sans e

Un parfum d'aïoli flottait dans la maison,
Corona, malaga, flacons à l'abandon ;
Casanova dormait, ronflait, un vrai pacha.
Lolita disparut au son du cha-cha-cha.

La musique jamais ancienne
- des couleurs obliques - au tableau
de ces dimanches éternels ;
Où passer les heures.

L'Oiseau Lyre s'amuse
à jeter sur mon cœur
des plumes de couleur
comme un bouquet de Muses !

L''honnête, base première du rapport à la vie :
Parfois une scolie aux honneurs patriarches.
Qui devenu adulte ne l'a assez compris,
Croupira dans son âme jusqu'aux lies de se marche !

Base première en trois pieds

Aux fièvres du labeur à recracher la nuit ;
Aux fruits de nos efforts, mais aussi à leur prix ;
Au froid qui prend l'hiver dans la basilique ;
À l'orgue titulaire, léthargie et musique.

Aux ombres que me glisse le soir après minuit ;
Au fureteur qui rôde les pas d'une insomnie ;
Aux flammes que mélange l'ombre à la bougie ;
Sous cette ante vibrante, je joue ma symphonie.

Au crapaud verdoyant, fluo dans la nuit claire ;
La libellule sèche prise par les fourmis ;
Aux iris, à la sève, aux herbes de l'hiver ;
Un temple de rosée lisse le vent qui luit.

Désolé, quand je m'ennuie je fais des quatrains aujourd'hui, pour partager mon ennui.

Déjà l'aube des cils pointe sur le soleil, -
Quand la mer a fini de broyer tout le sable -
Laisse à ses dormeurs des papillons vermeilles,
Qui s'en vont défrayer le marchand de la fable.

Le goujon, un goujat gourde et goudroneux,
Grille gaiement un cigare dans sa garde gredine,
gargarisme grégaire, gouaille gourmande du gueux,
Il gromelle sa gouache qui grouille et qui chagrine.

Un poisson qui fume, un !

Doux poison de la solitude
Qui intoxique jusqu'au sang.
Marasme collé au fil du temps
D'entre toutes béatitudes.