Les neuf muses, la nuit, compagnes d’Apollon,
Me soufflent de beaux vers et des rimes coquettes.
Dans le lot, j’aimerais savoir quel est le nom
De celle m’éveillant pour aller aux toilettes.

Neuf ? En êtes-vous sûr ? Apollon ce goulu
Avait prévu d'élire une autre candidate
Mais la belle a choisi, c'est vous le grand élu
De la dixième muse au doux nom de Prostate.

Ah ! Merci Cristale. Comme je n'écoute pas radio Parnasse comment aurais-je pu deviner?
Moi, bêtement, j'avais pensé à Uranie...

Je ne suis pas mort.

Juste un peu parti

Quelque part au-dehors

J'avais d'autres envies.

Rêver de tellement haut
Rêver de tellement bas
Rêver la tête dans la lune
Et les pieds dans le plat

J’aimerais profiter de ce début d’octobre,
Pour faire une promesse en son jour le premier :
Comme ivrogne de vers, j’aurai le quatrain sobre
Puisque jusqu’à demain, ce sera le dernier !

Comme l’unijambiste aspire à la prothèse,
jamais indépendant, le tercet composite
qu’on croirait relégué dans une parenthèse
avec sa rime veuve, espère un acolyte.

Bientôt l'aube inouïe dont les teintes bleutées
font fondre mon coeur rose et bordé de festons.
Rien ne bouge au ciel, j'accroche mon sourire
aux aplats colorés qui vont disparaissant.

Ardent surgira l’astre aux épingles dardées
épandant sa fournaise à toute heure en tout lieux.
Éveillé de sa nuit par le vouloir des dieux,
il enflera la braise en féroces bordées.

Je rectifie mon dernier pour le plaisir des rimes brisées :

Ardent surgira l’astre aux épingles dardées
épandant sa fournaise à toute heure en tout lieux.
Par le goût du désastre et le vouloir des dieux,
il enflera la braise en féroces bordées.