De l’aube au crépuscule, au fur
et à mesure de ma peine,
des anges traversant l’azur
dispersent leur traînée sereine.

A la cérémonie de papier,
Nous boirons des vers
Chasserons l'ennui du pied
Vers la luisante lumière

Coécrit avec Guerras



Cette après-midi, spectacle dans la yourte…
Une plume de paon dans la main,
on revenait à peine
des steppes de notre imaginaire.

Chien dans les beuglements
Crête qui fait sa frange
Âtre en crépi sous le vent
Une yourte étendue dans la fange

Monstre étouffant, mon toit, mon île, éloigne-toi.
J'ai vu la lumière et l'arbre qui renaît
Oh ne me retiens pas, je veux porter mes pas
vers ce qui brille mais de moi tu te repais.

Je devais dire torchis, et non pas crépi !

Chien dans les beuglements
Crête qui fait sa frange
Âtre en torchis sous le vent
Une yourte étalée dans la fange

Un velours de silence ombre le baldaquin ;
L'écheveau de lin blanc s'ourle d'opacité ;
La vieille horloge tinte et son timbre mesquin
Résonne à l'infini dans ton éternuité.

Entre ciel et terre, nuitée
Tu as couleur d’éternité
Entre ciel et mer, veille
La fée de tant de tes merveilles

Qui saura consoler les affres de l’armoire
dans son ombre tassée, funeste comme un if,
où parfois la clarté, de son glaive furtif,
s’en vient déshabiller des lueurs de mémoire.

Pleurez, mes yeux, pleurez, vous que rien n'altère
Si vous saviez le seuil, si vous saviez la fin
La beauté accrochée à votre cristallin
vous iriez par les champs cueillir les éphémères