Ché pas pourquoi, Myndie, mais je l'attendais ce quatrain

Citation :



C'est à cause des oies, c'est ça?
ou alors la Wallhala?

Le cœur frémit d’incertitude
Se tait le temps d’un interlude
Quand les violons de la lagune
Sont lancinants dans la nuit brune

Le rire gras de la misère ;
Les joues gonflées du lampadaire ;
La nuit, une ville lumière
Est descendue de ses enfers.

Mes souliers arpentant le chemin communal
M’arrimaient à la terre, aux roches alcalines ;
Le regard portant loin, je cherchai le fanal
Qui bouleverserait l’ordre de mes racines.

Mon rêve aventureux d'avenir marginal,
Me portait sans regrets par delà les collines,
Avec pour tout bagage un balluchon banal,
Bien loin de la cité, des cheminées d'usines.

Mon rêve douloureux sur la cornée d'opale
de mes plus traîtres yeux pourvoyeurs de dauphins
de raies et de marsouins, de tout un tas de squales...
C'est un rêve aquatique où ma raison s'éteint.

Le sextant se noie et la rive louvoie,
Les sirènes terrestres vont crapahuter
Dans des godasses d'écailles éclatées,
Aux rades des matelots sans voix.

Tournant le dos à la mer, de l’île d’utopie,
il me vient en écho,
et si mourir était un voyage,
à pieds, en moto, à vélo, avec des mots!

( Air Wick )

Le clocher s’agitait en un bouquet final
Afin de rassembler ses ouailles aux matines.
Leur cortège morose, ensemble virginal,
Offrait au jour une nuée de tristes mines.