Ma colombe faut voir comment qu’elle s’épanche,
Distribue des bécots au plus sec des ingrats.
Les ceusses qu’ont le pif qui touille la pictanche
Au lieu de la séduire en sont pour leur quadrat.

Après le rigodon, on graillait des accras,
Les copains de Pierrot nous payaient la tournanche.
On voyait des soûlards ramper comme des cobras,
Alors Pierrot et moi, on s'en payait une tranche !

Un peu nul celui-là

correction

Après le rigodon, on graillait des accras,
Les copains de Pierrot nous offraient la tournanche.
On voyait des soûlards ramper tel des cobras,
On était deux bossus à s'en payer la tranche!

Quand on en a assez de cette armée de manches,
On se prend la fluviale Élancourt-Ankara.
Mézigue et ma colombe on navigue à la lanche
Chacun sa voile et c’est parti pour la oumra.

La carrière s'épanche en pierrailles,
L'hôtel au centre est une ruine,
Où fument encore la mitraille.
Du joug nazi : vois les rapines !

Carrière de Chanxhe passée des mains de mon grands-père à des propriétaires plus collaboratifs en 1940 (vendue sous la contrainte), mon grands-père se refusant à vendre du concassé au allemands pour leurs lignes de chemins de fer.
Hôtel du Midi à Liège appartenant à ma grand-mère totalement bombardé, et reconstruit anarchiquement en pâtés de maisons à partir de 1945, seuls les rez-de-chaussée lui appartenaient alors.

Je ne peux vraiment dire si ces rimes me branchent
Avec ou sans argot rien ne m’arrêtera
Les mots vont débouler rouler en avalanche
Montrant que l’écriture c’est du nec plus ultra

Vers 4
Du joug nazi, vois : les rapines !

(Ponctuation ?)

J'ai tellement pleutré en signant ma boutanche
Que les bigotes me cassent comme aux jours d'apparat.
Sur les jupes d'une felouque heureusement étanche,
Se percute ma trogne, pétillante champa !

La guerre, du destin, est un remaniement -
Tant de fusils pointés sur tant d'âmes sans repères... -
Sur des générations s'impriment les contingents ;
Aux enfants de Schindler s'opposent ceux d'Hitler.

(Pour exemple, sans la guerre 40-45, mes grands-parents maternels ne se seraient sans doute jamais rencontrés.)

On a vu du pays, Ryiad, Alger la Blanche,
Bu du thé à la menthe et mangé de l'okra,
Je devais me farcir la soutane en talanche,
Jouer les Bélphégor sans mes bas en Lycra .