Laisse, laisse tes tessons de mémoire
Oublie-les dans le sillage des Moires
Vois là haut le velouté de la nuit
S'y blottir sans un regard pour l'ennui

Ô vent ! qui t’évertues dans la vaste coursive
à porter ta parole en grave baryton,
tes vastes orgues tuent de leur messe offensive
privant du monopole un murmure piéton.

Le saxo comme un uppercut
La clarinette serpentine
Viens swinguer avec Belzebuth
New York jazzy sur la platine.

À peine retiré mon habit de poussière
l’artifice craquelle entre les téguments,
J’y vois gesticuler ces mânes singulières
confisquées au réel, que l’œil fourbe dément.

Le printemps n'est autre
que la tombe sur laquelle
le temps a mis des fleurs
au souvenir d'un ami.

J'ai effacé ... doublon ... j'avais oublié

Le ciel s’épanche en lés d’argent
que cisaille d’un geste avide
le dard du soleil intrépide.
Nature n’a pas d’entregent.

Il pleut des ombres blanches
Sur les murs de la classe,
Lui copie ses dimanches
d'utopie sucre glace.

Mon premier est sans congruence ;
Mon deuxième fait la transition ;
Mon troisième toujours lui répond ;
Mon tout est passé sous silence.

La charade de Jeanphi : pas trouvé

*

Le temps file sous ma chaussure
qui hante le plancher mouvant.
Va, bon train ! roule à la mesure
d’un voyage me survivant.