Bonjour,
Vous avez presque tous relevé le côté anecdotique de cette histoire et son manque de corps. Je vous suis complètement là-dessus, c’est plus un instantané qu’une nouvelle. Trop vite écrit, trop vite posté, c’était au lendemain de cette étrange soirée et je me suis dit qu’il fallait les avoir bien accroché(e)s (au choix) pour se produire dans certains lieux. Je vous promets de faire mieux la prochaine fois avec une vraie histoire qui tient la route. Pardon Colinede, pour les coquillards qui décoquilettent mais je trouvais que ça collait bien avec l’idée de cour des miracles et moi ça me fait marrer. Vous avez fait naitre une forme de rage et je mets un point d’honneur à ne point vous décevoir la prochaine fois. Widjet, je me suis effectivement posé la question pour l’accord mais je préfère m’attacher au corps. Pour la phrase que vous ne comprenez pas, je fais allusion à ce quartier du 19ème qui a été largement karchérisé, c’est un peu comme la rue Saint-Denis devenue toute proprette. Il reste quelques putes centenaires et le « bon goût » a pris ses aises. Senglar, vous m’avez fait sourire, c’est vrai qu’il y a de la sorcellerie à certaines heures de la nuit. J’en viens à Ludi, « The cherry on the cake ». Un cyclone, un ouragan ? Seriez-vous le dernier admirateur de Stéphanie de Monaco ? Au moins vous avez tenu parole en me gratifiant d’un « Exceptionnel plus ». Je savais que vous étiez un bon gars. Dites-moi plutôt comment faire pour gagner rapidement 50 millions d’euros, je vous promets d’en faire bon usage.
Merci pour vos précieuses remarques à tous.

Re-bonjour,

Marite je viens de voir votre message. Je ne comprends pas le sens de ... fallait-il être Nan .... Merci d'éclairer ma lanterne.

Jaimme, j'ai toujours utilisé le mot mongolien, je ne cherche pas particulièrement à choquer. Croyez bien qu'il n'y a aucune forme de mépris dans mes propos.

Nan,

Pour rebondir sur votre remarque à Jaimme, je dirais que si vous deviez changer le mot « mongolienne » pour « trisomique », je ne vous lirais plus. Je bouffe déjà du politiquement correct toute la semaine à la télé, et j’ai pas envie aussi d’en lire. Il pourrait même être l’objet d’un sujet de français : « En quoi le mot « mongolienne » définit-il l’atmosphère, le caractère ou la culture des clients qui fréquentent ce cabaret ? »
Vous m’avez donné 5000 caractères à lire et je vous en remercie. Vous m’en auriez donné 10000, je les aurais pris comme une gourmandise, mais en aucun cas vous ne m’avez laissé sur ma fin. L’histoire ? Mais je m’en tape de la petite histoire ! Raymond Carver non plus ne raconte pas souvent des histoires… En tout cas je me souviendrai de votre beuglant bien plus longtemps que beaucoup d’histoires à pleurer…

Concernant les 50M€, c’est pas si difficile. Je vous expliquerai quelques petits trucs qui vous aideront à en gagner un peu. Mais pas ici, je vais perdre le peu de réputation qu’il me reste. Mais vous savez, à Monaco aussi on peut s'emmerder sur un yacht. Heureusement j'ai mes massages quotidiens, et maintenant votre lecture.

"L’histoire ? Mais je m’en tape de la petite histoire ! Raymond Carver non plus ne raconte pas souvent des histoires… En tout cas je me souviendrai de votre beuglant bien plus longtemps que beaucoup d’histoires à pleurer…"

Pimpette itou!
ce texte est le meilleur que nous ayons eu sur Oniris depuis belle!
Une plume ce Nan!

Bonjour, Nan,

Vous n'imaginez pas la peine que j'ai eue hier au moment de timorer ma note en la justifiant par un manque d'histoire. Cette justification ne me satisfaisait pas, au point que je me suis senti l'obligation de la hausser un peu ensuite.

J'espère que vous me pardonnerez de parler de moi au sujet de votre texte, mais j'ose penser aussi que ma réflexion puisse présenter un intérêt général.

Il arrive encore régulièrement qu'une idée de nouvelle me vienne en tête. Pas plus tard qu'hier, d'ailleurs, juste après la lecture de la vôtre, parce que lorsque je lis des choses si bien écrites, ça me donne envie d'écrire à nouveau et d'essayer de faire aussi bien. Je n'ai pu en écrire que le titre car j'étais pétrifié par le souvenir de tous les reproches qui m'ont été faits. Depuis quelques mois, c'est à chaque fois la même chose lorsqu'une idée me vient : j'arrive au mieux à écrire quelques paragraphes avant d'abandonner. On m'a souvent reproché le manque d'histoire, dans mes nouvelles. J'avais l'impression de me trahir moi-même en vous faisant ce même reproche.
Lors de mes premières lectures, j'ai pris un plaisir fou en suivant la non-histoire des nouvelles de Bukowski ayant partagé les mêmes territoires que les vôtres. J'ai moi-même situé des nouvelles, en totalité ou en partie, dans ces territoires.

Je me suis planté, dans mon commentaire, en écrivant que j'avais été "privé des chapitres suivants". Ce n'est pas une intrigue qui m'a manqué. Je me fous de l'intrigue, ou à peu près.
Jaimme, dans son commentaire, a bien mieux exprimé que moi ce qui m'a manqué. Je me permets de reproduire ici ce qu'il a écrit à ce sujet : "L'absence d'histoire ne me gêne pas vraiment: une ambiance peut être une histoire. Un tableau. Non, ce que j'aurais plus encore apprécié ce sont des mini-histoires, celles de ces personnages qu'on devine hauts en couleurs mais qui sont à peine effleurés (2000k de plus, à peine)."

Je vais vous donner un exemple précis. Un homme fait irruption dans le bistrot pour harranguer son amant supposé infidèle. Je m'attendais à un développement un poil plus long que le simple amusement de la clientèle, peut-être une issue tragique. Lorsque j'ai lu "Diego triture des bidons d'essence et des allumettes", je l'ai pris au premier degré et j'ai cru que le gars voulait bouter le feu à l'établissement, ou à son amant, ou à son concurrent. Mais, je me suis dit "C'est qui, ce Diego ? Il me semble que le nom du gars n'a pas été cité", et je suis revenu en arrière pour me souvenir qu'il s'agissait du guitariste et comprendre que les bidons d'essence et les allumettes constituaient une métaphore pour le fait que Diego mette le feu à sa musique (superbe métaphore, d'ailleurs). Je suppose qu'inconsciemment, je ne pouvais me satisfaire du fait que cette piste scénaristique soit interrompue si tôt et que j'ai lu les phrases suivantes comme un développement des précédentes. Là, on est exactement dans ce que Jaimme a exprimé.

Je suis plus en accord avec moi-même lorsque j'écris "Une plume pleine de promesses sans doute capable de m'emmener loin dans le nombre des pages et que je serais ravi de retrouver dans un texte aussi dense et plus développé, dans lequel je pourrais, en tant que lecteur, passer du statut d'observateur à celui d'acteur."
Car là, je suis proche de ce qu'a exprimé Jaimme. J'ai vu un très beau tableau, de très belles scènes. Ce bistrot, j'y étais, ça ne fait aucun doute, mais je n'étais qu'un client observateur dans un coin de l'établissement, sans doute comme vous l'étiez vous-même en tant que futur auteur de ce texte, que ce soit en réalité ou en imagination. A défaut d'un texte rédigé à la première personne (y a rien à faire, ça me fait toujours plus d'effet lorsque c'est le cas), j'aurais aimé entrer dans la peau de la chanteuse, dans celle de Diego, dans celle du cocu... mais je n'en ai pas eu le temps.

Lorsque je lis, ci-dessus, "Je vous promets de faire mieux la prochaine fois avec une vraie histoire qui tient la route.", je ne sais pas si vous êtes tout à fait sérieuse ou simplement polie, mais j'espère du moins que vous saurez mieux que moi faire la part des choses et vous préserver de commentaires aussi mal rédigés que le mien. Il serait tellement dommage de gâcher un plume aussi belle que la vôtre, dont on ne rencontre que rarement un exemplaire.


Concernant le politiquement incorrect, je suis exactement du même avis que Ludi. Lorsqu'on ressent l'affection que vous avez pour vos personnages, même sommairement brossés, on ne peut vous faire le moindre reproche.

Bonjour Nan ! Vais-je oser expliquer ce que j'ai pensé ? Ben de toutes façons, le pire serait d'être "modérée" n'est-ce pas ? Alors ...
Disons que, comme je suis régulièrement les interventions sur le site y compris certaines présentations, j'avais remarqué que vous sembliez arriver en terrain conquis ... donc que le CE ne pouvait en aucun cas refuser la publication de votre nouvelle.
Je crois qu'il arrive parfois ... (souvent ?) que des textes, correctement écrits soient retournés avec une phrase très courtoise du genre " votre nouvelle semble faire partie d'un ensemble plus grand et ne peut être publiée ... etc ... etc. Vous-même écrivez ci-dessus à propos de ce texte : manque de corps ... trop vite écrit ... trop vite posté ... alors je ne pense pas m'être trompée de beaucoup )

Hello, Marite,

Loin de moins l'idée de vouloir te contredire, mais lorsque je reprends des éléments de sa présentation, par exemple ici ou là, il ne me semble pas que Nan ait imaginé parvenir en terrain conquis.

La conquête ne me semble pas être obtenue par l'attitude, mais par la preuve. Pour ce qui me concerne, il n'a suffit que d'une phrase, la première de sa présentation, pour que je fusse conquis par Nan, et je ne pense pas être le seul, loin de là. Quelqu'un capable de capter l'attention en si peu de mots possède des trésors dans sa plume. Peut-être est cela que tu considères "arriver en terrain conquis". Alors, oui, peut-être, mais j'ose espérer que nous sommes tous suffisamment honnêtes pour juger ce que nous avons sous les yeux sans s'appuyer sur autre chose que cela.

J'ai vu publiés plus d'une quinzaine de mes textes, ici. Il n'y en a qu'un seul qui ait été réelement structuré dans la forme d'une véritable nouvelle, avec mise en place, développement, chute et tout le toutim. Tous les autres relevaient davantage d'une atmosphère que d'une histoire, et cela ma souvent été reproché. Je peux citer de mémoire ce commentaire datant d'il y a quatre ans : "Je ne comprends pas cette volonté de proposer ce qui manifestement fait partie d'un ensemble plus vaste". Ce commentaire émanait d'un membre du CE, je crois. Pourtant, mes textes ont été publiés. Je suppose qu'il y a différentes sensibilités au sein du CE, ce qui en fait l'intérêt. Un seul de mes textes a été refusé, toujours pour cette même raison. Un membre du CE parti en vacances, peut-être.

Si tous les textes "trop vite écrits" et "trop vite postés" devaient être aussi bons que celui-ci, on n'aurait aucun souci à se faire pour le niveau d'Oniris, et on espérerait pour leurs auteurs que leur travail n'éteigne pas leur caractère ni leur spontanéité.

Oublie Stony, j'ai dit ce que j'ai pensé, simplement, ça ne veut pas dire que j'ai raison n'est-ce pas et je ne m'en formalise pas . Allez bonne fin de week-end

Marité,

Merci pour vos explications, j'avais perçu quelque chose dans ce goût là mais je voulais le lire de votre plume. C’est drôle cette image que vous avez de moi parce que je suis très peu sûre de moi et je doute en permanence ! Je suis arrivée sur Oniris non pas en terrain conquis mais triste et en colère. Je viens d’un autre site d’écriture (un excellent site) qui est en train de disparaitre mais je ne m’étalerai pas là-dessus.
J’étais persuadée que le texte ne passerait pas, parce qu’il n’a pas les caractéristiques d’une nouvelle et quand je l’ai relu juste avant parution, je me suis dit que j’allais me faire étriller. Je sais entendre les critiques, c'est bien pour cette raison que je suis là, pour progresser. Je sais aussi qu'on ne peut pas plaire à tout le monde et c'est tant mieux, vous imaginez comme ça serait triste. Une dernière chose, il me semble que l'envoi des textes est anonyme, difficile dans ce cas de savoir de qui ça vient tant il y a de propositions.

Pour Jaimme : je viens de relire votre commentaire. Y'a méprise, je n'ai absolument rien inventé. Tout s' est passé comme je le raconte, à tel point que j'ai cru avoir avalé un space cake à l'insu de mon plein gré. J'étais avec une amie, on s' est regardées avec des yeux ronds comme des soucoupes tellement c'était surréaliste.
Bon allez, j'arrête de vous emmerder et de poser mes crottes un peu partout sur le forum.