Bonjour à tous

D’abord et comme de coutumes un grand merci au C.E. d’Oniris d’avoir accepté ce texte
Pour une publication sur le site.
Un autre grand merci, également, aux lecteurs/commentateurs qui ont pris un peu de leur temps
Pour s’attarder sur ce blason.
Ce texte se voulait admiratif, critique et drôle à la fois, je pense qu’il a rempli son rôle
Au vu des différends commentaires.

Je remercierai personnellement les commentateurs en M.P..

Une question, cependant, symbolisé par la remarque de Jano sur le deuxième vers
Du dernier quatrain.

J’avais une strophe de plus en tête du poème :

Je vois les mamelons des sommets du Morvan
Et ces belles rondeurs que l’érosion forge
Me semblent les appas des beautés au divan
Que les peintres, jadis, peignaient sans soutien-gorge.

Ce qui aurait donné pour le 2ème vers du dernier quatrain :

Loin des clichés banals de la géographie.

Comme j’ai supprimé cette strophe, j’ai du changer l’autre vers.

La suppression me fut dictée par le Littré qui est le seul à proposer
Le mot érosion en synérèse alors que tous les autres sites consultés
Ainsi que mon dictionnaire de rimes le donne en diérèse.
Dans le doute je me suis abstenu.

J’espère une confirmation du site dans tel ou tel sens.

Bien à vous.

Hananké

Je ne saurais vous répondre sur cet aspect technique, tout ce que je peux dire c'est que la strophe escamotée de type géographique était aussi de belle facture. Vous aviez plusieurs cordes à votre arc, sans doute diablement inspiré par Cupidon !

Salut Hananke... Malgré le Littré, je pense qu'érosion en synérèse n'aurait pas passé le cap des sélections du fait qu'Oniris se réfère surtout à Sorgel... Ceci dit, ce quatrain était aussi de qualité !

ça ressemble à une erreur du Littré, érosion vient d'erosio, passion vient de passio, la diérèse est sensé marquer la disparition d'une consonne depuis la racine latine. Il y a des exceptions d'après l'usage, mais les "ion" seraient tous en diérèses sauf les conjugaisons.

Il y avait déjà eu un cas de ce type avec le Littré, il n'est plus là pour argumenter ses choix. Je me demande si Sorgel ne l'a pas rejoint. Le traité de Quicherat est le plus précis je crois, il est sur Gallica en accès libre, mais c'est pas un tableau, c'est une liste au cas par cas :

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2009908/f4.image

à moins que Quicherat confirme le choix de Littré, et lui citera sa source, je ne vois pas d'explication à la synérèse.

Intéressée par le débat, j'ai fouiné un peu sur Internet et j'ai trouvé cette page qui m'a l'air sérieuse :
http://www.academia.edu/6285113/Tableau_sur_di%C3%A9r%C3%A8ses_et_syn%C3%A9r%C3%A8ses_dans_les_vers_fran%C3%A7ais_ca_1650_-_ca_1880_
.

Il en ressort que, comme l'indique David, les substantifs en "ion" se déclineraient en diérèse... L'auteur de la page se base sur Quicherat.

Merci David et Socque de vos interventions sur la question.

Personnellement, je pense que c'est un oubli du Littré.

J'ai trouvé également un site très intéressant sur le sujet :

http://lespoetesdefrance.perso.sfr.fr/les%20diereses.htm

Bien à vous et bon dimanche.

Hananké