Merci Eskisse!

Le souffle de l'effroi s'altère en longs soupirs
Et la nuit dérangée se dérobe, ébaubie.
La lumière d'un rêve empli de souvenirs
Allume sans éclats le petit jour zombie.

Comment peut-on sourire aux gammes du soleil,
quand on n'a pas la clé ni de fa ni de sol ?
quand votre vie volée vous oblige au réveil,
Il faudra bien qu'un jour vous preniez votre envol.

Tes hématomes , tes nez cassés, tes maux de tête
Commotionée, tes œdèmes et tes doigts cassés,
Tes évanouissements, roué ou étranglé :
De ton honneur, les plaies. L'amour rend si bête !

Quid de la belle vie lors que l'âme divague
Dans l'hébétude naïve d'une solitude amère ?
Contraint à émerger dans une mer sans vague,
Qu'est le bonheur parfait sans amour et sans guerre ?

Quand le soleil affleure de son miel rampant,
Il est encore couché et le dit en riant,
Secouant l'air calme de la brume luisante,
Caché parmi les perles des rosées scintillantes.

Encore c'est le poids de ma vie délaissée
Que supporte et qu'endure la belle société.
Même tapis dans l'ombre, de grands bras végétaux,
Aux solidarités préfigurent l'écho.

Faut-il qu'à la vie la faucheuse fasse loi ?
Ô que de mon tourment mille démons s'amusent.
Comme joue aux poupées une fillette en joie,
Les spectres se disputent la morsure des muses !

Si proche, si loin, je te vois enfin!
La nudité faussement fragile,
l'aridité inviolable d'un désert.
Laide à faire pâlir la lune.

D'une aube ancestrale
au voyage vers l'éternel
m'émerveille chaque coucher de soleil
à en perdre le sommeil