Anna, je pense qu'un personnage peut être puissant en quelques lignes, par exemple le temps d'un poème...rien que par la puissance des mots choisis et par l'atmosphère créée.

En fait, on s'est mal comprises lol, je pensais d'avantage au développement complexe du psychisme d'un perso (vécu, habitudes, penchants etc) pour que toi, lectrice, tu te familiarises avec, l'apprivoise, qu'il ou elle te devienne quasiment intime au point de même deviner ses réactions, ses dialogues, etc. (quand on à affaire à un grand auteur)

Brautigan : c'est spécial. Commencez par "La vengeance de la pelouse". (Revenge of the lawn).

Ce ne sont que quelques auteurs, je pense aussi à Murakami chez qui on trouve des portraits très subtils, dans un style totalement différent.
Un libraire / bibliothécaire vous renseignera mieux que moi, et selon vos goûts.

Murakami, j'ai tout :) Mais je note ce "La Vengeance de la pelouse", rien que le titre m'attire^^

Anna, dacodac .

À propos des personnages, dans une nouvelle, quelque soit le genre peut-être, ce qui compte beaucoup pour moi c'est leur épaisseur, le fait qu'ils ne soient pas uniquement archétypaux mais bien incarnés.
Et surtout, que je puisse me reconnaître au moins partiellement.
Ici par exemple, dans votre "Reste d'humanité", le vampire me semble plutôt générique, il ne m'a pas permis l'empathie qui me ferait dire : ça pourrait être moi, au fond. Et c'est là que le frisson peut aller jusqu'au malaise.
Je pense aussi que le cadre, surtout dans le format nouvelle courte comme ici, ne doit pas être trop insistant pour ne pas risquer d'étouffer la profondeur des personnages.
Par cadre, je veux dire aussi bien le genre dans lequel s'inscrit la nouvelle et les codes qui s'y rattachent, que le cadre géographique ou même stylistique. C'est un peu le sens de mon commentaire lorsque je dis que j'ai trouvé trop de métaphores. Non pas qu'elles me déplaisent en elles-même, je les ai trouvées très poétiques.

Murakami, je crois bien avoir lu quelque chose de lui, mais ça doit faire longtemps.
Il faudrait que je regarde si un titre ou deux me disent quelque chose.

Oui, Cyrill, c'est exactement l'échange que j'ai eu avec un autre Oniriens qui m'avait fait son commentaire par MP. Trouver cette équilibre entre l'atmosphère et la teneur des personnages. Ce qui n'est pas évident au regard du format court que je m'impose connaissant les capacités des lecteurs du site qui rechignent devant des textes longs (moi la première)

Par ailleurs, je n'ai pas cherché à le rendre "sympathique" ou chercher l'empathie du lecteur, parce que ça reste une bête, un tueur froid qui doit se nourrir et également agrandir son espèce. Il n'a pas de remords de culpabilité ni même d'estime envers ses proies. Ce reste d'humanité est avant tout ce qui le relie à son passé de mortel qui s'estompe toujours un peu plus les jours et les années passant ou quelques vagues souvenirs.

Cyrill, parfois l'on peut imaginer volontairement un personnage froid et impénétrable, et ainsi ne pas chercher à ce que le lecteur s'identifie ou ressente de l'empathie.
Et puis pourquoi mettre de l'humain et du sentimentalisme partout ?

Mais je vois ce que vous voulez dire. D'ailleurs à ce propos, j'ai lu une nouvelle noire fort intéressante en EL. La psychologie du personnage est assez fouillée, retors, subtile, il sera intéressant d'en discuter si le texte est publié...

J'ai bien compris qu'il lui reste bien peu d'humanité.
Par empathie envers un personnage, je n'entendais justement pas sympathie. Juste, en tant que lecteur, d'avoir la possibilité de rentrer dans son fonctionnement, d'approuver son existence, si je puis dire. C'est-à-dire de me dire : ce personnage est possible. Même si c'est un vampire ou un mort-vivant, et que nous savons bien que ces gens-là n'existent pas.

Ça fait beaucoup de dire

Yo Don !

C’était pas vraiment mon idée de faire de la terreur ou de l’horreur pure, tu l’as bien remarqué, le titre parle pour lui, j’ai choisi de faire un truc à ma manière (avec tous mes défauts^^). Mais bon, je note l’ « authentique, quitte à laisser des scories » qui me plait bien comme formulation. C’est pas dans mes projets à courts termes de refaire une histoire classée « fantastique » pour Oniris, mais si ça me reprenait, j’aurais tes mots et ceux de Lari (qui souhaite que je me sorte les doigts d'où tu sais) en tête en fil rouge et de l'ail plein les poches, promis. Merci de ton passage et si tu es encore en vacances, profites bien 😊

PS : Marylin Manson ça fait pas trop (à part aux ados gothiques) essaye Mandagora Scream ou Cadaveria :p


La philosophe de la rive gauche