Une cage pas si dorée
aux barreaux de verre
juste un peu brisée
reflète mon murmure

L’imaginaire les laisse froid.
Demain ils ne seront plus
que particules redistribuées
sans jamais avoir sublimé l’hiver.

Voici le fiel, l’amok de la psychose
Qui balaiera d’un cyclone aguerri
Dans notre cœur, les pétales de rose
Pulsant sereins l’amour d’un sang chéri.

La nuit se fige et le temps se sclérose
Mais la bile déferle en flot nourri.
Dans cette eau noire où le regard implose,
C'est le venin dont mon cœur est pétri.

Mon Dieu, Myndie!

Là où, bénin, le silence repose,
Les mânes vont, dans le rêve marri,
Écarteler l’image qu’il compose,
Touiller sa chair au fil d’un bistouri.

L’ombre et la lumière m’égarent,
et m’égarent les joues de la rose,
qu’un zéphyr caresse et empourpre.
En souvenir, jeune fille, recevez cette prose!

( La Jeune Fille à la Perle - Johannes Vermeer )

Elles choisissent
Un arc-en-ciel lunaire
Et le nomment prince du ciel
Constellé de leurs joies.

Parfois le fiel et la peur en symbiose
Martyrisent le spectre endolori
Infestant de leur laideur virtuose
Ce lourd sommel où le rêve a péri.

Sur l’âge d’or bleuit une ecchymose ;
Incontinent s’époumone le cri
Du gargouillis jusqu’à l’apothéose,
Envahisseur de démence nourri.