qui veut restreindre ses adeptes en délivrant un message codé. Je comprend que ce n'est pas un compliment dans le contexte, mais si je pouvais lire un poème qui m'entraine dans une galaxie située à des années lumières, j'en serais sans doute ravi :) C'est une poésie qui invite à une lecture active, je crois que c'est un peu comme entendre le cours d'une discussion dans un train par exemple, et de profiter de son ignorance des interlocuteurs pour tisser une trame à ce qui peut se dire. Bon, cela n'irait sans doute pas jusqu'à changer des noms en verbe ou autres tournures du poème, mais là encore, ça revient au même exemple mais vécu dans un pays étrangers, ou alors comme si la conversation n'était pas francophone tout simplement, arrêtons les voyages... même sans rien connaitre d'une langue, on peut parfois déterminer si la conversation est amicale, passionnée, sérieuses, on peut "lire" une langue inconnue par ses intonations.

@Brabant : Le poème n'a pas volontairement rien pour plaire, il suffit d'aimer les voyages dans une galaxie située à des années lumières. La musicalité ne repose pas sur une métrique, encore que plus j'y pense, plus je me dis que la forme en impose une d'une certaine façon, vu que je ne choisi pas les lettres, elles forment une sorte de distance sur laquelle doit se dérouler le poème. J'ai quand même recherché une harmonie, mais ça tient plutôt au passage d'un mot à l'autre, comme pour une écriture classique, je tente d'éviter les zésaiement d'une liaison, ou des successions de mots, en gros ça consiste à faire en sorte qu'il y ait suffisamment de voyelles entre les consonnes pour que les mots sonnent sans crampes aux mâchoires. Je vais aussi chercher une musique dans les formulations improbables, mais je n'ai pas du tout une envie de rendre cela cacophonique.

Ce n'est bien entendu pas un acte de non communication pour moi, ou alors c'est que je suis en train de non pianoter sur ce clavier :) J'écris plutôt des poèmes là où je ne peux pas mettre d'autres mots, c'est une part d'expression que le langage ne satisfait pas.

@Robot : Non, lièvrer et riter ne sont pas au dictionnaire, mais comme auparavant entre autre il y avait d'écrit :

"Elle ne sort un iode
si des étraves saoulent ouvertement
les éléphants en cuivre."

Je suis étonnée que ce soit cette absence de référence-là qui pose particulièrement problème :)

Il n'y a pas la mention [Ce texte a été publié avec un mot protégé par PTS.] qui sert habituellement à prévenir les déceptions comme la votre, ou du moins de la limiter strictement à l'intention de l'auteur du texte concerné. Les deux verbes n'ont pas échapper à la vigilance des correcteurs en tout cas, ce n'est pas une erreur.

Le passage cité au-dessus suffira j'espère à faire comprendre pourquoi l'emploi des PTS n'était pas simple : au-delà des mots inventés, la formulation même fait exception. J'y penserai pour les suivants en tout cas.

@Sansonnet :

"Si cela est publié ! J'imagine que ma ma prochaine publication le sera aussi... Y a pas de raisons !"

Ça pourrait peut-être être ça une "monstration", ça ressemble peut-être à ce qu'on pouvait entendre dans les foires devant les femmes à barbe, si l'une d'elle se révélait fréquenter un très bon parti par exemple... oui, je sais, un très bon parti avec une femme à barbe, ça n'existe, ça n'existe pas...

Là aussi, un autre choix de publication aurait pu éviter ce genre d'humeur : la publication de ce poème ne sera sans doute absolument d'aucun effet sur celle du votre.

@Larivière : J'espère que ce ne sont pas les quatre commentaires précédant qui ont motivé le tien. Je dis cela avec ironie : ça faisait longtemps que je cherchais l'occasion de te tailler un costard à propos de ton angélisme nubile devant les pires étrangetés littéraires, aussi effrayantes aux communs des mortelles que la perspectives de l'an mille pour nos ancêtres dont personne n'a jamais remis en cause la sobriété, sans compter ton parfaitement égoïste penchant de redresseur de tort, dont ce commentaire n'est certainement pas l'accalmie.

Je trouve que les auteurs sont fréquemment laxistes avec les éloges. Comme une violonistes nue sur la table d'un bordel, il ne faudrait pas se laisser trop facilement aller à croire que le public vient pour la musique, et par conséquent ne pas hésiter à châtier ces éventuels mélomanes qui viennent nous ruiner le commerce : ils faut les faire boire, les faire monter avec la personne de leur rêve, la seule véritable harmonie est celle du bruit des bouteilles de champagne qu'on sabre et des portes qui s'ouvrent et se ferment.

Non, ce n'est pas un poème d'avant garde, il est hors de question que je passe devant si quoi que ce soit d'hostile se présente à l'horizon : je fais de la poésie sur internet avec un pseudo, je ne suis pas guide de haute montagne.

De cette montagne qui n'a pas de sommet :)

@KIE : Merci, âme tératoïde appréciant la kyrielle asémantique du poème... ça y est, j'ai deux mots soulignés en rouge, alors que "Coruscant" par exemple, qui une superbe guimauve littéraire à base de latin de pacotille, ça ne me le souligne pas :

"De l'art la clé des mots David Matanuska"

@Lunar-K : " Merci pour les remarques, J'hésite pour cette histoire des "Jaune" dont tu me parles, comme Larivière dans son com, parce qu'ils reviennent dans chaque poème de ces vents, mais ça n'empêche pas un meilleur équilibre bien entendu, et ça m'éclaire aussi sur cette particularité. Pour les formulations, les formes négatives par exemple demandent une attention particulière, la conjugaison également, et elles sont nécessaires pour ne pas rendre un style trop télégraphique. La fin aussi est difficile car elle demande de bien l'anticiper, de prendre un certain recul et de modérer le rythme d'écriture qui est toujours "sur sa lancée". Je peux faire des choix sur un mot dans sa classe d'alphabet mais je dois fréquemment agir sur un groupe de mot, pour l'euphonie ou le propos directement. Pour rendre les jaunes moins présents, je devrais sans doute reprendre les mots alentours. Mais mon hésitation venait aussi du fait que je m'en servais un peu d'exclamation de ce mot, mais du coup il reste sans doute fréquemment hors du propos.

"et toutes tes étraves
saoulent ces éléphants nus en jaune"
"tes angles crochent,
hors un jaune ébauché
n’entend vomir ou inspirer ses palmes"
"et ni tes bleus ouverts ne nous essaient jaune"
"Jaune, elle n’entend m’emparer son étoile rouge"

Ici, c'est le dernier extrait ou "jaune" à ce rôle d'exclamation, d'interpellation, et "elle n'entend m'emparer" ne pourrait pas exister dans un discours cohérent. Entendre a son sens figuré de "j'entends bien revenir demain" par exemple, c'est l'emploi de "s'emparer" qui est le plus actif pour "ne pas faire comprendre", à côté des formulation comme "saouler en jaune" ou "inspirer ses palmes" sont moins agressives de ce point de vue à mon avis.

Dans Badisad obistroz j'ai :

"un rêve qu’un étang jaune enjolive pour une île
sur sept escabeaux libres en soirée"

Dans Stop :

"Jaune - aventure illusoire, mais écrite rapidement, aux îles, sous quelques uruguayennes espérances transies, urticantes."
"Jaune et carmin rougeoyant, ocre, yellow aux intenses senteurs aventureuses, volontaires ou inconséquentes, reviennent en terme égal."
" Jaune - elle suppose péniblement et répond en questionnant une entente joyeuse – amour - il espère tout et aura seulement seize éclats zénith contre larme aux intrigues ruinant, éberluées, cintre et taffetas touristique en fol opium instable."

Ces citations pour montrer que l'emploi de "jaune" sert de lien d'un poème à l'autre, je peux l'employer dans son sens d'origine parfois, mais sinon il est comme un prénom ou un juron, ou un tic de langage (comme quelqu'un qui emploierait souvent "parfois", "un peu", "tu sais", à chaque coin de phrase).

Je remarque que dans stop j'ai des jade/jamais/jerrycan pour la même lettre mais dans les deux autres poèmes le J est systématiquement ce mot-là. C'est sans doute pas un très bon penchant, la lettre n'est pas si rare suivant le cas et ici avec Matanuska il y en a un certain nombre.

@Ikran : Merci pour "l'on pourrait emprunter tant de route avec ses mots" c'est bon comme d'ouvrir une fenêtre pour recevoir un courant d'air frais :)

@Fugu : Je viens de lire un drôle de truc sur Burroughs, et il y a une tranche de texte dont il décrit la construction :

Citation :
(Ni ne pouvez échapper… Il n’y en a pas d’autres qu’Allah pour protéger [a])… (Alors que je traversais le désert c’était [jt]) : (Remarquant que vous avez ILS pensèrent débarrassés ceux qui rendent grâce [a])… (voir Ligne… Street Bone. Street Bone savait qu’il n’y avait pas moyen d’y échapper… Vous souvenez-vous du médium de mes doigts lointains ? [wb])… (Dans les cieux pas une seule étoile sur terre nulle piste [jt])…
(Ne pas corrompre la Volonté d’Allah en redoutant vos actions antérieures [a])… (cela mon âme est en moi composée de traîtrise… Un jeune Vaisseau Chante condamné à mort par les Forces Navales [jg])…(Rien que ça aurait dû être évident photo à l’aube singe faffeur… Os morts [wb])… (Air caillé [jt])… (Interelation avec une vie dans laquelle je me suis retrouvé mêlé [jg])… (Ne pas corrompre la Volonté d’Allah en redoutant vos actions antérieures [a])… (Passé à toute allure ailes brinquebalantes… Elle mangeait [jt]) […]

Légende :
a : Allah
b : Bible
wb : William Burroughs
jg : Jean Genet
jt : James Thompson
ws : William Shakespeare
hs : Hassan I Sabbah”


Ça vient de , la source est parmi cette narratologie, la note 7 du paragraphe 11.

Il constitue une part de ses œuvres au moins, comme le festin nu et la machine molle, avec des emprunts de textes, parfois des siens propres même, qu'il découpe et redécoupe pour constituer le nouveau texte, l'autre version.

Ce qui m'a intéressé, c'est qu'il semble chercher ainsi à créer des stéréotypes, nouveaux et propres à ce qu'il écrit, par des reprises ou redécoupages de mêmes passages, par exemple avec :

Citation :
The Yage Letters (lettre datée de 1953) :

13 The Yage Letters, p. 3.

Bill Gains was in town and he has burned down the Republic of Panama from Las Palmas to David on Paregoric13.

14 Les Lettres du Yage, in Cahier de l’Herne Burroughs – Pélieu- Kaufman. Traduction originelle de Cla (...)

Bill Gains était en ville et il a cramé la république de Panama de Las Palmas à David avec le Parégorique14. [nous traduisons]

19The Naked Lunch (1959) :

15 The Naked Lunch, p. 173.

[Bill] Gains and Lee burned down the Republic of Panama from David of Darien on paregoric15 […]

16 Le Festin nu, p. 239.

[Bill] Gains et Lee ont grillé toute la République de Panama, de David à Darien, en carburant au parégorique16 […]

20The Soft Machine (1961) :

17 The Soft Machine, p. 33.

The Sailor And I burned down The Republic of Panama from Darien swamps to David trout streams on paregoric and goof balls—(Note :Nembutal)17

18 Trilogie, p. 48.

Le matelot et moi avons brûlé la République de Panama, des marécages de Darien aux torrents à truites de David, en carburant au Parégorique et aux somnifères (Note : Nembutal18)


Je retrouve ce que je disais à propos de l'emploi de "Jaune" dont parlaient Lunar et Larivière en commentaire. C'est un mot, avec quelques autres, qui prenait un rôle dans plusieurs des poèmes comme celui-ci, et donc sa répétition, même dans un même texte, fait partie d'un processus.

C'est par cette méthode que l'on peut construire de nouveaux stéréotypes pour remplacer ceux qui ont été abandonnés ou détournés de leur usage, que l'on peut établir une passerelle avec un lecteur, bien que ce ne soit surtout pas l'enjeu, ce n'est pas de la réclame, c'est bien une création de sens que ne permet pas la littérature plus classique qui est recherché.


Si j'ai bien compris :)

Contribution du : 15/06/2013 17:43
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Re : Syndrome Post Traumatique
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Je ne parle pas de cause à effet, juste de comparaison. Certes, j'étais frustré de voir mon 1er texte proposé mis à la poubelle direct, et c'était justifié. Mais j'évoquais surtout le prochain, celui en cours... (qui passera p-e aussi à la trappe, tant pis ^^)

M'enfin, j'ai l'impression qu'on pourrait parler "sims" que ça serait pareil.
Même les réponses aux critiques sont floues, à croire que certains pensent (à raison il semblerait) qu'il faut boire pour pouvoir écrire.
Donc au final, pas d'explications, c'est bien dommage !

Bref, légèrement snob, ou stone, à voir ! Tout ce que je sais, c'est que ça ne sert à rien de polémiquer puisque c'est complètement hors de mon univers, donc ça ne me plaira jamais.Je le saurais simplement pour la prochaine fois.
Au revoir.

Contribution du : 15/06/2013 18:42
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Re : Syndrome Post Traumatique
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Je ne suis pas drogué ou ivre, snob, si ça vous chante comme ça.


Il n'y a aucune réponse à "Qu'est-ce que ça veut dire ?", les mots sont arrangés pour autre chose que de présenter des idées : pour faire ressortir une émotion.

Lire la définition de "péniche" dans le dictionnaire avec tristesse ou colère, ça serait la démarche inverse, le poème va tenter d'écrire directement une émotion, ou une série d'émotions plutôt. Les émotions, je les ai tirées de l'échange qui sert de trame. Ce n'est pas ce qui a provoqué ces émotions que je voulais mettre en avant mais leurs mouvements même, la véhémence, la colère, la joie, la peur, le défi, tout ce qui peut provoquer un haut le cœur, un gonflement de la poitrine.

Mais là encore, je navigue en aveugle comme pour le commentaire pour m'expliquer : si je le dis en deux mots, ça ressemble à un claquage de porte, si j'en fait un propos plus développé, c'est snob, ça laisse peu de marge, surtout sans le moindre appui.

Si l'incompréhension vient de ce que le poème fait là, ça revient à justifier ma vision de la poésie, c'est là qu'entre en jeu diverses citations, et bien sûr comparer un texte amateurs à des textes reconnus (même de camé notoire) ça fait snob, et si je citais un autre auteur amateur, je ne pense pas que ça arrangerait le morceau. J'ai tenté déjà quelque fois.

Si l'incompréhension vient d'un passage en particulier, je peux faire des associations d'idées pour proposer une lecture, mais le but du poème n'est pas d'en "normaliser" les propos. Il est bien à lire tel qu'il est l'est, ce n'est pas une tentative d'écrire quelque chose d'autre.

La compréhension est plus sensible qu'intellectuelle en fait, et je pense qu'elle s’accomplit de ce point de vue chez les lecteurs, c'est juste qu'elle n'est pas trouvé agréable ou intéressante pour certains.

Contribution du : 15/06/2013 21:01
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Re : Syndrome Post Traumatique
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snob, c'est dans la manière de dire. Ce n'est pas dans la longueur du propos en fait ! ^^

Mais si nous n'avons pas les mêmes définitions des choses, on ne peut pas se comprendre. ;)

Ce n'est pas grave !

C'est d'ailleurs là que je retrouve le côté snob, c'est dire que je n'attends que de la compréhension. Donc dire que je ne suis pas vraiment réceptif à l'émotion, seulement aux styles "carrés".
J'attends surtout de la musicalité dans les mots, dégageant de l'émotion, pas un assemblage de mots. Et là, je n'y trouve pas mon compte.
Je vois donc ce que tu voulais faire, mais malgré ça, je reste sceptique. Désolé !

L'incompréhension sur la comparaison des textes, c'est le bonus dirons-nous. Sorte de pic, certes gonflé. Pas très fin ! Je voue prie de m'excuser, ça n'a rien à faire ici.
Juste que l'impression donné c'est (comme l'a sous-entendu Marite il me semble) : "Vous êtes trop médiocre pour comprendre l'essence de ma poésie".
Comme dans l'art, ou une simple tache devrait représenter tant de choses. Je ne me risquerai peut-être pas à la comparaison avec Babass d'ONDAR, mais c'est globalement ce que cela m'évoque.


Bref, ne vous en faîtes pas ! Je ne vous lirai plus puisque c'est à des années lumière de moi. En effet, ce n'est pas ici pour rien...

Bonne soirée.

Contribution du : 15/06/2013 21:44
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Re : Syndrome Post Traumatique
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Bonjour Sansonnet : je ne pense pas que David ait au fond de l'esprit cette petite phrase "vous êtes trop médiocre pour comprendre l'essence de ma poésie".
Personne n'est médiocre quand le mode d'expression qui convient à chacun est trouvé. David a trouvé le sien. Pour des raisons qui lui sont propres et que je respecte, il déploie sous nos yeux un écran de fumée. Souvent j(ai essayé de le traverser ... ça pique trop les yeux et je respire mal. C'est peut-être de la paresse intellectuelle mais, je ne vois pas pour qu'elles raisons j'essaierais de le traverser car en fait, j'ignore totalement si ce qui est derrière présente des paysages plus agréables que ceux qui sont accessibles par d'autres voies. Car, personnellement je pense qu'à travers la poésie c'est un peu ... beaucoup ... de l'âme de l'auteur qui transparaît.

Contribution du : 16/06/2013 09:16
_________________
J'aimerais être esprit pour traverser l'espace et modeler le temps, à jamais, à l'infini.
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