C’est un grand plaisir pour moi d’entamer le dialogue avec vous, lecteurs et commentateurs de ce texte qui a été accepté en publication.
Je n’avais pas posté de nouvelle depuis 6 mois et cela me manquait. Je suis dans une période où ma plume me joue des tours, je n’arrive pas à aller au bout de mes textes, beaucoup de choses éparses, mais pas grand-chose d’abouti.
C’est donc un grand encouragement d’avoir ce texte-là publié, malgré ses faiblesses qui ont été bien soulignées, et merci à tous ceux qui ont permis cette publication, à tout ceux qui m’ont commentée en faisant ressortir ce qui pouvait être , à coup sûr amélioré.
Ecrire à partir d’un tableau de Hopper m’a été proposé dans le cadre d’un atelier d’écriture. C’est moi qui ai choisi le tableau et j’ai tout de suite eu l’image d’une femme américaine des années 50/60. Cette image s’est superposée avec celle de Laura Brown dans le film « The Hours » de Stephen Dadry, adapté du très bon roman de Mickaël Cunningham ( titre éponyme - les heures- en français) .
J’ai aimé ce film ( encore plus que le livre) avec 3 actrices magnifiques ! Pour trois variations virtuoses autour de Virginia Woolf, et je le recommande chaudement.
A partir de l’image j’ai eu mon scénario dans la tête : une femme se réfugie dans un hôtel après avoir découvert qu’elle est trompée par son mari. Elle est partie sur un coup de tête avec l’espoir d’inquiéter son homme mais il va se passer autre chose grâce à une rencontre improbable.
J’ai pas mal travaillé à partir de l’atmosphère du tableau, le côté lisse en est encore accentué ( j’écris de manière lisse, ce mot revient souvent dans les reproches que l’on fait à mon écriture qui est aussi qualifiée de sans aspérité ) Le côté « guimauve » est aussi voulu. Et Je sais que je prends le risque, avec ce genre de sujet de ne pas plaire, de ne pas intéresser.
J’avais conscience d’un déséquilibre dans cette nouvelle entre le personnage d’Annabel, sa vie entre coiffeur, emplettes, mal d’enfant et attente de son homme et cette fin qui n’est pas crédible si on prend pour acquit et définitivement acté son désir d’émancipation.
Je n’ai pas su faire passer dans ma manière d’écrire le fait que c’était( comme le dit bien Tiramisu) simplement une sorte de jaillissement, de joie nouvelle, une pensée intime qui l’avait traversé avec force, mais que tout restait à faire.
je vais laisser le texte reposer avant de me coltiner avec l'acte 3, celui de son vrai départ vers une autre vie comme me le suggère Shepard.
Merci donc à Maria, Animal, Corto, Emju, Ours, Shepard, Hersen Tiramisu d’avoir pris le temps de me lire et de me dire... Je continue à beaucoup apprécier le fait d’être commentée je vous remercie de votre sincérité.

Bonjour plumette,

Même si je ne ne suis pas friande de textes sentimentaux, j'ai trouvé que votre écriture simple s'accordait bien au thème. Les grandes envolées style comédie romantique auraient été déplacées car ne correspondant pas au caractère de cette femme soumise depuis toujours.

Et il ne me paraît pas du tout anormal qu'une personne se transforme subitement à la suite d'un choc qui bouleverse sa vision de l'existence (ici le romancier avec son manuscrit). Bien des destins ont basculé pour un simple mot. Ici c'est un roman.

J'attends donc l'acte 3 pour voir si la chrysalide va réussir à se transformer en papillon.

Je comprends mieux le format si il s'agissait d'un exercice, au départ.

En tout cas, puisse l'inspiration, cette fichue capricieuse, vous trouver...

Bonne continuation Plumette !

Merci de ton retour, Plumette.

Finalement, tu t'es mise en condition "défi" pour cette nouvelle, comme nous l'avons fait pour Halloween, en partant d'un tableau.

merci de ces explications.

Par contre, tu expliques que tu as cherché à rendre le lisse du tableau, en quelque sorte. Mais je pense que ce que l'on voit oblige à creuser, la femme assise sur le lit n'est certainement pas d'humeur égale tout le temps, du début jusqu'à la fin de ce qui l'amène dans cette chambre.

Donc tu aurais pu la bousculer un peu. (enfin, moi, c'est un peu ce que j'avais envie de lire, qu'elle soit bousculée )

mais tout ça, c'est pour dire.

Et il faut quelquefois si peu pour que l'inspiration revienne. Autant dire quasiment rien...faut pas le rater ça va revenir...

Bonjour Plumette,

Explications intéressantes.

Les auteurs en quête d'inspiration me font souvent penser aux chercheurs d'or. Pendant des jours, des nuits, ils cherchent le filon, et rien. Ils pensent qu'ils ne trouveront jamais, la mine est épuisée. Et un jour, ils tombent sur une veine aurifère d'une richesse incroyable.

Perso, pour retrouver l'inspiration, soit je lis beaucoup, soit je médite. En gros, le trop plein ou le vide, ça marche bien.


Je trouve que votre écriture s'adapte parfaitement au fond.

Merci à vous Animal, Shepard, Hersen, Tiramisu qui êtes venus réagir sur ce fil

Merci Phoebus et Lulu de votre lecture attentive et de vos commentaires sur ma nouvelle.

Phoebus, je vous suis reconnaissante d'avoir décrypté à votre manière ce chemin qui emmène Annabel de la découverte brutale de la trahison ( électrochoc) à la "refondation du soi"

Lulu,
Avec délicatesse, tu me fais participer à ta lecture de la nouvelle et je suis heureuse d'avoir pu t'embarquer dans cette histoire. ( grâce à Hopper aussi!)

Merci Sylvaine de votre commentaire

Comme j'aime bien vous lire, et que nos univers diffèrent, je suis vraiment contente de votre passage

Hello Perle

Merci de ta lecture qui m'éclaire sur ton point de vue qui me titille : l'infidélité du mari ne serait pas assez évidente et tu n'as pas cru à la rencontre avec le jeune homme.
Pour le premier point , ce serait donc un peu rapide de conclure à une tromperie parce qu'on voit son homme" le bras autour des épaules"
d'une autre femme dans la rue ? Il aurait fallu qu'elle fouille, qu'elle enquête, qu'elle interroge le chauffeur? En fait, je pense qu' Annabel, savait inconsciemment et que cette vision a eu un effet de révélateur. Mais j'aurais pu être plus explicite là dessus en lui faisant revenir après coup en pensées et ruminations sur les signes qu'elle avait décelé.

je conviens que la rencontre avec le jeune homme est un peu artificielle, mais je pensais m'en être pas mal sortie.

Merci dans tous les cas d'avoir apprécié mon Annabel !

Peut-être que les deux évènements sont trop rapidement enchainés. Ton idée de faire revenir des souvenirs et ruminations est bonne.
Déduire l'infidélité avérée du mari pour un bras sur les épaules me parait dans le contexte lu un peu rapide (ce n'est peut-être pas encore fait ?), du moins sans plus de contexte.