Merci Eskisse !

À tous mes sanctuaires dont les lentes majestés
Peuvent cueillir mes larmes bien avant de tomber ;
À tous mes amis vifs, jamais pris par la foudre,
Et qui, une fois scolyés, rompent au vent d'été.

(Scolyé : néologisme créé à partir de scolyte)

Puisse en mes traits que l'érotisme concourt,
Et qu'en votre sein le mont séduise lande ;
Ô que les cieux m'apportent quelque secours,
Fassent qu'à la nuit je puisse gravir l'ande.

Elle engouffre sa vie en lampées de sirop
en kilos d'illusions, en tartines de fiel
elle rafle les pots, les gâteaux torrentiels
le chagrin dans les yeux sous la bouchée de trop.

Biens inexorables à toute humanité,
D'aspect intemporel, chêne, orme, séquoia,
Tel Rabelais, Bosch, ou bien Palestrina,
N'existeriez-vous qu'aucun n'eut vous créer.


(Conjugaison vers 4 : )

Le ciel pratique une lobotomie
sur un nuage fou dangereux –
La seule solution pense-t-il
pour traiter de telles tourmentes.

Dans la nuit-hôpital,
le cerveau d’une lune
est resté un mystère
pour l’électroencéphalogramme.

Au Gevaudan sort le pays sitôt les noirs loups,
Souffreteux d'en leur besace aux ossements,
Assaillent les brebis du mal à pleines dents,
Alors vengeresses fourches rendent les coups

Définition - ( Démarche au Dieu solaire ) ;
Artiste : à qui incombe de tremper
L'âme aux enfers ; de l'âpre horreur lamper
La sève du démon, la noire colère.

L'espérance a crevé en ballon de baudruche
Les amoureux n'ont plus que regards esseulés
Les fleurs et leurs couleurs désormais font l'autruche
ton âme timorée ne peut plus s'envoler.

Passer le grand péril et croître à nouveau !
Ô fleur de champs offrant pâture nourricière,
Brillant de pétales tranchants comme des faux,
Délice de destin aux chants de Molière !