J'aime bien celle ci !

Je nourris ma chatte au maïs elle devient ronde
Elle a commencé à me réclamer du pop-corn
Aussi j'ai mise l'insolente au micro-onde
Elle a éclaté en lambeaux, terrific food-porn

Elle n’a plus qu’un repère en aval de ses larmes
La raideur d’un foulard de souvenirs flétris
Une main de hasard, son visage poli
Tracent l’ode oblongue de sa mélancolie

Le ciel a repoussé son manteau gris souris
La Seine se fait douce et caresse Paris
Sur les quais les bouquins attendent patiemment
Les passants qui eux-mêmes attendent le printemps

Il est des portes qui s'ouvrent en dévers
Et mènent sur des couloirs sans torchères
La mienne est lisse mais sans poignée
On y pénètre pas sans être invité

Perles de brume, au secret du matin

Couleur d'opale, sucre de lune

La neige s'étend aux champs cristallins.

Ton corps dans les draps forme des dunes.

Un drôle de petit canard
Un Donald au bord la rivière
Autant que moi bavard
Minitel et trois commères

Dans la nuit esseulée, comme une ombre qui passe,
Il se sent diminuer au fond de l'onde lasse
Il se dit que la vie lui offre peu d'espace
Mais il croit aux aguets, aux hymnes de ses traces

L'ours qui déclare, ne pas aimer le miel
Fréquente plutôt de pré, les boîtes à musique
C'est que de loin, il voit noircir le ciel.
Et mugir les soldats, dans leurs drôles de tuniques

Sur un pan de mur jaune, elle trace sa vie
Au fusain de ses nuits, elle apprend sa douleur
Celle qu’elle a enfouie aux tréfonds de ses heures
Qu’elle voit s’incruster dans le tableau fini

Une lampe à huile souligne les ombres
Des arbres qui se balancent sur les lambris
Par le volet entrouvert j'aperçois en nombre
Les étourneaux qui fuient le pays