L'adresse aux démunis d'une pensée chaque instant
N'absoud pas mon remord accablé de bilans
Au "jour de la naissance du soleil invaincu"
Si ma pensée sans acte chaque instant s'est tenue.

Le vieillard est fourbu d’avoir tant cheminé.
Dans l’aurore blafarde, ainsi qu’un sortilège,
ses hardes ont fondu. Son cœur inopiné
accroche une cocarde aux candeurs de la neige.

Baigner le monde de musique
Faire chanter au chœur sa métrique -
Seul est "l'empereur" que j'étreins -
Seul, de jours en lendemains.

(Empereur, surnom de l'orgue)

Le palet galant d'églantine
Offert d'une main câline
Les plus beaux dons sont d'épines
Les cloches sonne la débine

L’arbre fait le guet
L’oiseau s’inquiète
L’armée des feuilles
Arrive à l'horizon

Par de petits sentiers nous marcherons pieds nus
Jusqu'aux arbres sacrés où malgré la distance
Comme deux rossignols l'un à l'autre inconnu
Dans le vent qui s'enfuit nous mêlerons nos stances

Une voie lactée s’écoule
dans un gosier
Une lune parle
avec un sous-bois

Zéro et l'infini sont philosophiquement copines.
J'observe à des milliards d'années lumière, ô,
mais c'est l'étoile qui vient se coller dans ma rétine,
non l'inverse. Je vois l'infini par le point zéro.

Dans l'attente des cases de l'éphéméride
Que des cœurs remplissent comme des croix d'Ovide,
je guette les journées et retourne les nuits
Pourtant tu n'es plus là et mon année si.

Viens ! Dans un drap de Lune, on marchera pieds nus
Jusqu'aux arbres gravés où malgré la distance
Comme des rossignols l'un de l'autre inconnus
Dans le vent qui s'enfuit se mêleront nos stances

(Retravail du #2436, pour mériter davantage, au jeu des sources, le titre de 'Variation sur des thèmes esquissés' :)