Une fois de plus, je viens remercier toute la communauté qui a su faire vivre mon poème. Merci à mes collègues, mes lecteurs, mes commentateurs.

Je vais être franche : j'ai beaucoup hésité à proposer ce texte. Mais c'était une erreur d'hésiter car c'est un manque de confiance en vous, alors pardon pour ça.

C'est glaçant ? Je ne sais pas.

Mon but était surtout de poser la question de savoir comment acceptons-nous ce qui nous est contraire. L'Humain n'est-il fait que pour vivre dans son présent ? Je crois que oui.
Les outils médiatiques aujourd'hui sont tels que nous ne pouvons feindre d'ignorer. Ni les choix industriels désastreux, ni les décisions personnelles. Et pourtant.

Pour tout dire, je suis moi-même un peu dépassée par mon sujet. Je suis tout le contraire d'une militante ; je me sers de la poésie pour poser mes questions, offrir mes réflexions.

Il y a de l'humour ? Oui, bravo les gars qui l'avez décelé !

Il y a beaucoup de dérision dans ce texte, beaucoup aussi de préoccupation, c'est pour moi une interrogation majeure. Où vais-je, qui suis-je, dans quelle étagère ? (Gotlieb)

Un merci à mes commentateurs, en appuyant ce merci envers ceux qui sont sortis de leur zone de confort pour venir mettre quelques mots,  :

Mokhtar, Donald, Arielle, Papipoète, Pizzicato,Leni, Troupi, Vincendix, Eccar, Pouet

Ce fil est ouvert à tous, que chacun qui aurait envie d'intervenir se sente libre de le faire. Le but est l'échange.

Un grand merci à tous !

hersen

Ouf, hersen ! Je suis soulagée de ton explication d'intentions. Surtout, ouf, que tu ne sois pas militante de ce grand-n-importe-quoi, car le fond traité par ce poème me barbe depuis pas mal de temps déjà. Au point que je n'ai même pas su trouver grâce à tes mots, impressionnistes et bien tournés pourtant, qui accompagnent cet énième bis repetita d'une situation sur laquelle je refuse de pleurer.

Certes, il s'agit d'un drame, mais du drame inévitable qu'est le cycle de la vie dans l'univers. Pour X raisons l'Homme est appelé à disparaître. Il faut arrêter de croire qu'il peut, à l'instar de Dieu Tout-Puissant, inverser l'ordre naturel des choses.

Suis-je vraiment la seule à rire lorsque j'entends dire qu'il faut diminuer le nombre de vaches dans nos prés parce que leurs pets participent au réchauffement climatique ? Ce fameux réchauffement dont on se sert pour nous culpabiliser ou pour nous faire mettre la main au porte-monnaie, comme si c'était la première fois que la planète subissait de tels outrages.

De tous temps des espèces vivantes ont disparu. L'Homme n'est qu'une espèce parmi tant d'autres qui prendra fin en essayant de trouver les moyens (des bons et des détestables, il fait comme il peut, le pauvre !) pour nourrir une population qui augmente dangereusement de jour en jour, ou bien le jour où le soleil, à force de bouillir dans son coin, nous pétera tout simplement à la figure.

Je me demande comment nous réagirions si, du jour au lendemain, au nom de la sacro-sainte protection de la planète - nous perdions tout ce qui fait notre confort quotidien ? L'électricité, l'eau courante, la farine dans nos placards sans les petites bêtes dedans, tout ce qu'il faut dans nos assiettes, etc... et je ne parle même pas du superflu... Qui est prêt à accepter de revenir à l'Age de Pierre ? :))

Merci d'avoir ouvert cet espace.


Cat


Mais, nooon... Cat &

Citation :

Il n'est absolument pas question que je lave mes vêtements à la main

Vous dites : âge de pierre ?


Je crois qu’il faut surtout ne pas penser de façon binaire en mode 'tout ou rien'… que l’homme disparaisse un jour, que ce soit dans l’ordre des choses à une échelle qui nous dépasse, soit… mais que ce soit de son fait… comme la disparition d’autres espèces, et en attendant leur disparition dans leur esclavage et leur torture… l’accepter, se dire qu’on ne doit pas trop s’en soucier, ne pas s’en sentir coupable, ou au moins responsable, c’est purement et simplement démissionner (et je parle là autant pour moi) de devoir être (c’est-à-dire de devoir devenir) réellement un être humain, à savoir de socialement, et politiquement, s’investir pour refuser ce qui nous oblitérera. Sans quoi nous ne sommes rien de plus, sinon moins, que ces vaches dans ces usines dont on se demande encore à quoi elles peuvent bien servir… à nourrir quel appétit de quel minable animal fatigué de lui-même.

Il y a comme une comédie absurde et tragique dans cette situation, non ?

Apparemment nous sommes dans un sous forum libre ici, dans l'esprit d'échange. Je suis plutôt déçu des intentions et de ce manque de conviction. Ayant la plupart du temps la plume engagée, je ne peux que me révolter par rapport aux intentions d'une part de l'auteur du poème, et d'autre part de ceux de Cat. Chacun à sa hauteur peut prétendre à améliorer ou non la marche du monde, le poète ainsi, par le pouvoir des mots, peut en faire parti. Je ne peux pas concevoir qu'on puisse écrire des mots sans les assumer entièrement et sans vouloir les porter. Je veux dire, peux-tu parler des "poissons-volants" et en même temps pas vraiment te soucier d'eux ? Je trouve ça un peu hypocrite pour le coup (sans vouloir juger). Je ne suis plutôt optimiste dans la vie, et je refuse de céder aux sirènes du pessimisme et surtout au fatalisme, et cela c'est vos mots Cat qui semblent aller dans ce sens. Ce que vous dites c'est pour moi se trouver des excuses et je dirais même plus, un hymne à l'inaction. Quelqu'un qui lit vos mots pourrait se dire : "Qu'importe, je jette ça par terre, de toute façon on va faire comme les dinosaures, on va disparaitre, c'est le cours de la vie" - " Ah ben c'est pas grave j'ai tué un peuple mais bon ça va ça vient, c'est le cycle...". Je trouve que c'est une pensée dangereuse et un peu inhumaine, surtout dans les oreilles des plus jeunes (mais pas seulement). Oui il y en a marre de cette "culpabilité" qu'on veut toujours mettre sur le dos des uns et des autres, sur une génération ou sur l'autre. Mais ce qui compte finalement, c'est le présent et le futur, et ainsi nous autres humains du jour, nous ne pouvons fuir devant notre responsabilité. Chacun à sa hauteur est responsable de, avec plus ou moins de pouvoir. L'état a le pouvoir de changer des lois, mais à notre échelle nous avons le pouvoir d'agir ou d'inter-agir sur ce qui nous entoure, sur notre quotidien, sur nous même. (comme décrocher un sourire par exemple) Je pense notamment à l'éducation qui n'est pas seulement la responsabilité de l'état. Par ailleurs, l'ordre naturel des choses a bon dos quand même. L'Homme est une espèce qui ne peut pas être comparer aux dinosaures, ou aux abeilles. (Chacune des espèce est spéciale) Aujourd'hui je veux rendre la force que chaque être humain possède en soi : s’adapter. (comme les animaux, qui pour certains ont su s’adapté) Les épreuves à venir vont montrer si oui ou non le genre humain peut s’adapter à "l'ordre naturel des choses" et l'accepter, mais aussi faire son auto-critique, c'est à dire changer son mode de vie, etc... par rapport aux changements à venir et à la marche actuelle du monde. Oui tout n'est pas tout beau tout rose, mais il y a quand même des motifs d'espoir de part le monde.

J'ai en mémoire les mots d'Hugo sur l'éducation, après la visite d'un bagne, comme une ouverture sur le poème et mes propos :

http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/victor_hugo/ecrit_apres_la_visite_d_un_bagne.html

Le poème est très très bien, et il me semblait qu'il été écrit pour faire un petit rappel : notre planète va très très mal et ce sont les hommes qui la détruisent.
Paradoxe de Fermi : (je résume) il est très étonnant que des civilisations extra terrestre n'aient pas été détectées ou ne nous aient pas contacté ; pourquoi, alors que statistiquement cela devrait être le cas ?
Des scientifiques pensent que c'est parce que les dites civilisations manquent d'un ultime degré d'intelligence et s'autodétruisent (virus, guerres, épuisement des ressources,...).
Au moins si nous limitions nos appétits, notre civilisation pourrait peut-être durer encore quelques millions d'années (et toujours en été - Nino Ferrer).
Bon, maintenant je vais quand même aller me faire cuire un steak (je sais, c'est pas bien...)

"L'ignorance est la nuit qui commence l'abîme" a écrit le grand Victor Hugo ( merci Navire de nous rappeler ce poème).

L'ignorance est en chacun de nous. Soyons assez lucide pour la rencontrer en nous à chaque fois que nous le pouvons et à notre manière, luttons contre elle. Le monde actuel est empli de puissances négatives que nous croyons manipuler pour notre bien ( internet, portables, médias illusionnistes soumis au mercantilisme...) et qui nous manipulent en fin de compte. Les générations nouvelles ont déjà du mal à sortir de ces univers virtuels. C'est le nouvel abîme. L'ignorance est au coeur de l'éducation, elle est programmée des le plus jeune âge pour faire de cet humanité une horde abêtie de consommateurs. L'effondrement de notre civilisation est là, nulle part ailleurs.
Chacun doit faire son ménage, en lui, autour de lui.
Le début d'un chemin commence par un pas, et ce pas... qui le peut faire ?

Merci Hersen, pour ton poème, et ce fil ouvert.

Je viens faire un petit coucou à mes nouveaux commentateurs, Corbi, Fram, Fugu, ainsi qu'à Luz qui est apparu sur ce fil.

J'aime beaucoup que chacun s'exprime sur le sujet, à sa façon; quel que soit ce que nous en pensons, il est bon de l'échanger car les lignes ne changent jamais quand elles sont collées à un mur.

Et dans le 1er com, celui de Mokhtar en EL, ça m'a fait plaisir de lire que le poète prend part à la lutte. Car je pense que c'est un des rôles du poète, d'avoir une vision peut-être un peu décalée et en la livrant, inviter les gens à se demander s'ils se retrouvent dans ce que dit le poète.

Je pense que personne ne sera surpris si j'avoue que je n'ai pas de solution :)) Mais je pense quant à moi que l'individu peut faire beaucoup, chacun en fonction de sa façon de vivre. Il ne s'agit en aucun cas de pointer du doigt tel ou tel comportement, je crois que le problème est au-delà. Avoir une conscience de cette boule qui tourne sur laquelle nous sommes accrochés est déjà beaucoup et je suis convaincue que cela nous donne un regard un peu différent.

Tout cela nous dépasse et nous a toujours dépassé. Ce qui n'empêche en aucun cas qu'on y mette notre grain de sel.

@Cat, l'âge de pierre ? bigre, voilà un argument massue !



hersen

Pourquoi, quel âge il a Pierre ?
Oups ! ça va je sors..

Ah ça, je ne sais pas, faut que tu demandes à Cat

Tu dirais combien, toi ?