Merci Cyrill et Myndie pour votre retour. Par ailleurs bravo pour vos quatrains acrobatiques : c'est comme une jam session, il faut du souffle et de l'endurance ! Bon vent sur le nouveau fil :)

J'aurais dû voir l'envers,
la promesse d'un gué
menant vers la lumière
d'un jardin tout tagué.

Bien sûr je sais comment
On pénètre ton corps
Mais n'ai trouvé par où
Faire entrée dans ton cœur

(variation sur un verset de St-J. Perse)

J'ai cherché dans l'intime
la voie du loup blanc,
les senteurs maritimes ,
et les dunes du Levant.

Sur la pointe des pieds,
elle est entrée l'intimité,
lasse, lisse et qui délaisse
sans concession, le doute.

Délaisse l'artifice
Quand ton cœur enlacé
Délasse d'un délice
Ta peau sous un baiser...

Et buvant le calice
En toi s’est esquissé
Un ange subreptice
À l’orbe trépassé.

Sont venus les jours impies
de l'abandon
et l'amorce d'un dépit
me dit son nom.

On prenait le Paris-Béziers chaque dimanche
C'était la saison des voyous et des malfrats
« Salut la môme ! », il me disait, main sur la hanche.
Je trottinais en souriant, fière à son bras.

Le Grenoble-Istambul avait nos préférences.
Mon palais caressant les rives du Bosphore,
Je nous y abritais du couchant à l’aurore,
Seul un rideau d’embruns sauvait les apparences.