Frenchkiss,

Au sujet de Picasso… Je crois que je pourrais vous lire expliquer sur vingt pages la construction de votre poème avec plus de plaisir que je ne pourrais en prendre à lire votre poème. Les échecs m’ont toujours plus ou moins gonflé, mais je veux bien que vous m’expliquiez la finesse du dernier coup fumant du champion du monde. Je préfère de loin suivre un documentaire bien foutu sur Arte que de parcourir un musée en lisant des étiquettes dans des vitrines. Dès votre arrivée sur ce site, je vous ai trouvé sympathique. Je sais pourquoi.
Mais je vous signale tout de même que je n’accepterai plus jamais que vous me charriez au sujet de la longueur de mes posts :)

Cher FrenchKiss,

Je vous remercie pour votre riche retour, et je crois bien que Vincente vous a percé à jour.
Merci Vincente, tu es d'une grande perspicacité (mais ça je le savais déjà:))

Si non, pourquoi auriez-vous une femme qui aime tant laisser venir la lune orangée s'asseoir sur sa main ? ^^

Ce qui confirme et aide à croitre l'idée que je me fais de vous. A savoir que vous avez une belle générosité, dotée qui plus est d'une connaissance affûtée des choses poétiques.

J'ai rencontré, à mes débuts sur Oniris, un ami qui vous ressemble comme deux gouttes d'eau. Et j'ai toujours pensé que ce sont des personnes comme vous qui donnent à un site de vulgarisation, comme vous le nommez si bien, tout ce pourquoi il se doit d'exister.

Oniris peut se targuer de vous avoir. Vous donnez sans compter votre savoir-faire, avec une précision et une clarté qui ne peuvent que faire progresser celui qui veut évoluer dans l'art pour lequel nous sommes ici.

C'est cet ami de la première heure, mon grand frère comme j'aime l'appeler, qui m'a permis d'ouvrir grand mes ailes de liberté. Il m'a absout de la ponctuation qui m'embarrassait plus qu'autre chose, me donnant en exemple un des plus grands poètes, Aragon lui-même, et je garderais toujours en mémoire ses lumineuses explications sur les multiples lectures qui peuvent se faire sur des vers libres, en fonction des mots choisis et de la respiration imprimée par l'auteur et que le lecteur promène à sa guise.

Depuis cet heureux temps, il n'y a pas une ligne poétique que j'écris sans penser à lui. Quant à vous expliquer comment fonctionne le libre, il faudrait que je sois poète pour ça. Je veux dire, une vraie poète qui écrit pour se mesurer. Mais voilà, je ne suis qu'un petit volcan tout rikiki qui a juste besoin de faire sauter le bouchon avant que l'intérieur implose sous le coup des émotions.

Autre chose, FrenchKiss, j'aurais pu noter ''beaucoup'' votre poème et dire que je l'avais aimé, tout simplement, ce qui n'aurait pas été mentir, mais voilà, j'ai eu envie de casser un peu ce consensuel qui s'installe vite fait si on n'y prend garde, en vous disant le fond exact de ma pensée. J'ai pensé que cela serait plus profitable, à la poésie, bien sûr, mais aussi aux échanges que nous semblons particulièrement affectionner tous les deux, et même tous les trois, avec Vincente.:))

Je me serais étendue davantage si je n'avais, d'une part la crainte que Stony trouve à redire à la longueur de ma prose, d'autre part l'urgence à préparer des heures de bonheur tendre à venir qui vont m'éloigner de l'écriture pour quelques jours.

Merci encore pour tout et surtout pour le reste.


Cat
fan de votre femme dans sa lucarne
La prochaine fois faites-moi penser à vous parler de mon père. Il s'appelait Jean, Juan dans sa langue natale et il façonnait un pain bon à tomber par terre, même si parfois, les jours du vent de la mer, par exemple, il réussissait moins bien la fournée...

Cat,
Dites-moi, vous en avez connu des gens bien, sur Oniris ! Je ne sais pas comment était l’autre, mais vous êtes beaucoup trop gentille avec moi. Seriez-vous finalement beaucoup moins perspicace que je ne vous jugeais ? :))
J’arrête là, Stony s’est équipé d’un compteur de lignes à sonnette, et j’ai encore à lui parler.

#28 - Hersen,
Grace à toi, je me suis décidé à transformer mon dernier vers, à lui donner un air révolutionnaire de sans-culotte.
« Qu’est-ce vivre si c’est toujours vivre à genoux » devient
« Dansons la carmagnole sans plier les genoux »
Tu noteras la césure épique : « Dansons la carmagnol(e) sans plier les genoux » où là encore la forme colle bien au fond. Tant qu’à foutre le bordel… :))
Ton avis fut précieux.

Citation :
Oui bien sûr, par simple logique mathématique, les combinaisons de formes poétiques sont moins importantes que celles des thèmes, inépuisables comme vous le dites. Mais j’ai voulu insister pour dire que la forme parle. Ecrivez un texte de poésie libre de mille caractères et présentez-le sous forme de prose à dix poètes. Demandez-leur maintenant de le recomposer en vers. Je vous parie que pas un n’écrira le même poème. On peut trouver que ça n’a aucune importance, on peut trouver aussi que les nuances de la pensée s’en trouvent variées. Donnez les mêmes planches à deux types et demandez-leur de fabriquer une bibliothèque. Je pense que le résultat en dira beaucoup sur eux, la forme a participé au fond. Je crois qu’en poésie il en est de même, je n’ai voulu dire que ça.

#31- Stony, vous dites : Mais je vous signale tout de même que je n’accepterai plus jamais que vous me charriez au sujet de la longueur de mes posts :)
Ça c’était une litote gourmande de ma part, genre celle de Chimène à Rodrigue : « Va, je ne te hais point »
Quand vous placez un post, j’interromps immédiatement ma lecture de Sodome et Gomorrhe (Proust, hein, pas Sade ni Pasolini).

Vous dites encore : Les échecs m’ont toujours plus ou moins gonflé, mais je veux bien que vous m’expliquiez la finesse du dernier coup fumant du champion du monde.
J’ai eu la chance de croiser Magnus Carlsen dans un avion. Il a bien voulu accepter qu’on joue une partie mentale. J’ai abandonné au 20e coup, uniquement parce que c’était l’heure de l’apéro. J’ai bien essayé de lui contester la position des pièces fictives, mais bon… Depuis, on se parle plus.

Et puis je vous interdis de me parler des Echecs. Oui monsieur, c’est à cause de la Belgique que j’ai dû abandonner le billard pour me remettre à pousser du bois. Un certain Raymond Ceulemans a définitivement condamné la partie libre, celle que je pratiquais, parce que Monsieur se mettait à faire ses 500 points en une seule série. La Fédération internationale a jugé qu’elle n’avait plus les moyens de financer les produits dopants pour maintenir ses adversaires éveillés sur leur chaise. Finalement je ne regrette rien, j’ai toujours trouvé que les tables de billard étaient affreusement mal éclairées. Mais qu’y pouvez-vous ?
Vous voyez, je n’oublie jamais sur ce site de trouver une anecdote pour féliciter les belges. Après tout, tout ça n’est que poésie.

FrenchKiss

Pour tous ceux qui aiment se battre au sujet des catégories de poésie :

Il faut lire FK, oeuvres retours et retour de retors.

Parce qu'être capable d'humour en tout, eh pà ! comme on dit par chez moi, ça vaut de l'or.

J'ai littéralement bu ton changement de vers :

"Dansons la carma(gnôle) sans plier des genoux c'est t(r)op !

edit : peut-être qu'avec un K, ça donnerait un petit côté exotique ?

Citation :

Cat, je trouve ici beaucoup trop de modestie - mais c'est bien toi ça -.
Je ne crois pas qu'il faille se mesurer pour être un vrai poète.
D'ailleurs c'est quoi un vrai poète?

L'autre définition, sans doute n'est elle pas universelle mai s c'est la tienne et c'est aussi la mienne. "être un volcan qui a juste besoin de faire sauter le bouchon avant que l'intérieur implose sous le coup des émotions".
Tes jolies envolées poético-rêveuses me manquent, comme je suis sûre qu'elles manquent à Oniris.
Demande au grand frère, on a le même!^^

@FrenchKiss
Attention ! il paraît que Stony s’est aussi équipé d’un compteur de lignes à sornette

@hersen (façon césure épique de FK)
Un karma sans la gnôl(e) ça gnaque les genoux

@Cat
Le volcan aux deux lagons verts

@Myndie
Dis donc, toi et Cat, vous me le présenterez ce "grand frère" ? Je suis jalouse...



Drapeau blanc :
Ce serait bien si des plumes étaient attribuées sur le forum "Discussions sur les récits"...
Bon, je file avant qu'on me les arrache....les plumes

Cristale, on sent que tu as de l'expérience...

@hersen
Diantre il en faut ! Surtout pour affronter le carnage....

Cristalarachnophobe et sauveuse de mouche

Cristale @ FrenchKiss : "Attention ! il paraît que Stony s’est aussi équipé d’un compteur de lignes à sornette"
Ah c’est pour ça que quand j’écris j’ai un vibrato permanent dans les oreilles.

Et encore : "Bon, je file avant qu'on me les arrache....les plumes".
Ce sera sans moi. J’ai pas envie d’y passer tout mon week-end. 135 plumes à arracher, à 5mn par plume si on veut pas alerter les voisins, ça fait plus de dix heures de boulot… Je préfère caresser mon chat. Et puis, qu’est-ce que j’aurai gagné à voir Cristale déplumée ? Si elle porte un pyjama à plumes dessous, j’aurai pas l’air con… Elle est belle notre Cristale, comme ça, n’y touchons pas ; ce serait comme couper le moignon de la Vénus de Milo.

Hersen, merci pour la proposition exotique :
"Dansons la carma(gnôle) sans plier des genoux c'est t(r)op !"
edit : peut-être qu'avec un K, ça donnerait un petit côté exotique ?

Merci à Cristale d’être intervenue, parce que moi j’avais compris ça :
"Dansons la carma(gnôle) sans plier des genoux c'est K(r)op !"
Je voyais pas le... Tu vois, Cristale, faut que tu passes plus souvent.

La bise aussi à Myndie qui n’ose plus me parler depuis qu’elle se la joue Gaston (faut avoir suivi).

Je vous en supplie, Stony et Vincente, ne m’abandonnez pas dans ces toiles d’araignées amazones. Depuis que je sais à quoi servent les proies enroulées dans les fils…

FrenchKiss
En chandail à grosses mailles

Je vous en supplie, Stony et Vincente, ne m’abandonnez pas dans ces toiles d’araignées amazones.


Je sais pas pour Vincente, mais moi, me reste plus qu'une plume. Et encore, je m'en fous, on peut bien me l'arracher, mais je sens que c'est ma tête qu'on va couper si je descends dans la toile.