Dans un trait d'absynthe à l'encre de chine,
Il laissait fumer la clochette d'aspirine,
passant entre ses doigts aux rides couperosées
la petite tare de bronze aux ailettes rouillées.

Assis en éventail comme un Chas de cachemire,
Bariolé par l'ombre des planches fenestrales,
sur une table basse comme un tesson de cuir,
Il coupait de fines tranches de peyolt vestale.

Le vent hausse le ton et gronde sa menace ;
L'océan se soulève et couche sur les flots
Le farouche trois-mâts qu'il a pris dans sa nasse ;
Des cravaches de sel cinglent les matelots.

Au loin, l'horizon tend sa ligne
La mer creuse son puits de solitude
Grand vide où tout se résigne
Basculement de toutes certitudes

Le mont Ventoux ébouriffé
La douce Durance apaisée
A Cavaillon melons sucrés
Oh, belle Provence adorée !

Puis-je permettre au marbre d'être lisse, doux et fin ?
Puis-je dire à ce grain de me faire de la poudre ?
Coupe papier en ivoire, crème en peau de requin, ...
Chaque lombrics que j'écrase m'attirer une foudre.

L'alcôve où mon âme se plaît à ruminer
est enclos de gavage pour bétail brimé.
Je prie que l'on condamné les pleurs et la colère,
Sous des myriades d'orfs, la poésie m'éclaire.

Dans l'exil et le voyage
l'âme implore mille présages
le silence augure l'inspiration
l'insaisissable souffle des passions

Une table, un couvert, et des murs un peu sales
sous l'envers de sa vie, c'est le vide abyssal.
Il s'accroche à des riens, lance son soliloque
dans l'espace étriqué de sa maison en loque.

Retranché dans les parcs du domaine familial
Il peste que sa paresse l'ai rendu grabataire
D'étudier pour lui-même il n'a fait que les bals
Et sa promo l'a vu ramasser la poussière.