Merci pour le retour et je m'excuse pour la fatigue qu'à entrainé la vanne, j’espère que ma malhonnêteté intellectuelle était grosse comme un camion garé sous un abribus.

Il n'y a pas mort d'homme David, vous vouliez seulement être précis et je me devais alors de repréciser pour conserver mon intégrité.
Je glisse au passage que je suis assez friand de votre art de la métaphore qui me régale à chaque fois.

Merci pour votre message

Merci Personne pour votre réponse à propos de votre texte et du mien (réponse présente sur le forum de remerciements pour A temps perdu).
Je trouve cela assez amusant que l'on se réponde par forums différents, cela permet d'évoquer plusieurs textes sur un même fil.

Concernant le vôtre, je suis heureux que mon commentaire colle à ce que vous souhaitiez faire, puisque j'ai écrit sincèrement ce que j'ai ressenti, ce qui prouve la réussite de votre démarche, qui déploie parfaitement ses effets tout au moins sur quelques lecteurs dont moi-même. Un écrit qui m'a parlé, vraiment. Merci à vous.

Au sujet d'Art de vivre, je comprends bien votre explication, votre sensibilité, et vous remercie pour vos éclaircissements. Merci aussi d'avoir dit que vous auriez pu gratifier ce texte d'un "beaucoup", ce qui lève les ambiguïtés effectivement.

Enfin, je respecte votre point de vue concernant les comportements hors-publication, les forums de discussions. J'aime bien comme vous le dîtes venir parler un peu aux lecteurs, échanger avec eux; ils ont tout de même fait l'"effort" de lire (et commenter même si je n'oublie pas les autres, y compris les non-membres qui lisent et ne peuvent communiquer ici, je me permettrai donc d'au moins les saluer et les remercier eux-aussi). Mais je ne discute pas du choix des auteurs qui ne souhaitent pas créer de forums sur leurs textes, cela peut-être une volonté de ne communiquer qu'au travers de leurs écrits, par exemple.

Bon et puis je finirai par conseiller votre poème à ceux qui ne l'auraient pas lu, cela sert aussi à cela, les échanges.

A bientôt

Bonjour,

Merci de ces explications, la bandaison comme art de vivre, comme choix de réponse décalée à un environnement tel qu'il soit, comme "façon d'être", sous entend un choix, une action volontaire. Il ne me semble pas qu'ici ce soit le cas, on est plus face à un homme qui a des érections dans n'importe qu'elle circonstance, un peu comme on rougit à tout bout de champ et que ça rassure. Ce n'est donc pas une fuite mais un fait, pas un art de vivre mais une caractéristique. En faire une tournure d'esprit me semble donc une interprétation qui vous est personnelle et qu'en fait, je ne partage pas exactement..ceci dit, je suis une femme. Et en tant qu'auteur vous avez tout à fait le droit de choisir tel ou tel point de vue. Donc, c'était d'apparence légère avec cette joie non dissimulée et tragique. De ce point de vue c'est réussi.

Merci
Vendularge

Vendularge,

Merci de votre passage sur le forum; votre questionnement m'intéresse. Je vais tenter d'apporter mon point de vue, qui est je pense à mi-chemin entre les deux propositions que vous apportez.
Je dois déjà dire que cette histoire, certes tragique, est aussi une fantaisie. L'homme semble en effet ne pouvoir contrôler ses érections. Mais il se persuade du contraire afin de revaloriser son existence, il s'invente artiste; il a d'ailleurs visiblement une vision sensible, "romantique" (au sens de tourmenté, passionné bien sûr) de la vie*. Ou peut-être est-ce le narrateur qui persuade le lecteur et qui prend en main la sémantique du récit, l'amenant là où il le désire? Le titre "Art de vivre" naît d'un humour triste, d'un cynisme. Il évoque à la fois le jeu avec le lecteur (faire passer quelque chose de "vulgaire" pour de l'art) mais aussi cet homme qui se débat avec sa vie, cherche à la transcender parce qu'elle manque de passion. La bandaison est le symbole de son appétit pour le monde extérieur, la nouveauté, la fraîcheur de tout ce qui le fait échapper à son quotidien. Le fait qu'il ait cette vision romantique de la vie, comme je le disais, s'inscrit en porte-à-faux avec une existence fatalement banale (vie de couple qui ronronne, emploi de bureau sans doute monotone, rapport à la hiérarchie, cantine au travail, horaires etc...).
Cette histoire est un condensé de tout cela, c'est que je souhaitais en tout cas, et je suis heureux de pouvoir ainsi en discuter avec ceux qui l'ont lu. Merci encore, vendularge.

* il y a aussi une évocation de l'artiste (toujours par le biais de l'humour), celui qui créé, qui souvent puise dans une certaine instabilité, un manque qui lui sont personnels pour sortir de son imagination la matière la plus dense possible.

Merci à GillesP : oui, ce parallèle esprit/corps est intéressant pour moi aussi, ce sont à mon avis deux éléments indissociables. Je ne vais pas vous faire le coup de la Madeleine de Proust mais les liens sont étroits en effet.
Pour ce qui est du passage de l'imparfait au passé simple, je trouve votre remarque pertinente et je conçois que le pivot soit un peu maladroit. L'idée était tout de même de parler de ce quotidien, installer ces bandaisons dans la régularité de la vie de ce personnage. Mais certains éléments décrivent un moment en particulier, il y a comme une accélération, un rapprochement du personnage que l'on évoque de loin au départ, avant que l'action ne s'emballe à la fin, quand il s'emploie à rompre la mécanique et tente son coup de poker de partir avec Mélissa, entraînant le drame que l'on connaît. Il y a son monde rêvé, celui qui lui permet de tenir. Le jour où il décide qu'il doit passer à l'action, qu'il doit faire coller la réalité à ses aspirations imaginées, tout bascule : c'est impossible. L'insistance sur la situation de couple avec enfants de Mélissa insiste sur le fossé existant entre les projections de l'homme et la réalité. Le réalisant, il ne peut le supporter.
Je vous remercie beaucoup, GillesP, pour votre commentaire, j'espère avoir un peu effacé votre interrogation.

Bonjour Jean Meneault,
Je vois bien le pivot entre le quotidien et le coup de poker tenté par le personnage. Ce que je ne comprends pas bien, en revanche, c'est le passé simple dans les paragraphes commençant par "l'après-midi ne connut" et "à la tombée du soir, au bureau, elle revint. Ici, on est encore dans le quotidien, non? Bon, je chipote un peu, je l'admets...

GillesP,

Voyons donc la chose simplement et de la manière suivante : nous suivons une journée particulière de la vie bien réglée d'un homme. C'est une journée particulière mais on y montre les actions habituelles du protagoniste : les bandaisons du matin, du bureau aux côtés de Mélissa.
Celles de l'augmentation (avec le patron) ou l'absence d'érection de l'après-midi sont en revanche des évènements ponctuels de cette journée particulière (et moins inscrits dans une habitude : les augmentations se font rares, les "repos" comme celui de l'après-midi aussi).
Je reconnais bien que ce n'est pas le point de construction le plus inébranlable de cette nouvelle et je vous suis reconnaissant, non de chipoter en réalité, mais bien de partager ici vos questions sur le texte et de passer du temps à échanger.

Cher Jean Meneault,
expliqué comme cela, en effet, cela fonctionne. Merci pour l'éclaircissement. Bonne journée.

Merci aux récents commentateurs :

Cat : heureux de vous revoir une fois encore. Je n'ai pas beaucoup d'éléments à ajouter à ce que vous avez dit; j'ai trouvé votre commentaire très clair et complet. Effectivement cette obsession de prouver sa virilité pour exister est une composante majeure chez l'homme et influence beaucoup de ses actes, directement ou indirectement (on peut tout de même la nuancer, la contrôler par une prise de recul je l'espère, je ne suis pas encore pessimiste :) ). Je comprends bien le rapport que vous faîtes avec le travail de Brassens, je suis d'accord avec vous. J'aime aussi jouer avec l'équilibre et je suis content que celui-ci vous ait permis de baisser la garde au fil de la lecture. Je vous remercie beaucoup pour votre appréciation, le temps que vous m'avez accordé, ce qui est toujours à souligner, et vous dit à très bientôt!

Pouet : Merci pour votre commentaire. Je vous accorde le fait que le fond de cette histoire n'est pas une absolue nouveauté, mais cela m'intéressait de le traiter de cette manière. Je suis satisfait de votre adhésion à l'univers de l'"artiste bandant". Comme d'autres lecteurs, le dénouement vous a moins convaincu et je le comprends, j'en ai déjà parlé un peu plus avant dans ce fil. Merci aussi pour la conclusion de votre commentaire et le "bonne continuation" qui est toujours fort sympathique.