Le piano, la poésie,
La mer et ses draps d'aube fine
Même aux confins de la Toscane
Avec le temps, rien n'est parti.

Merci Myndie pour ce quatrain
Où plane l’ombre de Ferré
Un grand poète c’est certain
Que l’on n’est pas près d’oublier

ASSOMPTION

Tu liras mon bonjour après chanter la Vierge.
Prends ton temps, je sais bien la fraîcheur de la nef
Le bonheur d'arpenter de l'âme le relief.
Ton calice saura la ferveur de mon cierge.

Lorsqu’au bouillon d’alcool ivre je m’abandonne
expectorant ma verve au toupet d’un géant
liquidant mon obole un doigt sur le néant
c’est la nuit qui m’observe et je n’attends personne.

Mon éloge se pose sur ton oeil étranger
En lettres capitales de feu alanguies,
Recherche aérienne d'élégance brunie.
Son ardeur ne vit que pour mon coeur léger.

Je corrige

Mon éloge embrasse ton sourire étranger
En lettrines de feu, capitale aguerries,
Lumières infinies d'élégance meurtrie.
La page en son ardeur écrit mon coeur léger.

Dans le barnum urbain monte un chant qui détonne ;
La complainte d'un ange en un bas fond puant
Semble sourdre d'un rêve et va se diluant ;
Le désespoir se boit à même la bonbonne.

Sur son destrier citadin
il croisade au fil d’avenue.
La foi tatoue ce paladin
comme une croix sur sa peau nue.

Me voilà désormais le cul entre deux chaises
La beauté de la miss au début me séduit
Jusqu'à cette pantoufle égarée à minuit...
C'est pas fin de vouloir danser en charentaises !

Surgi d’entre les rues cet engin volubile
déchire l’air du soir de son puissant moteur ;
se cabre, piaffe et rue sur ses chevaux-vapeur
et je vois se mouvoir son ombre sur la ville.